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Marguerite Duras ou la noblesse de la banalité

Couverture du livre « Marguerite Duras ou la noblesse de la banalité » de Mireille Calle-Gruber aux éditions De L'incidence
Résumé:

« Banale. Elle a cette noblesse de la banalité. Elle est invisible ». Ainsi est la dame du camion : personne, c'est-à-dire « tout le monde ». « Elle » a du charisme : pleure sur le prolétariat ; meurt à Hiroshima ; est dans l'empathie avec « Abraham », l'enfant non-juif au nom juif de multitude... Voir plus

« Banale. Elle a cette noblesse de la banalité. Elle est invisible ». Ainsi est la dame du camion : personne, c'est-à-dire « tout le monde ». « Elle » a du charisme : pleure sur le prolétariat ; meurt à Hiroshima ; est dans l'empathie avec « Abraham », l'enfant non-juif au nom juif de multitude ; elle bannit les langues de bois, demande ses mots à une grammaire inouïe.
Comment donner corps à ce que l'on n'entend ni ne voit plus à force de le voir et l'entendre tous les jours ? Comment donner présence à... rien, qui n'est pas rien mais dont on ne sait pas remarquer l'état d'exception ?
L'oeuvre de Marguerite Duras est habitée d'une ignorance généreuse. Par quoi tout être - il faudrait ajouter toutes choses - est ignorant de l'amour qu'il peut inspirer.
La noblesse de la banalité est plus qu'une esthétique. C'est un regard qui ne conquiert pas. Qui se laisse dessaisir de son saisissement. Il faut beaucoup s'aimer et beaucoup s'oublier. » Mireille Calle-Gruber

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