Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Alors qu'elle a presque douze ans, Anna Kerrigan accompagne son père chez Dexter Styles, un homme qui, comprend-elle, est crucial pour la survie de sa famille. Derrière sa maison, elle aperçoit l'océan, qui l'émerveille autant que le mystère pesant qui lie les deux hommes.
Des années plus tard, son père a disparu, et le pays est en guerre. Anna travaille au chantier naval de Brooklyn, où les femmes effectuent des tâches autrefois réservées aux hommes, désormais au front. Elle devient la première femme scaphandrier ; sa mission essentielle, des plus dangereuses, consiste à réparer les navires qui aideront les États- Unis à remporter la guerre. Un soir, dans un club, elle croise de nouveau le chemin de Dexter Styles, et commence à comprendre la complexité de la vie de son père, ainsi que les possibles raisons de sa disparition.
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Dommage, j'au eu du mal à aller au bout de ce livre, j'ai failli plusieurs fois abandonner la lecture. Dommage car le sujet est original, l'atmosphère de New York des années trente / quarante est bien rendue, l'héroïne est attachante, mais je me suis souvent perdu dans la multitude des personnages, dans les sous-intrigues.
Je suis allé au bout mais au prix d'un effort.
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman. L'histoire se déroule durant la seconde guerre mondiale mais s'axe sur l'effort de guerre, les combats semblent loin tout en conditionnant le quotidien. La guerre va remettre en question la condition des femmes, les hommes étant partis, elles doivent les remplacer à des postes qui leur étaient auparavant inaccessibles. C'est ainsi qu'Anna, notre héroïne va devenir scaphandrier. L'auteur nous fait découvrir ce métier difficile et dangereux, qui joue un rôle clé dans la réparation des bateaux.
Mon seul bémol sur ce livre est une scène que j'ai trouvé improbable et sans intérêt ni pour les personnages ni pour l'histoire. Sans trop en dire, il s'agit d'une sortie maritime nocturne dans le but de trouver quelque chose au fond de l'eau. Pour ceux qui l'ont lu, qu'en pensez vous? Quel est l'intérêt pour Dexter de prendre le risque de cette sortie (qui n'est pas une simple balade...)? J'ai trouvé ça un peu poussé...
Une lecture agréable qui aborde les différences hommes/femmes, les rapports familiaux et la vie en temps de guerre.
MANHATTAN BEACH de Jennifer Egan
Traduit par Aline Weill
Éditions Robert Laffont ( GF) / 10/18 (poche)
Aucun doute, c'est un livre divertissant, les pages se tournent facilement, mais sans plus... très certainement parce que j'attendais plus de complexité de la part d'un auteur ayant reçu le prix Pulitzer pour un livre précédent.
Mais même si j'ai été déçue par ce livre, il plaira à de nombreux lecteurs.
MANHATTAN BEACH de Jennifer Egan est mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre de sa sélection "poches du mois de septembre".
Lors de sa sortie, j’avais lorgné sur «Qu’avons-nous fait de nos rêves », prix Pulitzer 2011. A l’époque, je n’avais pas trouvé le temps de découvrir Jennifer Egan mais je la gardais dans un coin de ma tête. Je me suis donc jeté avec enthousiasme sur son nouvel opus.
Tout démarrait bien. En effet, dès les premiers chapitres, l’ambiance est posée. Dans un premier temps, on se retrouve aux Etats-Unis lors la grande Dépression des années 30. On fait la connaissance d’Eddy et de sa famille. Professionnellement, il est en contact avec un personnage intrigant, Dexter Styles, qui fait partie d’une organisation tout aussi mystérieuse. Cette atmosphère de crise et la présence de ce « Syndicat » mettaient le roman sur de bons rails.
Ensuite, l’histoire se déplace de quelques années pour s’intéresser à sa fille Anna. Cette adolescence met tous les atouts de son côté afin de s’imposer dans un monde d’homme et garde comme objectif de retrouver son père, disparu sans raison. En alternance entre les deux périodes, le lecteur suit les trois acteurs principaux dans leur destin. Et c’est là que j’ai calé !
Alors que « Manhattan Beach » possédait par nature tous les ingrédients pour être un grand livre sociologique sur une période difficile, il s’enlise dans les lieux communs et surtout dans les clichés. Traitant de sujets graves tels que le rôle des femmes, l’influence de la mafia, la guerre ou le handicap, il devient une histoire superficielle avec ses raccourcis et ses facilités. Les protagonistes manquent tellement de nuances que les péripéties en deviennent prévisibles. L’autrice s’attarde sur des détails techniques qui alourdissent le rythme. Pour résumer, ma lecture a été un peu laborieuse.
La plume de Jennifer Egan est pourtant agréable, la lecture fluide. Je me suis accroché, espérant un sursaut mais malheureusement celui-ci n’est jamais venu. Je ne doute pas que ce roman pourra plaire, mais pour moi, tout est trop cousu de fil blanc. Ma déception est donc à la hauteur de mes attentes…
https://leslivresdek79.wordpress.com/2018/12/18/422-jennifer-egan-manhattan-beach/
Beau tableau de Manhattan pendant les années de guerre : bases de bateaux, marine marchande qui transporte les armes et engins. Très intéressant du point de vue historique.
Le personnage de Anna est bien croqué : sa fragilité après le départ de son père; l'amour pour sa sœur handicapé; do côté pugnace et féministe avant l'heure vis à vis du métier de scaphandrier. Je reste sceptique quant à l'intrigue amoureuse peu crédible et peu creusée.
Lecture néanmoins agréable grâce au style fluide de l'auteur
Toute la première moitié m'a emballée : sa toile de fond historique, New-York, Brooklyn durant la Grande dépression puis la Seconde guerre mondiale ; son éclairage sur la participation des femmes à l'effort de guerre, remplaçant les hommes partis au front dans les usines ou en tant que plongeuses-réparatrices des bateaux de la Navy ; son personnage féminin, Anna, qui va devenir femme-scaphandrier grâce à une volonté obstinée qui lui lui donne le courage d'affronter le sexisme ordinaire dans ce milieu très testostéroné.
Une jeune femme forte comme on les aime , mais qui reste une petite fille forgée par la disparation mystérieuse de son père quelques années auparavant. L'écriture est fluide et t'embarque sur les pas d'Anna et de son parcours initiatique pour se construire.
Mais à mi parcours, déception. Comme si l'élégance et la subtilité dont avait fait montre l'auteure jusqu'à présent se dissolvaient dans des rebondissements lourdauds ramenant le personnage d'Anna et tous ceux qui l'entourent. Des clichés « Harlequin » dans un roman qui n'avait pas vocation à cela et se promettait plus ambitieux.
Ok, nous sommes tous des êtres complexes pétris de contradiction … mais était-il nécessaire de mettre Anna dans le lit du gangster friqué qui a l'âge de son père et qui est peut-être à l'origine de la disparition de son cher papa ???
A partir de là, j'ai décroché tout en continuant à tourner les pages car la construction et l'écriture sont très fluides. La jolie gentille jeune fille et le bad boy. La jolie gentille jeune fille et sa soeur handicapée , sa maman sacrificielle, sa copine délurée, sa tata libre confidente … pfffff du très très prévisible.
Et le papa dans tout ça ? C'est lui qui ouvrait le roman avant de disparaître, sa personnalité était dessinée comme complexe et donc très intéressante. Puis il est à peine évoqué une fois disparu … pour revenir dans l'intrigue de façon peu adroite. Et le fin ( je ne la dévoilerai mais grrrr ) … Anna méritait vraiment mieux que cela !
Ce roman est clairement ambitieux dans sa volonté de traiter de multiples sujets ( sexisme, féminisme, racisme , mafia, patriotisme etc ) avec un arrière-plan historique passionnant. Mais au final, trop de clichés m'ont empêchée de ressentir l'émotion qui aurait du être la mienne avec un si beau sujet.
Ma première rencontre avec Jennifer Egan s’est faite à travers son roman Qu’avons-nous fait de nos rêves ? Un livre à l’écriture acérée sur les compromissions que la vie nous impose.
Avec Manhattan Beach, Jennifer Egan nous transporte aux États-Unis, au cœur de New-York. En pleine période de la seconde guerre mondiale, l’auteur nous décrit une ville peuplée de gangsters où la vie n’est pas particulièrement tendre avec Anna et sa famille.
Jeune femme forte, courageuse et combative Anna ne se laisse abattre ni par l’adversité (le départ de son père, le décès de sa sœur handicapée) ni par les diktats qui gèrent la vie des femmes de son époque. Elle n’hésite pas à jouer avec le feu en nouant une relation avec Dexter Styles, un gangster qu’elle soupçonne de savoir où est son père, ou de s’imposer pour devenir scaphandrier dans cette époque chaotique où les hommes partis à la guerre ont laissé la place aux femmes.
Avec une plume toujours précise et à un rythme qui ne s’essouffle jamais malgré les plus de 400 pages du roman, Jennifer Egan nous dresse le portrait d’une jeune femme au destin tourmenté mais qui fait ses choix et les assume même s’ils doivent s’avérer dangereux ou négatifs.
Un très beau portrait de femme et une intéressante plongée au cœur d’une ville et d’une époque exceptionnelles.
Un très bon roman, bien construit, avec sa petite part de suspens qui nous emmène jusqu'au bout.
Une belle découverte de cette rentrée littéraire.
Il m'a donné envie d'aller voir le précédent roman de l'auteure au joli titre "Qu'avons-nous fait de nos rêves ?"
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