L'écrivain s'est éteint le dimanche 5 décembre
Le vieux Germain vit seul dans une ferme au coeur des Vosges. Sa fille lui impose de passer l'hiver avec Basile, lointain neveu qui vient faire sa saison de conducteur d'engin de damage dans la station voisine.
Une jeune femme froide et distante qui conduit les engins des neiges mieux que tous ses collègues masculins, habite la ferme voisine, où ses parents élevaient une meute de chiens de traîneaux quarante ans auparavant.
Mais bientôt, le village est isolé par une terrible tempête de neige qui, de jours en semaines puis en mois, semble ne pas vouloir s'achever. Alors l'ombre des Malamutes ressurgit dans la petite communauté coupée du monde...
JPDL revient avec un grand roman situé dans un village de montagne au coeur d'une forêt omniprésente qui réunit tous les éléments du succès du Liseur du 6h27 : tendresse et humour, réalisme magique et incroyable inventivité, personnages hauts en couleur et machines broyeuses, jeunesse et relations intergénérationnelles, noirceur et rédemption....
Dépeignant la nature et des gens d'aujourd'hui dans une maîtrise narrative impeccable, Malamute est un conte moderne plein de mystère et de poésie qui enchante au moins autant que le Liseur du 6h27.
L'écrivain s'est éteint le dimanche 5 décembre
Une écriture fluide pour un roman bien rythmé
Germain, veuf et âgé, vit seul à la Voljoux, petit village des Vosges. Sa fille est inquiète pour lui et trouve la solution : Basile, un neveu lointain, saisonnier à La Voljoux (il conduit un engin de damage), viendra vivre avec lui l'hiver. Germain parle peu et est très renfermé mais Basile s'adapte. leur seule voisine, Emmanuelle, rappelle à Germain son ancienne voisine, dont il était amoureux. Elle aussi conduit un engin de damage et une amitié profonde ... se noue entre elle et Basile. Quant à savoir qui elle est et ce qu'elle est venue faire ici, elle le cache d'abord, tout comme Basile qui garde son mauvais souvenir pour lui. Finalement, chacun a son secret, même Germain. Parallèlement, on lit le journal intime de la mère d'Emmanuelle, qui 'nétait autre que l'ancienne voisine (Germain n'avait pas rêvé...).
Une belle histoire et parfois rigolote. les habitant sont inquiets : il ne neige pas. Une procession est organisée et miracle ! la neige tombe mais elle ne s'arrête plus, au point que le village est bloqué ... Des petits passages qui agrémentent le récit.
Beaucoup de tristesse cepdendant en pensant que cet auteur formidable est décédé trop jeune. j'ai eu l'occason de le rencontrer au salon du livre de St Maur il y a quelques années et j'en garde un très bon souvenir.
Germain, veuf et âgé, vit seul à la Voljoux, petit village des Vosges. Sa fille est inquiète pour lui et trouve la solution : Basile, un neveu lointain, saisonnier à La Voljoux (il conduit un engin de damage), viendra vivre avec lui l'hiver. Germain parle peu et est très renfermé mais Basile s'adapte. leur seule voisine, Emmanuelle, rappelle à Germain son ancienne voisine, dont il était amoureux. Elle aussi conduit un engin de damage et une amitié profonde ... se noue entre elle et Basile. Quant à savoir qui elle est et ce qu'elle est venue faire ici, elle le cache d'abord, tout comme Basile qui garde son mauvais souvenir pour lui. Finalement, chacun a son secret, même Germain. Parallèlement, on lit le journal intime de la mère d'Emmanuelle, qui 'nétait autre que l'ancienne voisine (Germain n'avait pas rêvé...).
Une belle histoire et parfois rigolote. les habitant sont inquiets : il ne neige pas. Une procession est organisée et miracle ! la neige tombe mais elle ne s'arrête plus, au point que le village est bloqué ... Des petits passages qui agrémentent le récit.
Beaucoup de tristesse cepdendant en pensant que cet auteur formidable est décédé trop jeune. j'ai eu l'occason de le rencontrer au salon du livre de St Maur il y a quelques années et j'en garde un très bon souvenir.
Inquiète de le laisser passer l’hiver seul dans sa ferme des Vosges qu’il ne quitterait pour rien au monde, sa fille ne lui a pas laissé le choix : le vieux Germain va devoir supporter la compagnie d’un lointain neveu, Basile, trentenaire qui, chaque saison, vient s’employer comme conducteur d’engin de damage dans la station voisine. D’ailleurs, cette année, la ferme d’à-côté, à l’abandon depuis le départ d’un couple, qui, quarante ans plus tôt, avait tenté d’y élever des chiens de traîneaux, sera aussi habitée. Une jeune femme, également conductrice d’engins des neiges, s’y est installée. Mais voilà que la neige s’est mise à tomber, des mois entiers sans discontinuer. Dans le village bientôt totalement isolé, les conditions de vie deviennent de plus en plus compliquées, voire très préoccupantes. C’est alors que resurgissent les ombres du passé, en particulier celles des Malamutes, qui, il y a près d’un demi-siècle, n’avaient pas fait l’unanimité à La Voljoux…
L’on est immédiatement séduit par les personnages plus vrais que nature, tant l’auteur a réussi à les saisir dans une parfaite justesse de comportements et de reparties, souvent savoureuses. Tandis que se précise la silhouette bougonne et taiseuse d’un vieil homme alourdi par un mystérieux vécu ombré de remords et de culpabilité, l’on s’imprègne peu à peu du décor âpre et majestueux de ce coin de montagne ouaté d’épaisses forêts. D’abord riant lorsqu’il se soumet à la domestication des bûcherons et des dameurs de pistes de ski, cet environnement a pourtant tôt fait de devenir hostile et de nous rappeler notre vulnérabilité. En particulier lorsqu’il l’enferme dans l’implacable huis clos d’un déluge de neige, propre à réveiller, en même temps que ces peurs viscérales qui nous glacent l’échine à la seule évocation d’un long et lugubre hurlement de loup, ce qui ressemble bien à la crainte diffuse d’une sorte de châtiment divin.
Dès lors, tout semble ligué pour forcer Germain à enfin affronter sa mauvaise conscience et à apporter réparation dans un sacrifice qui n’est pas sans évoquer quelque rite païen censé calmer on ne sait plus quelle divinité ou esprit de la forêt. Ce qui, commencé dans la légèreté pleine d’humour d’un inoffensif enchaînement de circonstances, vire au cauchemar un rien fantastique, s’avère une impressionnante histoire de rédemption, aussi noire et réaliste que poétique et magique. Et comme la plume de l’auteur nous réserve quelques trouvailles de toute beauté, c’est avec délice que l’on se laisse emporter par tant de justesse et d’inventivité.
Ayant plusieurs fois pensé à Franck Bouysse au cours de cette lecture, je ne suis pas surprise de découvrir qu’il est l’auteur qui inspirait le plus particulièrement Jean-Paul Didierlaurent. Coup de coeur.
Il est difficile de catégoriser le roman de Jean-Paul Didier-Laurent. L’auteur est doué pour nous plonger dans une atmosphère intimiste qui n’est pas sans évoquer un huis-clos. Ce dernier est un peu particulier, cependant.
En effet, à travers un trio de personnages principaux, passé et présent s’entremêlent et font revivre, au lecteur, les heures tout aussi sombres que mystérieuses de La Voljoux : ce territoire enneigé qui sert de cadre à l’intrigue.
Pour jouer avec les mots, entre chiens et loups, ce roman vous conduira aux frontières du fantastiques dans un univers où les êtres humains, terriblement attachants et c’est à mon sens l’un des points forts de ce récit, n’en deviennent pas moins des proies. Celles de La Bête mais aussi, et plus sûrement, les victimes de leurs propres actions. Dommage, cependant, que la majeure partie de l’intrigue soit finalement assez peu surprenante.
À lire au coin du feu un soir d’hiver ou lors des soirées qui précèdent la venue du printemps.
J’ai eu le plaisir de recevoir ce roman de la part de lecteurs.com et ce fut une belle surprise ! Je connaissais bien sûr l’auteur de nom mais je n’ai jamais lu Le liseur de 6h27, ni aucun autre de ces livres. Ce fut donc une totale découverte de son univers avec ce Malamute.
L’œil est directement attiré par la couverture très réussie en accord totale avec l’ambiance du roman hivernale (si on prend la peine de retirer le bandeau orange de l’éditeur !). Il prend place dans un petit village d’altitude des Vosges, La Voljoux. Dans cette petite station de ski habite Germain, un vieil homme montagnard un peu bourru qui veut à tout prix rester dans sa maison et vivre sa passion des arbres tranquillement alors que sa fille s’inquiète et lui impose un jeune colocataire afin de veiller sur lui. Ce dernier, Basile, passe chaque hiver à la Voljoux en tant que dameur saisonnier. Cette colocation est pour lui l’occasion de s’épargner le loyer de sa location habituel mais ne se doute pas du caractère du vieil homme. En parallèle de ce récit contemporain, le roman est entrecoupé d’extraits du journal de Pavlina Radovic arrivée à La Voljoux en 1976 avec son mari et leurs malamutes en provenance de la Slovaquie. Le lecteur se doute qu’il existe un lien entre ces deux histoires mais va comprendre au fur et à mesure comment les personnages sont liés entre eux dans ce huis-clos montagnard.
Le récit est très bien construit, la lecture est fluide sans manque de rythme grâce à des chapitres courts. L’auteur a un style simple mais efficace et nous embarque dans son histoire grâce à des personnages attachants. La relation entre Germain et Basile évolue tout au long du roman en faisant sourire le lecteur de nombreuses fois tandis que Basile va également rencontrer une jeune dameuse très douée dont il va tomber amoureux. Je me suis réellement attachée à Basile. En outre, il y a un personnage bien plus imposant qui prend une place importante dans ce roman : la montagne ! Le lecteur sent en permanence le poids de ce décor qui décide de la vie des habitants de La Voljoux. Dans l’attente d’une neige qui n’arrive pas, ils vont finalement se retrouver bloqués par cette neige qui n’en finira plus de tomber. L’auteur nous décrit très bien les paysages vosgiens et le lecteur est transporté dans ce petit village reculé. Il ne faut pas oublier le titre de ce roman : Malamute. Les chiens seront au cœur d’un suspense tout au long du récit. Dans le journal de Pavlina, cette dernière nous décrira l’attelage de son mari Dragan, musher qui veut développer son activité touristique. Malgré le titre, j’ai trouvé que le sujet des malamutes et des mushers était sous-exploité, j’aurais aimé qu’il soit plus développé et central comme le titre le suggérait. Cela manquait un peu de profondeur. Après un bon départ, le roman s’essouffle légèrement au milieu, ce ventre mou m’a freinée dans ma lecture alors que la fin a relancé mon intérêt. Je l’ai finalement trouvé assez réussi et j’étais ravie d’avoir enfin découvert cet auteur que je connaissais de nom. Je le recommande à tous les amoureux de la montagne !
Curieuse de découvrir de quoi il retournait au-delà de cette couverture de toute beauté, j’ai volontiers atterri au cœur du massif vosgien en compagnie du vieux Germain qui aspire au calme… Avant la tempête. En effet l’auteur nous entraîne ici dans un huis clos à ciel ouvert, pris au piège d’une nature redoutable où la blancheur du décor n’a d’égale que la noirceur de l’intrigue. Une intrigue pleine de neige, d’émotion et de suspense qui nous porte, nous emporte et nous transporte sans qu’on ne voie le temps défiler, tant elle se fait prenante et émouvante dès les premières lignes jusqu’à la dernière page tournée…
Parce qu’elle est sans aucun doute portée par des personnages d’autant plus hauts en couleur qu’ils sont cernés de blanc. Plus habitués à cohabiter avec leur solitude qu’avec leurs congénères, la tempête et son auteur en ont décidé autrement pour mieux les révéler avec leurs secrets, pour mieux leur offrir substance et crédibilité et ainsi nous toucher. Personnage à part entière, la nature a elle aussi toute son importance tandis qu’elle se dévoile dans toute sa splendeur, sa puissance et sa majestuosité.
Mais si l’histoire est si belle, c’est aussi parce que Jean-Paul Didierlaurent s’avère un conteur époustouflant : Sa plume est fluide, agréable et saisissante, son style tout à la fois élégant, emprunt de poésie et teinté d’émotion pour un moment de lecture particulièrement plaisant.
(Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/06/chroniques-2021-malamute-de-jean-paul-didierlaurent.html)
A Voljoux, tout le monde connaît Germain. Il vit seul dans sa ferme perchée aux pieds de la forêt depuis que sa femme Clothilde est morte. Il y aurait bien des voisins, mais les Ruskoffs sont partis depuis longtemps… Francoise, la fille de Germain, lui impose pour quelques mois, son neveu Basile. Il est dameur à Voljoux le temps de la saison. Mais le jeune homme ne sera pas le seul, cette année là, à perturber le quotidien de Germain…
Une plongée au coeur d'un village des Vosges, un vieil bougon, des secrets et des légendes… Il n'en fallait pas plus à Jean-Paul Didierlaurent pour nous raconter une histoire touchante et un brin angoissante.
Alors on s'enfonce sous son plaid et on part à la rencontre de ses personnages.
Germain et Basile, malgré l'âge qui les sépare, sont deux solitudes, deux corps fatigués et des cauchemars plein la tête. Si pour Germain, il s'agit surtout de souvenirs et de remords sur des faits du passé, dans cette ferme voisine qui reprend vie sous ses yeux, pour Basile c'est un accident survenu 2 ans plus tôt et la mort de cette fillette qui le hante.
Emmanuelle, la jeune femme qui vient d'hériter de la ferme de ses parents, vient elle aussi panser ses blessures. Elle cherche des réponses, des images, des mots sur les silences et le désamour de ses patents.
Bloqué par une tempête de neige historique et presque irréelle, ce trio va s'apprivoiser et se soigner mutuellement. Mais la Bête rode… Les mystères et les mensonges doivent éclater, chacun doit pouvoir lever son voile pour avancer, respirer et vivre enfin…
Merci aux Éditions Au diable Vauvert pour leur confiance…
Malamute est un beau roman qui révèle le conteur qu'est Jean- Paul Didierlaurent.
Dans le massif des Vosges, Germain, vieil homme bougon voit sa solitude perturbée par l'arrivée de son neveu et d'une jeune fille Emmanuelle installée dans la ferme voisine. Pour l'octogénaire, le passé remonte à la surface avec ses lourds secrets, ses culpabilités que le temps n'a pas effacé. Des années auparavant, les parents d'Emmanuelle, des slovaques, ont tenté de vivre leur rêve sur le massif de la Voljoux. Ils possédaient trois magnifiques chiens de traîneaux, des Malamutes et avaient espéré pouvoir entreprendre des visites pour touristes.
L'auteur nous transporte dans le passé avec la lecture du journal de Pavlina, la mère d'Emmanuelle et dans le présent, sur ce massif montagneux, au milieu de ces personnages rudes, solides mais aussi terriblement fragiles. Peu à peu, les caractères se façonnent, se découvrent avec leurs failles. Les pages défilent facilement, la lecture est fluide et agréable. L'auteur sait souffler une puissance au récit qui nous transporte sur les hauteurs de ces montagnes, au plus près de cette neige qui va se révéler un autre personnage, le plus incontournable de cette histoire.
La fin fleurte avec le conte fantastique où le Malamute, qui reste une ombre dans ce roman pose la dernière empreinte, signe sa vengeance mais reste aussi l'animal de la rédemption lavant les péchés de l'homme.
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