L'écrivain s'est éteint le dimanche 5 décembre
« Peu importait le fond pour G"!Ylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écoeurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine.» Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant.
Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie ...
Dans une couleur évoquant le cinéma de Jean-Pierre Jeunet ou la plume ouvrière de Jean Meckert, Jean-Paul Didierlaurent signe un premier roman qui nous dévoile l'univers d'un écrivain singulier, plein de chaleur et de poésie, où les personnages les plus anodins sont loufoques et extraordinaires d'humanité, et la littérature le remède à la monotonie quotidienne.
L'écrivain s'est éteint le dimanche 5 décembre
Véritable phénomène éditorial avant même sa sortie, Le liseur du 6h27 est le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent.
Venez rencontrer Jean-Paul Didierlaurent, auteur du recueil de nouvelles « Macadam » et du roman « Le liseur du 6h27 » aux éditions Au diable vauvert Le jeudi 21 janvier de 13h00 à 14h00 au café littéraire d'Orange
8h, départ de ma tranquille banlieue parisienne, j’ai hâte d’arriver Porte de Versailles au Salon du livre 2015. 10h, à peine arrivée, je plonge immédiatement dans l’arène. Moment d’émotion lorsque je passe devant le stand des éditions la Martinière qui rendent un bel hommage à Georges Wolinski. Quel foisonnement, quel monde ! J’ai découvert le Salon du livre en 2014 et pour rien au monde je n’aurai manqué ce rendez-vous. J’ai prévu tout un programme mais avant tout je rejoins le stand de lecteurs.com.
J'ai tout aimé dans ce roman : le vieil homme en chausson et pyjama sous son imper ; Yvon à l'entrée de la guérite qui parle en Alexandrins ; la Chose dont s'occupe Guylain ; Guiseppe qui n'a plus de jambes ; les Delacote sisters ; le poisson rouge Rouget de Lisle.
Même si les personnages sont parfois un peu caricatural comme le patron ou la coiffeuse, cela ne m'a pas gêné.
J'ai aimé l'humour très fin : les aphorismes de la tante, les patronymes estropiés.
Et surtout, j'ai aimé que ce roman parle de deux professions que l'on ne voit jamais en littérature ou ailleurs : dame-pipi et pilon.
C'est une pépite ! Tout me plaît dans ce roman : la qualité de l'écriture, la place de la lecture dans la vie, les personnages, aussi complexes, fins et passionnants qu'ils semblent simples et d'une banalité ennuyeuse. L'univers créé autour du personnage de Guylain Vignolles regorge de fantaisie, d'humanisme et de douceur de l'äme et il est si agréable de se laisser envahir par l'atmosphère qu'il dégage.
Ce livre m'a profondément touchée. Je ne suis pas sortie indemne. J'aurais voulu pouvoir le relire aussitôt comme si c'était la première fois, pour ressentir à nouveau ce plaisir d'avoir entre les mains une gourmandise qui mérite qu'on prenne le temps de la découvrir puis de l'apprécier à sa juste valeur ! Un régal !
Guylain travaille dans une entreprise de recyclage de livres. de temps en temps, il réussi à sauver quelques pages que la machine a refusées. Cela lui permet de lire à voix haute dans le train (J'ai reconnu quelques passages du recueil de nouvelles "Macadam"...). Un jour, dans ce même train, il découvre une clé usb perdue. Il lit le contenu et découvre la vie d'une "dame pipi". Il n'a plus qu'une seule envie, c'est faire la connaissance de cette jeune dame. Il est entouré de personnages aussi fous que lui qui l'encouragent dans sa démarche. Une très belle écriture, de l'humour, des métaphores, de l'intrigue, un petit bonheur...
Un conte moderne, émouvant, qui fait l'éloge de la lecture. J'ai adoré !
Petit conte des temps modernes.
Il était une fois.....un modeste employé Guylain Vignolles, affecté au fonctionnement de la redoutable Zerstor 500 à rotor et stator, chargée de broyer les livres invendus afin de les transformer en pâte à papier.
Rescapées de ce libricide industriel, des pages de livres improbables et variés, des "peaux vives", que Guylain récupère et lit chaque matin aux voyageurs attentifs de la rame du 6h27.
Héros des temps modernes, poète et solitaire, timide et fantasque, en colocation avec Rouget de Lisle, son poisson rouge !
Vie monotone. Mais aussi vie de folie !
Avec son ami Guiseppe, dont les jambes ont elles aussi disparu dans la Zerstor en même temps que les livres; avec le gardien Yvon, alexandrophile distingué, puis pour Julie, troublante dame-pipi inconnue !
Plongée poétique, drôle et émouvante dans la vie de ce Guylain qui parvient à battre en brèche la banalité de sa vie pour se créer un destin.
Au travers de rencontres improbables, dans la bienveillance et l'amour partagé des livres, des mots, dans une quête de l'amour à la Don Quichotte.
Insensée peut-être...émouvante sûrement.
Ce roman est une ode à la fantaisie capable de bouleverser et d'illuminer un quotidien monotone, à la tolérance, à l'amitié capable de faire "repousser" les jambes d'un mutilé !! si ! si ! Lisez !!
Pied de nez au déterminisme, appel à choisir les chemins de traverse...
Quand imagination, folie douce et douces rêveries permettent de changer le cours d'une vie.
Pour rêver le lendemain, savoir prendre d'autres chemins...
« Les gens n'attendent en général qu'une seule chose de vous: que vous leur renvoyiez l'image de ce qu'ils veulent que vous soyez. Et cette image que je leur proposais, ils n'en voulaient surtout pas. C'était une vue du monde d'en haut, une vue qui n'avait rien à faire ici. Alors s'il y a une leçon que j'ai bien apprise en près de vingt-huit ans de présence sur cette Terre, c'est que l'habit doit faire le moine et peu importe ce que cache la soutane »
Ce livre doit être un des plus anciens de ma pile à lire. C’est en 2022 que je découvre la plume de l’auteur qui a rejoint les étoiles en fin d’année dernière.
On y découvre Guylain Vignolles qui, en trente six ans d’existence, a fini d’apprendre à se faire oublier. Victime de blague sur son patronyme (Vilain Guignol), il d’évidé de se fondre dans le paysage.
Son seul moment de vie est la lecture à voix haute de passages de romans différents tous les matins dans le RER de 6h27.
Je n’en dirai pas plus car cela gâcherait ce roman, je ne vous conseille pas de lire le résumé de ce livre également.
Un roman poétique et émouvant.
Un voyage attachant.
Voilà un roman qui le temps de quelques heures nous transporte et que l’on quitte un sourire aux lèvres. C’est un livre sur les livres et si vous doutez encore de l’importance de la lecture, je vous conseille sa découverte.
Guylain vit un quotidien triste rythmé par son travail à l’usine. Chaque jour, ses mains allument, réparent une machine infernale : « la chose », une broyeuse de livres. Pour mettre du baume au cœur sur son existence, Guylain lit chaque matin, dans le RER, des extraits des ouvrages qu’il a pu sauver des entrailles de la « chose » . Moments de grâce pour les passagers, rencontres qui se nouent au hasard des mots. Ces lectures comme des présents touchés par la grâce illuminent les personnages et les pages du liseur du 6h27. Et on croise, différents héros hauts en couleur . Guiseppe, ancien ouvrier handicapé recherche ses jambes perdues à travers des traités sur la botanique. Yvon , le gardien de l’usine, est en fait un véritable alexandrophile, qui ne respire qu’en alexandrins. Julie, la dame pipi dévoile les affres de son travail dans des écrits touchants.
L’auteur nous emmène dans son univers, il est vrai pétri de bons sentiments. Néanmoins, ce conte de fées moderne est un hymne à la poésie, à l’amour des livres. Certaines scènes sont savoureuses, drôles et les personnifications de la machine qui anéantit les âmes et les corps ne sont pas sans rappeler l’univers ouvrier d’un Zola.
Et, comme la « chose », je ne peux m’empêcher de penser que notre société fait bien peu cas de la lecture. On n’aime pas lire, car on s’ennuie, car l’image nous offre tout sur un plateau clinquant. Pourtant Jean-Paul Didierlaurent m’a offert un joli cadeau. Dans la tête, je garde mes images de Guylain, de Guiseppe, d’Yvon, de Julie et de leurs aventures. Les mots restent des bijoux précieux, irremplaçables.
Un auteur partage ses mots avec un lecteur qui les découvre, les déguste et les garde au fond de lui comme un trésor .
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