80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Peut-être par fierté, Sylvia Sacré ne dit jamais que, depuis l'enfance, son existence fut accablée. Par la démence maternelle, par l'abandon paternel. Par le quotidien dans une cité de banlieue. Puis par la misère, la désillusion d'un mariage mixte, les jours précaires de mère devant assurer seul le devenir de sa fille tout en se frayant une voie professionnelle... Peut-être par pudeur aussi ne dit-elle pas tout, dans le détail... Parce que ce serait trop à nous faire supporter... Aussi, plutôt que d'assaillir le lecteur par ses traumatismes, ses désenchantements, Sylvia préfère l'amener à porter un regard plus critique sur notre société et son fonctionnement... Depuis son expérience des franges et de l'exclusion, elle transforme ainsi son parcours heurté en un moyen d'aborder les sujets d'actualité qui travaillent aujourd'hui la France, depuis les fossés sociaux qui ne cessent de se creuser à une condition féminine encore prisonnière des diktats du masculin. Partant des souffrances du « je » pour circonscrire les peines communes, étendant son discours du personnel au collectif, « Ma vie, mon combat », bien que relevant du genre autobiographique, brise le narcissisme qui lui est inhérent. Récit d'une vie qui s'est déroulée sur le fil du rasoir, le texte de Sylvia Sacré ne se désolidarise jamais des peines d'autrui et ne renie rien des épreuves et des obstacles surmontés, fidèle en cela à une philosophie intime qui veut qu'elle ne serait pas qui elle est - à savoir une femme mûre, philanthrope, engagée, révoltée, sensible, chaleureuse, vaillante, infatigable guerrière - sans cette constante adversité.
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