"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elle rêvait d'une grande maison aux volets bleus au bord de l'océan. Elle rêvait d'un mari, d'enfants, de vacances à la montagne. Mais tout ça, c'était avant. Avant Lucie. Avant que la vie n'en décide autrement. Elle, c'est Charlotte, 30 ans, mère célibataire dont l'existence se résume à un quotidien monotone, loin de sa Bretagne natale qu'elle a quittée il y a dix ans. Mais cette année, appelée au chevet de son grand-père malade, Charlotte n'a pas le choix : elle doit retourner là-bas, retrouver les siens, les crêpes de Mamicol, toute son enfance qu'elle voudrait voir briller dans les yeux de Lucie... Retour sur des instants précieux, d'insouciance, mais aussi place aux remords et aux regrets, la vie d'avant résumée dans une petite boîte à chaussures. Un roman poignant dans lequel Sabine Latour nous emmène sur les chemins de la résilience et du pardon. Une leçon de vie qui fait la part belle aux sentiments et à une douce nostalgie.
J’ai eu deux fois les larmes aux yeux ; c’est suffisamment rare pour que je vous le dise.
Je remercie Sabine Latour qui me fait à nouveau confiance puisqu’après « Un pas à la fois », elle m’a confié son dernier roman. J’en suis sortie à nouveau pantelante d’émotion.
Charlotte a une petite trentaine d’années et vit sur Paris, entourée d’amis et en osmose avec sa fille Lucie. Elle a brutalement quitté la Bretagne, il y a une dizaine d’années mais aujourd’hui son passé l’y rappelle. Qu’y trouvera-t-elle ? Pourra-t-elle accepter de parler, de dire enfin ? Le retour dans sa famille et auprès de ses compagnons d’adolescence sera-t-il suffisant pour panser ses plaies et recommencer à vivre ?
Si la première partie du roman organisée en chapitres passé/présent permettant de découvrir la Charlotte d’hier et celle d’aujourd’hui m’a paru intéressante pour poser le décor, la deuxième partie m’a scotchée par l’intensité remarquable qui l’anime. Sans dévoiler le pourquoi de cette dernière, je dois vous dire que l’auteure a su trouver les mots pour me faire vibrer. Il y a de la dignité, de la résilience et la recherche du pardon à donner et à recevoir court et nous fait nous interroger sur notre propre capacité à absoudre.
L’écriture aux accents très personnels colle au récit, elle est faite de mots simples et de réalités dépeintes sans fioritures, l’important étant de faire comprendre combien il peut être difficile d’assumer ses fautes et celles des autres. Les peines, les rancœurs, les désespoirs, les soutiens des amis, les retours dans la famille se font avec la pleine conscience d’une femme déterminée et volontaire. « Parfois, rien ne dure, sachons profiter » est à lire en filigrane.
C’est une histoire d’aujourd’hui, illuminée par des références musicales que j’ai eu plaisir à découvrir comme la chanson d’Hoshi « j’te pardonne » dont je suis allée lire les paroles. Je vous laisse aussi découvrir ce qu’est le didgeridoo qui berce Charlotte.
L’auteure espérait « toucher avec force, bim, en plein cœur » ses lecteurs. Avec moi, c’est gagné. Cerise sur le gâteau, elle a fait la playlist du roman sur la plateforme bien connue. https://deezer.page.link/QCPxjg9Z1yJzjfoc6
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