"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'Unité Alphabet est le service psychiatrique d'un hôpital militaire où, pendant la Seconde Guerre mondiale, les médecins allemands infligeaient d'atroces traitements à leurs cobayes, pour la plupart des officiers SS blessés sur le front de l'Est.
Bryan, pilote de la RAF, y a survécu sous une identité allemande en simulant la folie. Trente ans ont passé mais, chaque jour, il revit ce cauchemar et repense à James, son ami et copilote, qu'il a abandonné à l'Unité Alphabet et qu'il n'a jamais retrouvé. En 1972, à l'occasion des jeux Olympiques de Munich, Bryan décide de repartir sur ses traces. Sans imaginer que sa quête va réveiller les démons d'un passé plus présent que jamais.Le premier roman de Jussi Adler Olsen, l'auteur de la célèbre série du Département V, où éclatait déjà le talent de ce maître du thriller scandinave.
Ce roman se déroule en deux parties.
La première se passe à la fin de la seconde guerre mondiale. Brian et James, amis depuis toujours et aviateurs de la RAF, voient leur avion être abattu alors qu'ils mènent une mission de reconnaissance au-dessus de l'Allemagne. Poursuivis par les Allemands, ils trouvent refuge dans un train qui, ils ne le savent pas, les emmène dans un hôpital psychiatrique. Y sont internés plus que soignés des SS qui semblent avoir perdu la tête. Camisoles chimiques et électrochocs sont de mise autant pour tester de nouvelles molécules médicamenteuses que pour soigner les malades. Ayant pris l'identité de deux SS, Brian et James se font passer pour des Allemands traumatisés et mutiques et restent quelques mois dans l'hôpital. Si James comprend ce qui leur arrive, Brian qui ne parle pas un mot d'allemand est réellement isolé. Impossible pour les deux amis de communiquer en anglais au risque d'être démasqués. Pas d'autre choix donc que de simuler la folie... Cette première partie est très prenante et réaliste. Un vrai page-turner dans lequel à chaque instant on tremble pour Brian et James de peur qu'un faux pas ne les condamne. Les violences commises par des Allemands sur leurs propres compatriotes donne un autre éclairage sur la guerre, côté allemand.
Brian parvient à s'échapper. Commence alors la deuxième partie. 30 ans ont passé et malgré toutes ses tentatives Brian n'a pu retrouver son ami après la guerre. S'il a fait sa vie, un mariage plutôt serein, une fille, il y pense encore tous les jours. En 1972, année des jeux olympiques à Munich, Brian est sollicité pour accompagner les athlètes anglais en tant que médecin. S'il refuse au départ, il y voit finalement l'occasion de partir à nouveau à la recherche de James, ce qui n'est pas du goût de tout le monde... Cette deuxième partie est aussi bien construite que la première, avec autant d'action et de suspens.
En conclusion, des personnages complexes et deux époques bien dépeintes. Un roman agréable à lire malgré certaines longueurs. Un bémol néanmoins pour la fin un peu trop "abracadabrante" avec de trop nombreux retournements de situation.
En janvier 1944, le biplace de deux pilotes de la RAF est abattu au-dessus de l’Allemagne. Pour ne pas se faire capturer et fusiller, James (germanophone) et Bryan (pas du tout germanophone) parviennent à sa glisser dans un train-hôpital. Ils prennent la place de deux malades et décident, parce qu’ils n’y a rien d’autre à faire, de devenir mutiques et de se faire passer pour deux soldats SS psychotiques. Internés à l’Unité Alphabet, un hôpital psychiatrique réservé aux SS, ils sont condamnés à jouer une comédie de tous les instants, malgré le traitement, malgré les électrochocs. Si, au bout de longs mois d’enfer, Bryan parvient difficilement à s’évader, il est contraint d’abandonner sur place son ami James. En 1972, alors qu’il fait partie de la délégation britannique des JO de Munich et qu’il avait jusque-là refusé obstinément de remettre les pieds en Allemagne, Bryan, torturé par la culpabilité depuis si longtemps, part enfin à la recherche de James.
Ecrit avant la série du Département V, « « L’Unité Alphabet » se compose de deux parties d’égale longueur. La première partie, en 1944, est enthousiasmante, au point qu’il est difficile de la lâcher. Le calvaire impensable de deux pilotes de la RAF, contraints de se faire passer pour fous dans un hôpital pour SS, est incroyable, presque au sens littéral du mot. La peur de tous les instants, les traitements à dissimuler, le mutisme à conserver coute que coute, les infirmiers soupçonneux, les inspections SS, les électrochocs, les autres malades (qui peut-être sont également des simulateurs, qui sait ?), rien ne laisse une seconde de répit à James et à Bryan. Le plus fragile des deux est sans doute le second, et pourtant c’est bien lui qui parviendra à s’enfuir au moyen d’une évasion dantesque. James, lui, aura la malchance de devoir subir un acte médical qu’il redoutait et qui le laissera sur place. A quel point peut-on croire cette aventure, que j’imagine totalement fictive ? Je ne sais pas trop, cela parait gros sur le papier et pourtant, c’est tout le talent de Jussi Adler-Olsen de nous y faire croire à 100%. Il montre à cette occasion le formidable sens du récit qui est le sien et qui fera merveille avec le Département V. La seconde partie, après un grand saut dans le temps, est un peu moins emballante alors qu’elle promettait beaucoup. James est-il mort ? Si oui dans quelle fosse commune est-il et sous quel nom ? Sinon qu’est-il advenu de lui ? Le roman choisit la voie la plus improbable, en faisant de cette dernière partie du polar pur, presque rocambolesque. Ça tire un peu en longueur, c’est un jeu de chat et de souris qui n’en finit pas entre au moins 6 voire 7 protagonistes dans les rues de Fribourg-en-Brisgau. Ce qu’il est advenu de James est assez déconcertant, d’un point de vue médical, psychiatrique, c’est difficile à comprendre et à qualifier. De rebondissements en rebondissements, le roman nous amène vers une fin qui laisse un gout un peu amer en bouche. Reste que pris dans son ensemble, « L’Unité Alphabet » est un thriller historique assez réussi, avec notamment une première partie haletante. L’histoire de cet hôpital psychiatrique pour SS (secret parce que pour l’idéologie nazie, les malades mentaux sont normalement à euthanasier) est probablement aussi fictive que l’histoire de James et Bryan. Mais quand on le sait dès le départ, cela ne pose pas de problème. Cette fiction historique est donc une fiction certes, mais une fiction de bonne qualité et en littérature, c’est ce qui compte en premier.
Très bon roman qui nous plonge dans les lignes ennemies lors de la Seconde Guerre mondiale.
Histoire : Bryan et James sont deux pilotes anglais, ils survolent l'Allemagne afin de cartographier le terrain quand ils se font tirer dessus. Une fois au sol, que faire ? Comment se sortir de ce bourbier ? Comment survivre ? Par chance ils trouvent un train, mais un train allemand, rempli d'Allemands, comment eux qui sont anglais, vont-ils faire pour passer inaperçus ? Une seule solution : prendre la place de deux Allemands et tenter de se dissimuler. Mais jusqu'à quel point ils vont devoir simuler ?
Ce roman est en deux parties : la première relate toute la simulation dont James et Bryan ont dû utiliser pour s'en sortir. Sauf que simuler la folie n'est pas chose aisée surtout quand on leur donne des médicaments et autres électrochocs. La seconde partie est le retour de Bryan en Allemagne, dans un dernier espoir de retrouver James.
J'aime beaucoup ce roman, car au-delà du contexte de la guerre, on a un aperçu de ce qu'il a pu se passer durant cette période et qui plus est, avec un regard au milieu des ennemis. Comment survivre quand on est un Anglais au milieu des officiers allemands ? Comment survivre quand les gens autours simulent aussi ? Comment survivre quand on ne comprend pas la langue. Le tout est finement mené, car on n'est pas dans le voyeurisme pur et dur, on n'a pas de réelles scènes de torture, tout est suggéré, mais suffisamment pour que l'on imagine l'enfer que l'on soit d'un côté ou de l'autre de la barrière. Le début de la seconde partie est un peu plus lent, mais au fil des pages, on retrouve une certaine torture et surtout le pouvoir que peut avoir une personne forte sur une personne plus faible.
Personnage : Bryan et James sont les personnages principaux. Ils sont obligés d'usurper une identité allemande afin de survivre dans le train qui les mène à l'hôpital. Sauf que les identités prises, ne sont pas n'importe lesquelles : il s'agit d'officiers allemands hautement gradés. Peut-être à cause de cela, ils ont un traitement de faveur, mais à cause de cela, ils ont une mauvaise réputation. Je trouve que les deux personnages sont bien inscrits dans l'histoire, on les voit descendre au plus bas, remonter, garder espoir, on a les deux points de vue de ce qu'ils vivent, deux points de vue différents et riches.
Autour d'eux, des malades comme eux : vrais malades ? faux malades ? Ça je vous laisse le découvrir.
Plume : Il s'agit du premier roman de Jussi Adler Olsen (auteur des Enquêtes du Département V) et déjà ici, on sent la patte de l'auteur : mener un suspense, une tension jusqu'au bout, ne pas être simplement dans le voyeurisme mais une utilisation juste des mots qui nous fait imaginer le pire. J'ai lu la plupart des Enquêtes du Département V (qu'il faudrait que je relise à l'occasion) et je n'ai pas été déçue de ce premier roman : très belle plume, fluide et tout ce qu'il faut pour un maître du thriller.
Bref, un très bon roman que je vous recommande de lire. Même si on n'est pas un adepte de la guerre ou même de la Seconde Guerre mondiale, on a ici un autre aspect de cet épisode et comme le dit l'auteur, cette histoire pourrait se dérouler durant n'importe quel conflit. Donc, à lire !
On a qu'une hâte découvrir le pourquoi du comment !!! Avec un tel suspense on nous met en haleine du début jusqu'à la fin !
A l’occasion d’une mission en territoire ennemi un pilote d’avion, Bryan, et son copilote, James, ne doivent leur survie qu’à leur débrouillardise et leur imagination.
Nous voilà plongé dans l’enfer nazi mais dans un monde inhabituel. En effet c’est au sein d’un hôpital psychiatrique réservé aux abimés de la guerre que se déroule l’essentiel du récit. Les SS n’hésitaient pas à se servir de leur compatriote revenant du front comme cobaye.
De traitements de chocs en brimades les deux acolytes vivent un enfer. Alors qu’en des années plus tard Bryan part à la recherche de James il ne s’attend vraiment pas à renouer avec un passé qu’il croyait enterré.
Jussi Adler Olsen nous emmène dans son délire avec brio. Certes ce n’est qu’un roman, une fiction mais on se prend au jeu et on tremble avec les deux protagonistes.
J’ai trouvé un peu longue la partie qui se déroule dans l’hôpital psychiatrique. En tout cas elle fait froid dans le dos et on trépigne d’impatience pour savoir ce qu’il va advenir de ses deux usurpateurs. On a ensuite des frissons et le cœur palpite lorsqu’il se met en quête de retrouver son partenaire. Comment va-t-il s’en sortir, et surtout pourquoi un tel mystère ?
Jussy Adler Olsen change carrément de registre, rien à voir avec les enquêtes du département V. J’en ai apprécié la lecture.
L'unité Alphabet de Jussi Adler Ossen
Ce livre qui venait d'arriver à la bibliothèque de mon village avait tout pour attirer mon attention. Sa couverture avec cet uniforme allemand de la seconde guerre mondiale, sa quatrième page de couverture rappelant ce qu'est l'unité alphabet. Celle d'un hôpital psychiatrique pendant la seconde guerre mondiale ou des médecins allemands infligeaient d'horribles traitements à des officiers SS blessés...
Dans cet univers un pilote de la RAF, Bryan y a survécu sous une identité Allemande simulant la folie. Trente années ont passé et Bryan, repense à son ami copilote, James interné dans cet unité et qu'il a abandonné. En 1972 lors des jeux olympiques de Munich, Bryan décide de repartir sur les traces de son ami James. Le décor est planté est il est particulièrement attrayant. Comme l'on pouvait s'attendre ce thriller, se déroule sur ces deux époques.
La première partie de ce livre relate l'aventure de ces deux amis, l'un pilote et l'autre copilote, qui en mission au dessus de l'Allemagne en 1944 ont leur avion abattu. Nous les suivons dans leur fuite en territoire hostile, traqués par des soldats Allemands et leurs chiens. Un train sanitaire semble être la porte de sortie de cette aventure palpitante. Il n'en sera rien. Ce train ramène des officiers SS , traumatisés, revenant du front de l'Est. Nos deux soldats britanniques décident alors de changer d'identité et de prendre la place d'officiers allemands pour ne pas être repérés par la Gestapo présente dans ce train. Ce qu'ils ignorent c'est que ce train les conduits tout droit vers l'enfer d'un hôpital militaire psychiatrique Allemand expérimental. Dans ce lieu baptisé unité Alphabet, à grand renfort de traitements de chocs à l'électricité, des médecins ont pour mission de remettre sur pieds ces officiers nazis pour qu'ils rejoignent les zones de combat. L'idéologie nazie ne concevant pas que ses officiers nazis puissent avoir des faiblesses. Dans cet univers médical !! Nous suivons pas à pas, les traitements infligés à ces soldats , mais aussi nous découvrons que des officiers allemands jouent la comédie de la folie pour ne pas rejoindre les combat, n'hésitant pas à tuer leurs congénères lorsque ceux-ci sont suspectés de mettre à mal leur couverture. Dans cet enfer ou l'auteur de ce roman, nous amène, l'angoisse permanente conduit à lire rapidement les chapitres pour connaître l'avenir de Bryan et James. L'on tremble à l'idée qu'ils soient découvert aussi bien par l'équipe médicale ayant le dossier médical de l'officier dont ils ont pris le nom et pas uniquement et des simulateurs sur leur identité Anglaise. Tout au long de leur traitement qui les font sombrer dans un abrutissement , nous ne pouvons inéluctablement réprimer des frissons. Évoquer l'idée même d'une évasion semble être utopique. Pourtant après différentes péripéties, Bryan s'échappe seul de cet hôpital. On le suit pas à pas dans son évasion rocambolesque et mortelle. On le le retrouve en Angleterre, Bryan ayant toujours gardé le sentiment d'avoir abandonner James, alors qu'il s'était fait la promesse de ne jamais le laisser tomber.
30 ans après, Bryan est un home d'affaire riche travaillant dans le domaine des médicaments à usage psychiatrique. Invité aux jeux Olympique de Munich, il part à la recherche de son ami James. Est-il toujours vivant après le bombardement de l'hôpital ? Sa quête le conduira bien au delà de ce qu'il aurait pu imaginer et nous avec lui. L'auteur nous projette dans une chasse éperdue en Allemagne.
Mais, repartir sur la trace de son ami, va réveiller les démons d'un passé toujours présent. L'auteur ne nous ménagera pas dans la quête de Bryan à la recherche de son passé et de son ami James.
Jusqu'au bout de ces 628 pages, Jussi Adler Ossen nous aura tenu en haleine, nous aura fait vibrer.
Je ne connaissais absolument pas Jussi Adler-Ossen, et je suis particulièrement enthousiaste à vous inciter à lire ce livre, dont la genèse vous sera présentée ( à ne lire qu'à la fin de ce roman ) par l'auteur. Bien à vous.
James et Bryan sont meilleurs amis et soldats britanniques lors de la seconde guerre mondiale. Au cours d'une mission au dessus de l'Allemagne leur avion est abattu. Ils se retrouvent donc piégés sur le territoire ennemi et n'ont d'autre solution que de tuer et remplacer des soldats allemands à bord d'un train transportant des soldats mal en point et pas n'importe lesquels, il s'agit de soldats SS atteints de folie. Les deux anglophones vont devoir simuler la folie et subir les traitements imposés par les médecins allemands.
Comment vont-ils s'en sortir? Quelles conséquences les électrochocs et autres traitements subis auront-ils sur leur santé?
Un thriller glaçant qui commence dans un huis clos anxiogène qui ravira les fans de thriller et ceux férus de l'époque de la seconde guerre mondiale.
J'ai pour ma part trouvé la première partie un peu longue mais ne regrette pas de ne pas avoir abandonné car la seconde partie, vraie recherche et traque à la fois, vaut le détour.
« Une nuit comme celle-ci, chacun apprenait à prier. »
Super roman de Adler Olsen dont la première partie se passe dans un hôpital psychiatrique militaire Allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2014 cet auteur Scandinave a reçu pour l'ensemble de sa très bonne série du Département V le Prix Boréales.
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