"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1950, New York.
Lucia Sartori, 25 ans, est la très jolie fille d'un épicier italien prospère de Greenwich Village. L'après-guerre a ouvert de nombreuses possibilités aux jeunes femmes ambitieuses, et Lucia vient de commencer comme apprentie couturière au très chic grand magasin B. Altman sur la 5e Avenue. Fiancée à son amour d'enfance, l'inébranlable Dante DeMartino, Lucia est déchirée lorsqu'elle rencontre un bel inconnu qui lui promet une vie de luxe dans les beaux quartiers, une vie comme elle n'en lit que dans les magazines. Forcée de choisir entre sa famille et ses rêves, Lucia se retrouve au centre d'un scandale qui révèlera des secrets enfouis. L'honneur des Sartori est en jeu...
Lucia, jeune fille, née au milieu d'une fratrie de quatre garçons, grandit sous l'oeil attendri mais rigoureux de ses parents, immigrés italiens, qui ont réussi leur intégration dans le New York du début du 20ème siècle. Elle est belle, talentueuse, couturière dans la confection de luxe et surtout terriblement indépendante. Le mariage, très peu pour elle, elle veut voir loin et grand. Pourtant les cartes du destin vont changer la donne, quand elle rencontre le ténébreux John Talbot. Un destin hors du commun pour cette jeune femme qui se bat pour garder sa liberté d'agir et de penser, à une époque où le rôle de la femme se réduit à se marier et s'occuper de son logis. Un roman magnifique, écrit avec talent, qui retrace parfaitement l'époque et la vie à New York, dans les quartiers populeux d'immigrés. L'auteur défend avec ferveur la cause de ses femmes qui veulent échapper aux carcans de la soumission familiale et maritale, en s'émancipant. L'émotion est à son paroxysme, tant les personnages sont attachants, vivants. Ce roman respire l'huile d'olive, le chianti et les parfums de l'Italie. J'ai tout simplement était subjuguée.
« Lucia Lucia » nous présente l’histoire d’une vie, celle de Lucia, une jeune femme de 25 ans vivant dans les années 50 à New-York. Sa famille est d’origine italienne et elle vit toujours avec ses parents et ses grands frères dans la maison familiale. Alors que sa famille est très traditionnelle, Lucia est plutôt une femme moderne : elle travaille pour être indépendante financièrement et ne jamais devoir dépendre d’un homme. C’est ainsi qu’elle fait carrière en tant que couturière dans un magasin de luxe reconnu.
Alors qu’elle est fiancée à un homme d’origine italienne de son quartier, Lucia décide de rompre ses fiançailles car elle ne se voit pas vivre une vie de famille dans le sens le plus traditionnel qu’il soit. De plus, il ne lui donne pas des papillons dans le ventre, contrairement à ce mystérieux John Talbot..
Ce livre s’inscrit vraiment dans la ligne éditoriale des éditions Charleston.
Lucia est une héroïne moderne et forte pour son époque. Alors que sa famille est très traditionnelle et que la place de la femme n’est pas ce qu’elle est aujourd’hui, Lucia va se faire un nom dans le milieu du travail et se faire respecter. Pour elle, hors de question de dépendre financièrement de qui que ce soit.
Pourtant, elle avait tout pour être une héroïne passive et stéréotypée. Elle vit encore chez ses parents, à plusieurs grands frères très protecteurs et elle est extrêmement belle. De voir qu’elle ne choisit pas la voie de la facilité et qu’elle préfère se battre donne du caractère à ce personnage, mais aussi à l’histoire.
Lucia travaille comme couturière dans un magasin de vêtements sur mesure de luxe. C’est un sujet très intéressant car c’est un métier ancien qui fait toujours rêver et qui reste malgré tout secret puisque pas tout le monde ne travaille dans ce domaine.
Malheureusement, il y a beaucoup de descriptions sur les différents tissus et accessoires, tellement que cela alourdit certains passages. Il est vrai que c’est important de mettre en avant le tissu, cette matière, ainsi que les vêtements, mais parfois les descriptions étaient si longues que l’on en oubliait l’histoire. Ca plaira malgré tout à certains, mais je fais partie des lecteurs qui n’aiment pas les descriptions à rallonge.
Dans « Lucia, Lucia », l’auteur aborde beaucoup de thèmes différents. Le mariage, les traditions familiales, l’amour, l’amitié et le sens du travail. Il y a aussi le changement d’époque, entre le début des années 1900 et la fin du vingtième siècle.
Beaucoup de choses changent, tant au niveau de la façon de consommer que de vivre. Les valeurs ne sont plus les mêmes, les personnes n’attendent plus les mêmes choses. Cela est parfaitement retranscrit avec la confrontation entre les vêtements faits sur mesure et le prêt-à-porter. Ces oppositions nous apportent une belle vision de tous les grands changements qui se sont opérés pendant ces dernières dizaines d’années, des transformations que l’on a pu vivre de près ou de loin.
Le parallèle est aussi bien emmené avec le fait que c’est la Lucia âgée qui raconte son histoire à une jeune femme. Nous suivons donc entre passé et présent son histoire et découvrons les secrets de la veille Lucia qui est si mystérieuse aux yeux de sa voisine.
La fin est quant à elle un peu frustrante.
J’ai trouvé que l’auteur arrêtait trop rapidement l’histoire du passé de Lucia. J’aurais apprécié en apprendre plus sur les choix qu’elle a fait et la suivre un peu plus longtemps.
De même, le retour dans le présent est trop rapide. On ressent vraiment un goût de trop peu et c’est à mon sens le point faible de cette histoire.
En conclusion, « Lucia, Lucia » est un roman agréable. Adriana TRIGIANI nous présente une histoire qui touchera toutes les générations grâce à son opposition entre passé et présent. Lucia est une héroïne forte et indépendante qui porte haut et fort les valeurs des éditions Charleston. Cependant, ce récit aurait mérité d’être un peu plus développé, notamment sur le final, pour que l’on puisse être amplement satisfait.
Un roman à lire et à partager avec toutes les femmes que vous aimez.
( http://lectrice-lambda.blogspot.fr/2017/06/lucia-lucia-adriana-trigiani.html )
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