80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Les flammes font danser les ombres sur les murs de la chaumière.
D'inquiétantes silhouettes apparaissent. Elles effraient les enfants cachés au creux de leur lit, perdus dans la pénombre. Les femmes sont assises sur les bancs de coin avec leur tricot. Eugène fend les tiges de bourdaines en trois galles fines et régulières, et les glisse dans l'ossature, entre chaque piquet de châtaignier. Tout en confectionnant ses paniers, il raconte des histoires... Ainsi vont les travaux et les jours, à Mayun, village situé au coeur des marais.
La vie n'y est guère facile, mais pour qui ne refuse pas le labeur et se contente de bonheurs simples, elle sait être aussi généreuse, et offrir la certitude que rien ne saurait perturber l'ordre des choses. Pourtant, au début de cette année 1913, le changement se profile. Et lorsque l'histoire - la grande - reprend ses droits sur les contes et les légendes des veillées, il faut entendre l'amère leçon : tomber dans l'histoire, c'est aussi tomber dans l'oubli.
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