La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
Après des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la frontière séparant leurs ranchs, au coeur aride de l'Outback australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif. Sur ces terres isolées et suffocantes, à trois heures de voiture les uns des autres, aucune autre âme ne vit dans les environs. Alors pourquoi Cameron aurait erré sous le soleil implacable jusqu'à en mourir ?
L'enfant du milieu et le favori avait récemment repris la propriété familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu'il a laissés derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, et quelques employés. Mais alors que commence le deuil, Nathan se met à avoir des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de famille. Car si quelqu'un est responsable de la mort de Cameron... les suspects se comptent sur les doigts d'une main.
La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
Qui est cet homme perdu ?
Celui qui est enterré dans une tombe au milieu de l'Outback australien et pour lequel les différentes versions de sa mort donnent lieu à des légendes ?
Cameron Bright, le propriétaire de ces terres immenses retrouvé mort au même endroit, son véhicule laissé à 9 kilomètres de ce lieu ?
Nathan Bright , son frère ainé , qui vit seul dans sa propriété , sa femme l'a quitté il y a longtemps et il ne va plus à la ville suite à une sombre histoire il y a une dizaine d'années où il a transgressé les règles de la communauté ?
Quand le corps de Cameron est découvert , Nathan rejoint la ferme familiale où vivent sa mère, l'épouse de Cameron et ses petites filles , Bub , le plus jeune des frères , Harry, le vieil homme à tout faire et deux backpakers .
Huis clos au moment de Noël où toutes les histoires anciennes ou récentes refont surface et chaque protagoniste aurait bien pu avoir des raisons de s'en prendre à Cameron.
Dehors la chaleur est accablante, dedans le suspens est intense ...
Décidément Jane Harper s'y prend bien pour créer des atmosphères pesantes et tenir ses lecteurs la langue pendante , assoiffés de connaitre la suite ...
Lost man est un roman dans lequel on entre doucement, parce qu’il faut s’imprégner du lieu, le désert de l’Outback australien et comprendre la vie de ces immenses fermes d’élevage, située à des lieues de la civilisation, où la vie s’organise presque en autarcie, à la merci des éléments et des caprices des saisons. Il faut d’abord connaître cette famille de trois fils, élevés par un père violent, au milieu des troupeaux de vaches et de chevaux et se fondre dans leur vie et celle des ouvriers de la station, ponctuée de blessures, de morts mais d’amour aussi.
Et c’est seulement quand on se sent devenir un des leurs, que l’on peut se pencher sur la mort inexplicable de Cameron, l’un des trois frères, que même la police locale, bien trop distante, ne va pas tenter d’élucider.
Car ce roman est bien un polar et il nous entraîne dans une histoire passionnante, pour peu qu’on se laisse happer par ce monde hors de tout, avec ses règles et sa morale propres.
Les paysages sont impressionnants et les personnages, moins rudes qu’ils ne le laissent paraître, cachent tous un secret que l’histoire finit par nous dévoiler.
Jane HARPER, avec sa superbe écriture imagée et sensuelle, nous entraîne dans un huit clos familial en plein désert qui m’a tenue en haleine du début à la fin. Décidément, cette auteure a beaucoup de talent.
Un homme est retrouvé mort, de soif. Il s’est traîné tout autour de la tombe du Stokeman, qui date de plus d’un siècle et on ne compte plus le nombre de légendes qui se racontent depuis des décennies à son sujet. En tout cas, notre homme a tenté de suivre la course du soleil, ou plutôt de l’ombre car en plein hiver en Australie, il fait plus de 45°.
On a retrouvé sa voiture, très loin, le coffre plein de boissons et de nourriture, il connaissait la région et savait qu’il ne fallait jamais s’éloigner sans emporter de l’eau avec soi.
Après vérification, il s’agit de Cameron Bright, le fils cadet de la famille, aimé de tout le monde, sympathique, rendant service etc. qui a repris la ferme et l’élevage à la mort du père.
Nathan, le fils aîné, a bien-sûr le profil du fils maudit. Il a épousé la fille d’un fermier voisin, qui lui a offert en cadeau de mariage une terre inculte sur laquelle il peine à survivre. Son mariage a capoté grâce aux manœuvres de son beau-père et après une dispute, il croise la route de celui-ci qui malade lui demande de l’aide.
Évidemment, sur le coup de la colère, Nathan ne s’arrête pas et quand, pris de remord, il fait demi-tour, quelqu’un s’est arrêté pour lui porter secours (comble de malchance, quand on sait le nombre de voitures qui circulent dans ce désert !). sa réputation est faite, c’est un voyou, désormais, il n’a plus le droit d’entrer en ville et personne ne l’aide jamais….
Le troisième fils, Bud, un peu attardé, aidait Cameron à gérer la propriété, en traînant les pieds car il rêve d’autre chose.
Nathan, qui accueillait pour les vacances son fils, Xander, est bien obligé d’aller rejoindre sa famille qu’il n’a pas vue depuis au moins deux ans.
Dans la famille, il y a aussi la mère, et la femme de Cameron, ainsi que leurs deux filles. Tout ce petit monde va se côtoyer et cela va faire des étincelles.
J’ai beaucoup aimé ce roman, qui ne se résume pas à une enquête policière, mais raconte l’histoire de l’Outback, l’histoire de cette famille, où les secrets sont lourds, bien enfouis, mais finiront pas sortir. La violence des lieux, des liens familiaux, sont très intéressants, et le pervers narcissique, violent n’est pas forcément celui qu’on croit.
Jane Harper entretient le suspense, et on s’attache de plus en plus aux protagonistes, on arpente cette terre rouge, aride, où il est difficile de faire pousser des cultures, où quand il pleut, une fois par an, les terres sont inondées et il ne faut pas avoir oublié de faire des réserves pour pouvoir tenir le coup.
Seul petit bémol: le résumé de l’éditeur dévoile trop de choses… mais la couverture est tellement belle qu’il faut se précipiter sur ce livre!
J’ai choisi ce roman, car j’ai beaucoup aimé le premier opus de Jane Harper : « Canicule » et j’ai retrouvé ce rythme particulier qui m’avait alors tenue en haleine ….
Je n’ai pas encore lu son deuxième livre, mais c’est prévu au programme.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy qui m’ont permis de dévorer ce livre.
#LostMan #NetGalleyFrance
J’ai eu un coup de cœur pour Lost Man, un roman qui a su me toucher, j’avais déjà beaucoup aimé Canicule pour son ambiance étouffante, nous retrouvons ici, l’Outback australien. Il y est question de trois frères, de trois destins qui tirent leur source d’une même famille et pourtant, les différences entre eux sont nombreuses. Nathan et Bub Bright découvrent le cadavre de leur frère Cameron, mort de soif. Personne ne comprend comment un homme expérimenté comme lui a pu se laisser prendre au piège de l’infernal soleil australien. Cameron était né là- bas et connaissait tous les risques qu’il y a à s’éloigner de son véhicule climatisé. Il régnait sur la station - ferme familiale et sa femme et ses filles semblent très remuées ainsi que sa mère. L’intrigue fait entrevoir tous les non-dits et les secrets qu’une famille peu trimbaler avec elle sur plusieurs générations. On va de découvertes en découvertes savamment dosées, en suivant le frère ainé Nathan dont la vie n’a rien d’enviable. On découvre les membres de cette communauté et les potins qui vont avec. Comme toujours les descriptions géographiques sont ultra-réalistes et je n’ai eu aucun mal à imaginer le site du « stockman ». Ce livre pourrait comme Canicule servir de scénario tant le jeu des personnages est riche en émotion et en tension. Il y a quelque chose de paradoxal à ressentir une forme de huis clos familial alors que l’on est au milieu des grands espaces, de « nul part » mais le suspense nous prend et nous laisse sur le carreau. L’écriture est superbe avec de beaux moments quasi poétiques quand il est fait référence aux talents de peintre ou de musicien que possèdent Cameron et Nathan. J’ai beaucoup aimé l’enchaînement des soupçons que l’auteur nous livre avec intelligence. Une pépite à découvrir. Bonne lecture.
Une histoire à l’ambiance brûlante !
Après Canicule et Sauvage, Jane Harper revient avec Lost Man, son troisième roman à la construction toujours aussi efficace.
Nathan, Cam et Bub Bright sont trois frères aussi différents qu’il est possible de l’être.
Si Cameron a toujours fait figure de fils, frère, mari et père parfait, et que Bub semble s’accommoder de sa place de « petit » dernier, Nathan, l’aîné, est lui le plus renfermé des trois.
Mais, le jour où le corps sans vie de Cameron est retrouvé en plein milieu des terres familiales, et que l’on conclut à un suicide, Nathan se met à douter.
Car si tout le monde est d’accord pour admettre qu’à Cam n’allait pas bien depuis quelques temps, il est difficilement envisageable pour son frère aîné qu’il ait opté pour une mort aussi douloureuse.
Conviction qui ne fait que se renforcer quand il retrouve sa voiture à 10 kilomètres de là, en parfait état de marche et remplie comme d’habitude de bouteilles d’eau.
Et dans ces terres arides de l’outback australien, où l’on a pas pour habitude de s’épancher, et où chacun s’occupe de ses affaires sans se mêler de celles de autres, fussent-elles celles de sa propre famille, Nathan est décidé à retourner chaque caillou pour faire jaillir la vérité.
Quitte à faire surgir de terribles secrets.
Avec son style direct et incisif, Jane Harper nous plonge sans ménagement dans la chaleur étouffante de l’outback, et nous place au cœur de cette famille secrète et dysfonctionnelle.
L’intrigue s’installe calmement, presque doucement, et monte crescendo mais sans que le lecteur ne s’ennuie une minute tant l’atmosphère est bien racontée.
Le ressenti est particulièrement présent et prenant dans ce roman, tant sur les sentiments et ressentiments des protagonistes, que sur la nature, sauvage et magnifique, qui les entoure et qui, peu à peu, devient la nôtre.
La fin, quant à elle, est particulièrement bien ficelée, à la fois logique et émouvante.
Jane Harper est décidément très douée pour nous transporter sur son continent et pour nous donner envie d’y rester toujours un peu plus.
Bref, c’est un très bon thriller d’ambiance, que l’on suit avec plaisir et que l’on referme avec nostalgie.
À lire !
Jane Harper avait fait une entrée remarquée dans le monde du thriller avec son premier roman « Canicule ». L’année de sa sortie, je lui avais fait dédicacer un exemplaire lors d’un salon. Présent depuis ce jour dans ma PAL, je n’ai jamais pris le temps de le lire. J’ai donc profité de ce nouveau roman pour enfin découvrir cette auteure.
Commencer cette histoire, c’est déjà plonger dans une atmosphère. Les évènements se déroulent dans une région éloignée, inhabitée et chaude. Les sensations liées à ce climat et à cette topographie sont parfaitement retranscrites. On ressent l’immensité du désert, le son du vide, la puissance du soleil, la moiteur de la sueur…Le dépaysement est total.
Au milieu de ce « nulle part », on entre au cœur d’une famille, dont la tranquillité du quotidien est mise à mal par un drame terrible. Devant l’inexplicable, cette petite communauté se met à douter de ses éléments. Les langues se délient dans cet univers pourtant taiseux et les secrets les mieux cachés refont alors surface. Tout est remis en cause à chaque nouvelle révélation. Un cycle de suspicion se met en marche dans lequel l’ensemble des membres du foyer devient suspect. Les personnages sont pleins de ressentiments et le moment des confrontations est arrivé. Le rythme est lent et la tension palpable.
Malgré l’étendue du décor, Jane Harper crée un huis-clos étouffant. Avec une écriture simple et efficace, elle nous passionne pour le destin de ces personnages tourmentés. L’intérêt de « Lost Man » tient autant à la recherche du coupable qu’à l’observation de cette famille qui déraille lorsque les masques tombent. J’ai aimé ce jeu malsain des non-dits qui bouillonne comme une marmite avant d’exploser. Le résultat est aussi oppressant que stressant ! Belle réussite et je prévois donc de récupérer mon retard sur les livres de Jane Harper.
http://leslivresdek79.com/2019/09/12/488-jane-harper-lost-man/
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