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Son désir, c'est probablement tout ce qu'un homme possède, au moins tout ce qui lui sert à oublier qu'il ne possède rien. Il suffirait d'avoir envie. Mais Lord Patchogue n'a pas envie d'avoir envie.
Lord Patchogue, ou l'homme qui a traversé les miroirs.
Le 20 juillet 1924, lors d'une soirée à Long Island chez des amis, Jacques Rigaut se jette dans un miroir. Son double est né, Lord Patchogue, «l'homme qui cherche à ne pas mourir» mais qui, de l'autre côté de la glace, voit s'anéantir sa tentative désespérée de devenir un autre : «C'est moi que vous regardez et c'est vous que vous voyez.» Jacques Rigaut (1898-1929) est une figure légendaire du dadaïsme. Proche d'Eluard, Soupault, Breton, Desnos, il n'a pratiquement rien publié de son vivant. Le 6 novembre 1929, il se suicide en se tirant une balle dans le coeur. «Jacques Rigaut, vers vingt ans, s'est condamné lui-même à mort et a attendu impatiemment, d'heure en heure, pendant dix ans, l'instant de parfaite convenance où il pourrait mettre fin à ses jours», écrit André Breton, dans son Anthologie de l'humour noir.
Frédéric Malette s'empare de ce récit avec jubilation et énergie et c'est non sans esprit qu'il traverse le livre au propre, comme au figuré.
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