Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
« Un thriller majeur. Glacé. Implacable. Magistral. » J.C. Grangé « Il ressentait avec une égale puissance la présence de Dieu et le besoin de tuer. »Prêtre aux États-Unis, exfiltré à Rome, exilé en Indonésie, Patrick Hollmann a commis une série de meurtres barbares avant d'être arrêté et exécuté. Vingt ans après sa mort, un corps mutilé dans les montagnes de Californie ranime son souvenir. Est-ce une émule ou plutôt un disciple qui a commis cet acte atroce ?L'Agent Spécial Michelle Ventura se tourne vers Nicholas Foster, célèbre écrivain et profiler devenu consultant du FBI. Fasciné par Hollmann, il s'est nourri de la pensée du prêtre pour disséquer la mécanique du crime. Mais jusqu'à quel point ?Entre horreur et sublime, Franck Ollivier, scénariste français rompu aux méthodes américaines, explore la fascination pour le mal dans un thriller remarquable.
Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
Premier roman de Franck Ollivier, thriller sombre, glaçant, machiavélique et horrifique. Un OLNI selon moi. Je découvre la plume de cette auteur dans le cadre du prix des Lecteurs Le Livre de Poche car il est en compétition en Mars face à un autre titre. Trigger Warning âme sensible attention. Vie antérieur, réseaux sociaux et médias. Un travail psychologique entre un tueur avec des descriptions forte, dérangeant, malsain et l’instinct primal.
L’ambiance est très noir, transgressif, malgré un rythme lent et dont l’immersion n’est pas simple mais l’intrigue est prenante et addictive, Franck Ollivier a mis l’accent sur l’éthologie l’étude des comportements humains, les descriptions. Mon bémol est le temp que l’on consacre réellement à l’enquête principal. Le final est réussit, il y a des rebondissements, une réflexion sur l’humanité et la part d’ombre. Ce n’est pas un coup de coeur même si ce livre est palpitant.
"Un tueur s’exprimait à travers ses meurtres, comme un artiste à travers ses œuvres, et le connaitre c’était, pour un enquêteur, devait faire sa psychanalyse par sa perception des crimes, comme un critique devait ressentir une œuvre d’art, faire vibrer son inconscient avec celui du tueur et tenter d’en tracer les contours afin de mesurer tout ce qu’il révélait, à son corps défendant."
"Il examinait toujours scrupuleusement le dossier dentaire de ses adversaires pour mieux connaître leurs points faibles. Pour lui, la dentition était le reflet de l’âme. Elle racontait tout ce que chacun pensait de soi, mais aussi révélait ses failles psychologiques ou morales. Les siennes étaient sans défaut."
Michelle Ventura, agent spécial du FBI et Nicholas Foster, écrivain, profiler et consultant pour le FBI sont confrontés à un meurtre sordide.
La scène de crime n'est pas sans raviver le souvenir d'un tueur en série exécuté vingt ans plus tôt.
Il faut dire que Patrick Hollmann est une ancienne connaissance de Foster. Et le coupable du meurtre cruel perpétré sur la petite amie de Foster à l'époque où les deux hommes, alors très jeunes, s'étaient rencontrés à Rome et s'étaient lié d'amitié. Une amitié teintée de fascination qui ne s'est jamais démentie malgré le drame et les années depuis la mort du prêtre.
Cette macabre découverte est le début d'une enquête qui puise des origines dans le passé des deux hommes.
Le roman alterne alors entre le présent et différentes époques du passé pour donner au lecteur toutes les billes qui vont lui permettre d'échafauder des hypothèses, de suivre les pensées et les actes tordus des différents protagonistes. de suivre les pistes d'une enquête plus complexe que prévu tant les coups fourrés et les manipulations sont nombreux et proviennent de toutes les parties en présence.
Si Patrick Hollmann était un prêtre atypique davantage attiré par les femmes et le mal que par un dieu tout puissant et bienfaisant, le mal prend ici différentes formes et touche de nombreux personnages.
Des États-Unis à l'Indonésie, du Vatican à Los Angeles, le lecteur se laisse balader malgré les pistes semées là et là, jusqu'aux tous derniers chapitres.
Lu dans le cadre du #prixdeslecteurs2024
« L'Ombre a décidé de sortir de l'ombre. »
Un corps atrocement mutilé est retrouvé sur les collines de San Bernardino. Il n'est pas sans rappeler celui des victimes de Patrick Hollman, prêtre tueur en série exécuté il y a de nombreuses années. Copycat ? Disciple ?
L'agent Ventura fait venir sur les lieux Nicholas Foster, écrivain consultant du FBI, qui se nourrit des anciens crimes pou analyser les nouveaux. Fasciné par Hollman, il en est aussi une victime collatérale : sa petite amie, Lisa, a été tuée par le criminel il y a 20 ans de cela.
S'en suit un complexe jeu du chat et de la souris.
Je ne vais pas ménager le suspense, c'est un livre pour lequel je n'ai pas vibré. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Les raisons sont multiples.
Le roman entier est en style indirect, ou à la voix passive. On rapporte, on raconte a posteriori. Même les flashbacks sont des propos rapportés. À force de « il avait dit que », « il s'était passé ça », j'ai eu l'impression de stagner, voir de régresser dans l'action. Comme si le livre entier était à rebours.
L'action représente maximum un tiers du roman. Grâce à l'agent Ventura (femme), qui, je la remercie, est la seule à penser de manière pro-active. Le reste n'est que digressions, répétitions, paroles rapportées donc, et retour en arrière. Les redondances sont peut-être le signe de l'esprit tortueux de Nicholas, mais elles ont alourdi ma lecture.
J'ai parfois eu le sentiment de lire un texte sur l'éthologie du tueur. Comment pense-t-il ? Les forces en présence ? La préparation ? Le rapport au bien et au mal ? On frôle l'essai au beau milieu d'un polar.
Le personnage même de Nicholas Foster m'a laissée de marbre. Si peu attachant...
Quant au dénouement, il est tellement attendu qu'il m'a déçue. D'ailleurs le roman n'en finit pas de finir !
Pour en revenir au style, une bonne coupe de 200 pages n'aurait pas été superflue. Je suis allée au bout, afin de remplir mon rôle de jury avec sérieux. Mais les phrases longues, si longues qu'il me fallait les lire parfois plusieurs fois pour être certaine de les comprendre auraient eu raison de ma volonté si je n'avais pas été jurée !
Bilan :
Désolée Franck Ollivier. Quand je lis les autres avis sur ce texte, je me rends compte qu'il plaît beaucoup. J'en arrive donc à la conclusion qu'il n'était tout simplement pas pour moi !
Encensé par Jean-Christophe Grangé, « L'Ombre » est un thriller incarné par trois personnages à la psychologie torturée. Les plus tourmentés du trio sont les éléments masculins. Patrick Hollmann, est un prêtre serial killer qui se prend pour Dieu et qui justifie ses crimes par le sentiment de libération qu'ils procurent.
Nicholas Foster est un auteur célèbre depuis qu'il a écrit un livre sur l'assassinat de sa petite amie par l'ecclésiastique. Obsédé par le mal et admirateur du premier, il collabore avec le FBI auquel il apporte ses compétences de profiler atypique.
Michelle Ventura est agent spécial au Bureau fédéral. Flic rigoureuse et compétente, il lui manque les capacités de Foster, avec lequel elle coopère, à sonder les âmes les plus maléfiques.
Entre allers et retours dans le temps et l'espace, de Rome à l'Indonésie en passant par les États-Unis, ce pavé de près de 500 pages est certes addictif grâce à un suspense bien mené, mais les enquêtes parallèles et les longues, alambiquées et délirantes descriptions de la psychologie plus que borderline des protagonistes nuisent au plaisir de lecture.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-lombre-franck-ollivier-albin-michel/
L’ombre commence comme un thriller classique. Le corps affreusement torturé d’une femme est retrouvé dans le désert californien. Les nombreuses mutilations et la mise en scène rappellent le tueur en série Patrick Hollmann. Problème, il est mort exécuté depuis déjà de nombreuses années, plongeant ainsi le FBI dans une grande confusion. L’enquête est confiée à l’agent spécial Michelle Ventura et à Nicholas Foster, auteur à succès et consultant qui a déjà eu affaire au tueur dans son passé. Une course-poursuite commence alors avec un tueur qui semble parti pour faire de nombreuses victimes.
Un des grands atouts de ce thriller est que la course-poursuite avec le tueur ne constitue pas véritablement le cœur de l’intrigue. Si elle est importante, l’histoire se concentre surtout sur la psychologie du trio Foster, Ventura, Hollmann et leurs interactions complexes. Le récit alterne entre l’enquête dans le présent, l’itinéraire meurtrier d’Hollmann et la psyché torturée des différents personnages, oscillant entre la personnalité du tueur, celle de celui qui l'étudie et les doutes de Michelle Ventura. La méthode d’enquête de Foster est également intéressante. Il ne propose pas de faire le profilage du tueur mais de « laisser entrer le monstre dans sa tête », remettant en question la frontière entre le bien et le mal.
Malgré ses quelques 500 pages, ce thriller se lit d’une traite, tant les rebondissements s’enchaînent et le suspense est intenable. L’intrigue est parfaitement maîtrisée, l’auteur proposant un véritable jeu du chat et de la souris à ses lecteurs qui sont sans arrêt déstabilisés. A chaque fois que vous pensez avoir une piste sur l’enquête, un rebondissement intervient, remettant en cause tout ce que vous pensiez avoir compris. C’est un véritable plaisir se laisser manipuler par l’Ombre jusqu’à la toute dernière page. L’Ombre est un excellent thriller, sombre, machiavélique et sans pitié. Nul doute que Franck Ollivier est en bonne voie pour rejoindre le cercle fermé des grands noms du polar français.
Si vous choisissez d’acquérir ce livre : « L’ombre », je vous l’annonce tout de suite : vous en aurez pour votre argent. Franck Ollivier sort ici, seul (après avoir écit à quatre mains, avec Malina Detcheva, plusieurs séries télévisées), son premier roman et il présente déjà toutes les qualités des plus grands. En effet, ce primo-écrivain a tout des meilleurs auteurs francophones de littérature noire tels que Jean-Christophe Grangé, Franck Thilliez ou Maxime Chattam. Ces derniers ont intérêt à bien se tenir car, désormais, ce club fermé accueille un nouveau nom !
« L’ombre » est un thriller au machiavélisme terrifiant. Alors qu’il serait normal d’y trouver des erreurs dont tout débutant dans le domaine commettrait légitimement mais de manière pardonnée, Franck Ollivier offre aux lecteurs un bouquin de près de 500 pages au suspens édifiant.
Pourquoi édifiant ? Car vous devrez très sûrement remettre en question vos suppositions, même si la littérature noire n’a plus aucun secret pour vous et ce, à de nombreuses reprises. C’est un vrai jeu du chat et la souris qui amuse Franck Olliver avec ses lecteurs. Alors que vous pensez être sur une piste quant à la résolution de l’enquête dans les grandes lignes, même si vous êtes de bons enquêteurs après les très nombreux romans policiers que vous avez lus et dévorés, ne voilà-t-il pas qu’il vous fausse compagnie et qu’il vous propose un chemin dont vous n’auriez même pas soupçonné l’existence…
L’intrigue débute aux États-Unis lorsque le corps supplicié d’une femme est retrouvé dans le désert californien. Cette découverte met en branle le FBI qui y découvre de nombreux points communs avec Patrick Hollmann, un prêtre tueur en série. Le problème, c’est que Hollmann a été exécuté, il y a de ça plusieurs années, pour les meurtres qu’il a perpétrés. L’agent spécial Michelle Ventura devra s’aider de Nicholas Foster, consultant du FBI qui partageait d’étranges liens avec feu Hollmann.
J’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur ne se cantonne pas uniquement à une chasse à l’homme contre un ou plusieurs tueurs mais aussi, qu’il mette beaucoup l’accent sur toute l’éthologie entourant les serial-killers. Non, il ne brosse pas des qualités ou défauts que ceux-ci pourraient présenter mais se met carrément dans leur cerveau pour en tirer une analyse qui est à la fois cohérente et plausible ainsi que de leurs parcours transgressifs. Que ce soient pour les méchants ou les gentils, la psychologie des personnages a été mûrement réfléchie, travaillée et ciselée adroitement amenant une ambiance bien noire, comme je les aime dans ce type de lecture.
Par ces quelques mots, vous aurez compris que ce livre a fait mouche chez moi. Je ne peux que vivement vous le conseiller, à tous les amateurs de page-tuners mais pas seulement ! J’espère sincèrement que Franck Ollivier ne se cantonnera pas uniquement à ce seul roman.
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