"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
... Il y a fort longtemps, au nom de Dieu, il y a eu faute.
En son nom, elle doit être réparée. Mais attention que l'on ne réveille pas... L'ombre des derniers Cathares.
Déboussolé par le décès de sa femme, Richard Quayrane, lieutenant de police à Nanterre, étouffe dans son métier et dans ce monde qui ne sait pas bien où il va. Désabusé, il prend sa retraite et fait table rase, mais très seul, il chavire lentement. Un matin, l'appel qu'il reçoit d'un notaire toulousain va faire basculer sa vie.
Aidé de son ancien coéquipier, d'une experte en oeuvres d'art et d'un vieux prêtre mystique, qu'il entraîne avec lui, il va se débattre dans une sorte de quête, aux confins d'une très vieille guerre presque oubliée, où le bien et le mal se disputaient leur place.
Les fantômes cathares, que l'on pensait perdus, surgissent et reviennent à la charge.
Mais le mal n'est jamais très loin. Pour protéger des secrets qui ne doivent pas émerger, le fanatisme aveugle a versé le sang et s'apprête à tuer à nouveau.
Une vie dénuée de sens à la suite d'un deuil , un boulot de flic où il ne se reconnaît plus , vont amener Richard Quayrane à accepter un héritage bien étrange .... Après la mise en place des lieux et personnages, on rentre aisément dans l'enquête qui se révélera être une quête originale et prenante. Lle personnage est attachant bien dessiné par l'auteur , l'écriture alerte et la plume bienveillante.
Un polar qui se distingue, et une belle surprise pour un premier roman.
Richard Queyrane, la cinquantaine va mal, il est veuf et « faire son deuil » n’est pas chose aisée, il a un fils qui a l’âge de quitter le nid depuis longtemps, et qui le quitte. Ce flic est au fond du trou et professionnellement voici où il en est : « Les changements de méthodes charrient les changements de mentalités et cela non plus ne lui fut pas épargné. L’arrivée de jeunes lieutenants, aux dents longues, prêts à tout pour se distinguer de leur hiérarchie, finit de le rendre nerveux. »
Il ne voit qu’une issue, la retraite, oui mais « Richard était un asocial assumé, qui ne s’était lié à personne, ou presque. Bien sûr, il y avait des gens bien, il y en a partout, mais avoir à supporter tous les jours le tempérament creux de relations de travail imposées par l’Etat avait suffi largement à son malheur. »
Après les discours et avoir lever sa coupe de champagne avec ses collègues, il s’éloigne pour rentrer dans sa tanière.
Mais l’histoire ne peut en rester là, un notaire toulousain le contacte, car il est l’unique héritier d’un homme qu’il a connu au collège, et dont il apprend qu’il a suivi sa carrière et sa vie personnelle, dans l’ombre, sans jamais se manifester. Son héritage est constitué d’un appartement à Toulouse, qui réserve des surprises, d’une coquette somme d’argent et d’un matin de Naples, bête de 60 kg bien pesés, et d’une énigme à résoudre où l’ombre des derniers Cathares plane.
J’espère que vous salivez d’envie de connaître la suite, car je ne vous dirais rien de cette énigme, qui est bien mise en scène, avec finesse, distillée comme les meilleurs alcools le sont avec savoir, savoir-faire et savoir-être.
Si Richard avait tout du loup solitaire, faisant preuve de force et de courage, face à cette énigme cathare, il eut la sagesse de savoir s’entourer.
De beaux portraits d’hommes et de femmes se dessinent au fil de l’histoire, avec beaucoup d’humanité et de bienveillance, car chacun a ses forces et ses faiblesses, et a une vie aux couleurs nuancées.
Une belle mise en avant de vraies valeurs, celles qui portent l’homme et le grandissent.
Un texte bien travaillé et une écriture fluide pour une construction très efficace.
L’intrigue historique est bien élaborée et « l’ombre des derniers Cathares » plane, veille, vit, rugit et nous interroge sur notre présent.
Vous l’aurez compris, un polar à contre-courant de ceux qui ne sont qu’un copier-coller des séries TV qui surfent sur la vague de la violence et jouent sur vos peurs et vos instincts souvent les plus bas.
« Il y a eu faute et elle doit être réparée. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 19 octobre 2018.
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