"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1940, durant l'exode, Margaux échappe à la vigilance des siens. Kidnappée par Clémence, elle se retrouve à fuir sur les routes avec une inconnue qui la chérit comme sa propre fille. Tout d'abord terrorisée, elle finit par accepter son sort, sans pour autant oublier sa vraie famille. Cette dernière est à la recherche de la petite disparue mais la France de l'Occupation recèle bien des zones d'ombre qui pèseront sur le destin des uns et des autres....
Quand une réédition cause les mêmes émotions…
C’est le cinquième roman de Karine Lebert lu en peu de temps et ce que je comprends, c’est que le fond historique, ici à nouveau la seconde guerre mondiale, sert à nous immerger au plus près de ce qu’ont vécu les personnes en ces temps d’horreur quotidienne. Une façon intelligente de marquer les esprits.
1940, Margaux, 4 ans, veut récupérer son chien bloqué dans la voiture laissée sur place par sa famille afin de se protéger des bombardements. Clémence, jeune femme dépressive, la voit et la recueille. Mais que veut-elle vraiment ? Emportée sur la route de l’exode, Margaux ne sait plus qui elle est et lutte pour garder ses souvenirs sans se mettre en danger. Si jeune et si raisonnable déjà, sera-t-elle armée pour survivre et retrouver ses parents ?
La tension est grande tout au long du récit et le personnage principal, une enfant, nous tient en haleine par sa maîtrise des situations et sa capacité à se fondre dans l’horreur ambiante. Traverser la France sous les balles ou les bombes, cacher ses souvenirs, devenir une autre fait de cette enfant une héroïne que l’on n’attendait pas.
C’est toute la force et le talent de la romancière que de nous faire vivre une épopée au jour le jour tout en dépeignant, sans s’attarder, les horreurs de la guerre et des camps. Tout est dit dans les détails des descriptions ou des échanges entre les personnages.
Cayeux-sur-mer, la Côte de Nacre, les souterrains de la ville de Caen nous sont montrés en toile de fond ; les messages subliminaux, eux, nous sont instillés au travers de passages tels que ceux sur les « compromissions et l’impuissance des Français ».
Sans avoir l’air d’y toucher, la romancière nous fait une leçon d’histoire parlant à notre cœur plus qu’à notre goût du savoir. Un travail de mémoire que je salue car nous savons tous que ce qui nous émeut a de grandes chances de rester en nous. C’est le mérite de ces romans très accessibles, lus facilement, et riches d’enseignements qui nous rappellent que l’avenir doit se nourrir du passé.
Je remercie De Borée Editions et Centre France Livres pour leur confiance ; dix ans après sa première parution, ce roman a bien sa place dans les Essentiels.
Un bon roman à l’eau de rose sous fond d’atrocités nazies. Paradoxal non !
L’histoire : pendant l’exode, Clémence, en mal d’enfants, kidnappe Margaux Saurel, quatre ans.
On suit leur parcours, ainsi que celui de la famille Saurel pendant toutes les années de guerre.
Il faut reconnaître que sans que ce soit de la grande littérature, ça se lit très bien. Des personnages sympathiques, même Clémence, et des pages qui se tournent vite pour voir où tout cela va nous mener.
Reste une petite pointe d’insatisfaction intellectuelle Mais bon, les livres sont là aussi pour nous distraire, et celui-là y réussit
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