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Angleterre, 1911. Derrière les murs épais de l'immense demeure de Berkley Hall, lady Catherine Davenport tourne en rond. Décidément, elle ne pourra jamais se résoudre à cette existence morne, uniquement rythmée par les tea times et les robes somptueuses. Elle aspire à autre chose que la vie d'épouse docile qui l'attend.
à Berkley Hall, il y a aussi Lydia, la femme de chambre. Une domestique, rien de plus. Pour combattre l'amertume qui l'envahit en pensant à sa modeste condition, elle écrit de petits textes satiriques dans lesquels elle moque les habitudes de ces grandes familles côtoyées chaque jour.
La vie de ces deux femmes si différentes, mais éprises de liberté et de reconnaissance, vont se télescoper d'une façon inattendue. Comme la promesse qu'un jour, une aube nouvelle se lèvera sur Berkley Hall...
Mensonges, scandales et secrets dans l'aristocratie anglaise.
Je partais avec l’idée d’un livre porté sur le féminisme d’après ce que j’en avais entendu. Et ce sujet est très bien traité. En utilisant une époque différente de la nôtre, où le féminisme n’existait qu’à peine, voire pas du tout, Coralie a réussi à plonger le lecteur dans une réflexion engagée. Sauf la figure du père de Catherine, il n’existe quasiment pas d’homme ayant la parole dans ce livre, laissant la voie libre aux femmes. J’ai beaucoup à dire sur les différentes figures féminines qui jalonnent le livre mais je vais d’abord commencer par ce qui a manqué à ma lecture pour devenir un coup de cœur.
C’est tout à fait personnel, beaucoup adorent les descriptions. J’ai remarqué au fil de mes lectures, qu’au lieu de m’immerger dans le livre, les descriptions alourdissaient la lisibilité des passages. Bien qu’elles soient nécessaires pour présenter les personnages ainsi que pour se représenter les lieux, je les ai trouvées trop présentes. Au niveau des vêtements par exemple. J’ai trouvé le début un peu long et du coup, l’histoire met un peu de temps à démarrer. En réalité, je n’ai compris le titre qu’à la fin du livre, et je trouve que la véritable action ne se concentre que sur les 70 dernières pages. Mais d’un côté, de cette manière, on comprend mieux le cheminement des deux personnages principaux.
J’ai apprécié le manque de romance, c’était un vrai bonheur de se concentrer sur la vie de Catherine, une héroïne qui s’en balance totalement des mecs, c’est si rare. En tout cas, sans spoiler, si romance il y a, elle est très subtile et seulement suggérée. Alterner le point de vue de Catherine et de Lydia permet de saisir leur évolution en même temps. Le principe d’un livre à deux voix ne m’a pas dérangée du tout, au contraire, je trouve que ça rend leurs pensées authentiques. L’auteure a utilisé un siècle bien patriarcal, dans une Angleterre qui n’a jamais vraiment cessé de l’être. J’ai trouvé que le père avait une position particulière, il essaye de comprendre sa vie mais ne veut pas mettre en danger sa renommée et l’avenir de sa deuxième fille, Millicent. C’est un personnage secondaire, mais qui déclenche l’action, elle a un caractère un peu égoïste, mais elle apporte de la fraîcheur, de la candeur lorsqu’elle voit les mondanités avec son œil enfantin. Les personnages ne sont pas manichéens, et ça aussi, c’est très agréable !
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