"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ça fait un bon moment que je suis ce que fait Théo Grosjean via ses prépublication dans Spirou notamment, appréciant "Elliot au Collège" dont j'apprécie la vision, la pertinence et l'univers. J'avais pu lire "Le Spectateur" aussi. Par contre je n'ai toujours pas pris le temps de lire le connu "L'homme le plus flippé du monde".
Quand j'avais vu le crowdfunding pour cet album "L'Œil du Cyclone", j'avais bien évidemment plongé dessus, car j'aime le concept de cette maison d'édition (j'en ai parlé maintes fois) .. Du coup tout était réuni pour que "j'investisse" là-dessus.
Et bien sûr, une fois de plus, on est embarqué dans une histoire avec la patte si particulière de Théo.
On a tous des flips, des angoisses etc … mais ce n'est rien comparé à cet auteur. Et bien sûr, on a de l'empathie pour ça car on peut comprendre l'étendu de ce que cela peut faire comme dégât. Pas simple de devoir vivre avec ça. Le repos de l'esprit ne semble pas exister.
Bref, dans ce livre, on a une belle histoire d'Amour, entre deux êtres qui se comprennent, qui se complètent. Oui, mais avec ce type de névrose, comment on passe les premiers mois, voire premières années. Y a-t-il vraiment un futur commun possible ?
Et ça en fait du coup une très belle histoire, quoiqu'il arrive .. j'ai beaucoup apprécié les échanges entre les deux personnages. C'est beau, rude, tendre à la fois .. Et magnifique avec la patte de l'auteur. On est dans le noir et blanc quand il s'agit de solitude, voire déprime. Puis les belles relations, l'Amour sont toutes dans un univers de rose.
Une bien belle lecture, bien recommandable !
Depuis tout petit, Théo Grosjean souffre de troubles anxieux. Né sans briser la poche amniotique, il fait preuve d’une sensibilité extrême. Dans les premières pages du livre, il nous offre une énumération toute grise de ses problèmes : terreurs nocturnes, attaques de panique, crises de larmes, traumatismes d’enfant, troubles obsessionnels compulsifs, besoin de prononcer régulièrement le mot “siphon”, fascination pour les tire-fesses.
Après l’adolescence, sa santé mentale est loin de s’améliorer. “L’année suivante, j’entre en école d’art, ainsi qu’en dépression.” Un jour, dans la grisaille de son angoisse, il croise du rose. Une jeune fille qui lui ressemble : la même anxiété, la couleur en plus.
Un rose contagieux qui colle le sourire et décolle l’angoisse. À son contact, il ressent “une chaleur intense au niveau du ventre qui n’est pas un reflux gastro-œsophagien.”
Nos deux camarades d’anxiété abordent leur histoire embryonnaire avec une douceur teintée d’inquiétude. “Il y avait bien peu de chances que notre tendance innée à tout remettre en question puisse un jour s’accorder avec une relation amoureuse.”
La typographie manuscrite aux lettres rondes, le choix candide du rose intense, la simplicité du dessin, l’ajout de petits détails qui comptent, l’éloge de la similitude en amour : dans L’œil du cyclone, Théo nous ouvre son cœur, avec la plus franche des sincérités. De quoi apaiser le nôtre.
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