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On dit " la littérature japonaise ", comme l'allemande ou la persane. Mais c'est en 1890 que furent publiés pour la première fois, par de jeunes intellectuels, les ouvrages qui en dessinèrent les contours. À l'époque, à l'exception d'une poignée de nations d'Europe occidentale, nul pays au monde ne possédait d'histoire de sa littérature. Et dans de nombreux pays " orientaux ", ce furent souvent des savants étrangers qui accomplirent ce travail.Pourquoi le Japon entra-t-il à cette date, avec une telle vélocité, et de sa propre initiative, dans le processus mondial de l'affirmation des différents génies littéraires nationaux? Et s'il subit des influences occidentales, pourquoi celles-ci furent-elles si opérantes?Le présent essai analyse les circonstances dans lesquelles naquit un savoir nouveau, celui de l'histoire littéraire nationale. Il définit le périmètre de cette nouvelle " littérature japonaise ". Mais il remonte aussi dans le temps pour mettre au jour les conceptions de la chose littéraire que ces bouleversements ont occultées. Il voudrait ainsi réfléchir aux raisons structurelles qui expliquent certaines proximités troublantes des évolutions historiques du Japon et de l'Occident.Emmanuel Lozerand, né en 1960, est ancien élève de l'ENS de Saint-Cloud et agrégé de lettres. Professeur de langue et littérature japonaises à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (" Langues'O "), il a publié Les Tourments du nom, Maison franco-japonaise, Tôkyô, 1994.
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