Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
J'aime Lisbonne, le vieux Lisbonne, celui de l'Alfama, du Chiado, de la Baixa ou du Bairro Alto. J'aime ses immeubles décrépis, ses ruelles, ses venelles, ses impasses, ses escaliers, ses places, ses belvédères qui nous amènent à la contemplation du Tage... J'aime ces petites boutiques où dans une demie pénombre, l'épicier d'un autre âge, le crayon à l'oreille, vous accueille avec son sourire et vous propose ses dernières trouvailles. J'aime cette lumière particulière de Lisbonne, ce mélange de Méditerranée et d'Atlantique... Et puis au détour d'une venelle, des cris, des gens qui protestent, qui s'invectivent, s'interpellent...
Des vieux dans la rue à l'ombre des façades et des bougainvilliers, des chiens qui errent comme moi et parsèment la chaussée d'excréments. On se penche aux miradors, surplombant la ville et le Tage, comme au bastingage d'un paquebot amarré à l'Europe, hésitant entre attente et appareillage...
Lisbonne qui monte et qui descend, Lisbonne qui part et qui ne part pas. On lève aussi la tête... des draps et des serviettes aux fenêtres, des arbres de travers sur des terrasses de guingois, les poulies des cordes à linge grinçant au vent, et dans ce labyrinthe d'ombres et de lumières, les rails de la ligne 28, de ce tramway crissant et bringuebalant qui vous mène droit au terminus de nulle part...
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