"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis l'enfance, un mystère intrigue Thomas Poisson : la vente, dans les années vingt, de la tour Eiffel à son arrière-grand-père, ferrailleur de son état, par un certain Victor Lustig. Une arnaque mythique dont a été victime son aïeul, un déshonneur transmis de père en fils.Sa recherche le conduit auprès de son père - un homme taiseux qui s'est réfugié dans un Ehpad à la mort de sa femme - et à la médiathèque de sa ville, où il rencontre une singulière petite bande : Lina, Mansour, Francky et Françoise. Autant de femmes et d'hommes dont les fragilités et les solitudes imposées par la précarité contemporaine vont se répondre.Une quête de sens, un récit de filiation et d'amitié d'une grande délicatesse, à la fois décalé et poétique.
Jean-Claude Lalumière a publié au Dilettante Le Front russe (prix Jeune mousquetaire du premier roman) et La Campagne de France. Aux éditions Arthaud, Ce Mexicain qui venait du Japon et me parlait de l'Auvergne et aux éditions du Rocher Reprise des activités de plein air.
"Et si je vous vend la Tour Eiffel puisqu'elle va être démontée !!"
Le grand père du narrateur était ferrailleur et d'après des légendes familiales, il se serait fait avoir par Victor Lustig. Mais est ce vraiment une histoire ou une invention d'une histoire familiale.
Un texte sans prétention mais dont j'ai apprécié la lecture.
Les personnages sont sympathiques, avec des héros du quotidien. Françoise, une retraitée-vendeuse de confitures sous le manteau à la médiathèque, Mansour, qui fait des recherches sur l'histoire des Harkis, Franky un vigile licencié et qui voudrait se venger de son licenciement. Lina, une jeune et troublante bibliothécaire qui va aider notre héros dans ses recherches. et cette sacrée bande voudrait bien monter un coup, pour se venger de la société.
Ce texte parle très bien de l'amitié, des liens filiaux.
"Il m'a montré un livre, Les Saisons de Maurice Pons. — Tu devrais lire ce roman, m'a-t-il dit. " et je pense que je vais aussi suivre le conseil de Mansour au narrateur et lire ce texte de Maurice Pons. C'est cela aussi le plaisir de lecture, lire un roman, qui nous incite à en lire d'autres.
#LInventiondelhistoire #NetGalleyFrance
Vous qui lisez ceci, avez certainement, à un moment ou un autre dans votre scolarité dû réaliser un arbre généalogique de votre famille. C’est ce que doit faire Valentin, le fils de Thomas. Peut-être que ce travail ne vous a pas vraiment posé de problème, mais il n’en va pas de même pour Thomas car, dans la famille, il a un secret un peu honteux : son grand-père aurait été victime d’une arnaque mythique, ferrailleur de son état, on lui aurait vendu la tour Eiffel ! Il est peut-être temps de découvrir ce qu’il s’est réellement passé alors Thomas, se décide à mener l’enquête.
Je n’en dis pas plus car, ce n’est pas un livre dans lequel il y a énormément de rebondissements. Il s’agit de l’histoire toute simple d’un anti-héro (la quarantaine, chômeur, couple en péril…) et de sa petite bande . Des personnages à l’image d’hommes et de femmes que vous pouvez rencontrer au coin de la rue. Mais ne vous y trompez pas, c’est justement cette simplicité qui fait qu’on s’attache très rapidement à eux, il se crée une certaine familiarité.
Ainsi, j’ai bien aimé ce moment passé avec Thomas, Mansour, Francky, Françoise… et surtout j’ai aimé la fin qui donne tout son sens au titre du roman ;)
Une lecture agréable à lire et émaillée de touches d’humour qui apportent beaucoup de légèreté à toute cette histoire.
Vendre et acheter la Tour Eiffel : Le pourquoi du comment.
Thomas est un homme qui doute de nature. Aujourd’hui père de famille séparé de sa conjointe et au chômage après avoir travaillé deux décennies dans la pub, il s’interroge sérieusement et tente, bon gré mal gré, de trouver des réponses. Surtout le jour où son fils lui demande en guise de devoir pour l’école de retracer son arbre généalogique. Cet évènement le ramène à sa propre expérience enfant, trente ans plus tôt, où il apprit que son arrière-grand-père, dans les années vingt, a fait l’acquisition de la Tour Eiffel. Histoire vraie ? Thomas se dit que le moment est venu d’en avoir le cœur net.
Bien que le narrateur nous emmène avec lui parcourir à pied, en train ou en voiturette tous les chemins de Marennes et de Paris, L’invention de l’histoire est une quête avant tout introspective. L’heure est venue pour lui de remettre en question sa croyance depuis toujours : sa famille a-t-elle vraiment acheté la Tour Eiffel à ce Victor Lustig, mondialement connu comme « l’homme qui vendit la Tour Eiffel » et le plus grand arnaqueur de son siècle? À ce sujet, vaste est le questionnement de l’homme qui doute...
À travers les joies, les peines et les autodérisions de Thomas et animé par la franche camaraderie de sa médiathèque, quartier général et haut-lieu de ses investigations, ce livre est tout simplement drôle. Et l’on comprend à la fin le pourquoi du comment vendre et acheter la Dame de Fer de Paris.
Pour ma part, j’ai beaucoup ri. Je recommande.
En refermant ce livre, je me suis dit que l’auteur devait être à un tournant de sa vie, quand on fait un premier bilan, car Thomas Poisson, le héros de cette histoire, essaie justement de donner un sens à sa vie.
C’est un roman sur la famille, l’amitié mais aussi la recherche de compréhension de soi et sa propre remise en question.
« L’invention de l’histoire » est un récit agréable et facile à lire.
Thomas a la quarantaine. Il est au chômage après avoir travaillé dans une agence de publicité. Pas mal dépité il n’est pas très actif mais se rend chaque semaine à la médiathèque où il retrouve ceux qui sont devenus ses amis et qu’il a rencontré sur place.
Le jour où son fils doit remplir son arbre généalogique pour l’école il lui parle de son arrière-grand-père et de l’arnaque dont il fut la victime au milieu des années : Victor Lustig lui avait vendu la Tour Eiffel qui allait être démontée, revenant trop chère à entretenir.
Deux faits authentiques, Victor Lustig était un arnaqueur patenté et la démolition de la Tour Eiffel était prévue dès sa construction !
Sa mère le lui avait raconté quand il avait aussi dressé son arbre généalogique, en lui disant de n’en parler jamais à son père au risque de le peiner ! Lors d’une visite au dit père, en maison de retraite, il aborde le sujet.
Rien de grandiose dans l'histoire et les événements mais écrit de manière captivante. Je me suis retrouvée tout aussi morose que Thomas, tout aussi révoltée que Francky et tout aussi arnaquée par la société moderne ! Chacun des sentiments ressentis par les personnages m’a touchée. Le tout avec pas mal d’humour et de légèreté, de celle qu’on utilise quand on veut faire croire que notre vie est maitrisée et que tout va bien.
Un bon moment de lecture et je lirais avec plaisir d’autres livres de cet auteur.
#LInventiondelhistoire #NetGalleyFrance
Lorsque son fils lui demande de l’aider pour construire son arbre généalogique, Thomas se penche sur cette légende familiale qui prétend que son arrière-grand-père fut la victime d’une arnaque grandiose en achetant à un escroc la Tour Eiffel ! Cette anecdote contée par sa propre mère, il veut la faire confirmer par son père, qui réside en Ehpad, et dont il est urgent de saisir au bond les souvenirs qui ont résisté l’assaut de l’âge. Il quitte donc pour quelques jours son cadre quotidien, entre sa compagne dubitative en ce qui concerne leur avenir de couple, et ses amis de la bibliothèque, là où il cherche en vain une trace de ce fait divers original. Si elle a réellement exister, cette arnaque a t-elle concerné son aïeul ou était-ce un homonyme ?
La rencontre avec ce père évanescent qui n’est plus que l’ombre de lui-même lui permettra t-elle de résoudre l’énigme ? Cette escapade sera au moins l’occasion d’un vrai échange avec son père et d’une réflexion sur sa situation.
De l’humour, de l’auto-dérision, de l’amour et de l’amitié, pour ces confidences en forme de questions, qui posent un regard sans complaisance sur les quarante ans qui viennent de s’écouler sans crier gare.
Avec une écriture toujours aussi agréable, Jean-Claude Lalumière offre un moment de gloire à cet anti-héros si représentatif de notre époque.
216 pages rocher 4 janvier 2023
#LInventiondelhistoire #NetGalleyFrance
Sur les pas de la victime de l'arnaque du siècle
Sous couvert d'une enquête menée par son arrière-petit-fils qui entend savoir comment son aïeul a pu croire qu'il avait racheté la tour Eiffel, Jean-Claude Lalumière nous raconte la France d'aujourd'hui, celle où nombreux sont ceux qui se sentent aussi arnaqués.
Thomas a du temps devant lui, car après avoir travaillé en tant que rédacteur dans une agence de pub il se retrouve au chômage. Alors il essaie de s'occuper, range le garage et y déniche des tonnes de souvenirs. Puis décide de s'inscrire à la médiathèque où il ne tarde pas à se faire des amis. Lina, la belle bibliothécaire, n'hésite pas à lui apporter son aide, car l'enquête qu'il a décidé de mener la passionne. Il aimerait en savoir plus sur cette histoire que sa famille préfèrerait oublier, la vente de la tour Eiffel à son arrière-grand-père par un roi de l'arnaque. Françoise qui arrondit ses fins de mois en vendant des confitures aux clients et Mansour, dont il a également fait la connaissance à la médiathèque l'encourage à parler à son père, lui qui n'a pu parler au sien, ancien harki torturé par ceux de son propre camp et rescapé in extremis de cette sale guerre. "Ce jour-là, j'ai compris pourquoi Mansour s'intéressait à la littérature des années cinquante et soixante. Celle qui parle de la jeunesse de son père, de la sienne aussi. On revient toujours explorer les forêts noires de son enfance, y retrouver le petit garçon resté là, égaré, oublié sur Le chemin qui mène à l’âge d'homme. Mansour et moi avons cela en commun, ce désir de comprendre ce qui nous a construits."
Ajoutons-y Francky qui a bien envie de faire payer au directeur de supermarché son trafic illicite et imagine un moyen irréfutable pour lui extorquer les fonds qu'il détourne. Ce que Viktor Lustig avait réussi à faire en vendant la tour Eiffel.
Alors même si son père perd un peu la mémoire, Thomas décide-t-il de confier son fils Valentin à Carine, son épouse, et prend le train pour la maison de retraite de Marennes où réside son père. Peut-être réussira-t-il à en apprendre davantage sur cet homme, objet de recherches vaines jusque-là?
Avec beaucoup de sensibilité et d'humour, Jean-Claude Lalumière suit cet homme un peu maladroit et dépeint avec beaucoup de justesse cette France des oubliés. Sous couvert d'enquête historique, c'est bien une recherche personnelle que mène Thomas. Où en est-il de sa relation avec sa femme? Avec son père? Avec son fils? Et plus largement avec une société qui manifeste sur les ronds-points et qui rêve de jours meilleurs. Qui a le sentiment qu'elle aussi a été arnaquée.
C'est avec la politesse du désespoir qu'il nous fait partager sa quête et c'est avec grand plaisir qu'on le suit dans ses pérégrinations. Oui, la nostalgie est une petite musique mélancolique qui a encore de beaux jours devant elle.
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