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Le titre aurait très bien pu être Like a prayer ou Like a virgin, rendant hommage à Madonna, car elle est celle qui ose tout, qui va redonner espoir aux personnages se sentant marginalisés par leur vie sexuelle. Voici un roman fort sur l'amour homosexuel, la discrimination, et surtout la peur du sida dans les années 89-90. C'est terrifiant de lire qu'à ce moment-là, il existait cette peur viscérale de mourir en aimant une personne du même sexe. Les personnages (inspirés de la réalité évidemment) ont dû mal à oser s'avouer qu'ils aiment les hommes du même sexe, car et plus de cela, ils doivent vivre avec la peur de mourir à cas où ils s'embrasseraient ou se toucheraient. Car oui, la société divulguait le faux message du sida qui s'attrapait simplement avec le toucher ou un bisou, et surtout entre personnes homosexuels. Tout le long du roman, on sera confronté à cette panique, cette peur d'aimer qui est redoutable.
Like a love story c'est surtout des histoires d'amour qui s'entremêlent dans le New-York de 1989. Des histoires attachantes, émouvantes et engagées.
Reza est une garçon iranien venu s'installer à New-York depuis peu. Il est attiré par les hommes mais le cache à son entourage et à lui-même. Sa famille, remariée, n'est pas facile à appréhender : sa mère est effacée, son beau-père trop présent, sa sœur indépendante rebelle et son beau frère le harcèle. Un jour, il fait la connaissance d'Art et de Judy. Cette rencontre va le faire grandir en passant par l'amitié et l'amour.
Art est homosexuel, fier de l'être et n’hésite pas à revendiquer ses valeurs et son droit à la protection dans des meetings et des actions avec le célèbre ACT-UP. Il va s'attacher à Reza et essayer de l'entraîner vers son combat.
Judy est la meilleure amie d'Art, est engagée contre l'homophobie, a un oncle Stephen, séropositif qu'elle admire et tente d'aider et est passionnée de cinéma. Ce qui donne les fameux dimanches-ciné où elle retrouve son oncle et Art. Elle aime aussi le stylisme et est complexée par son surpoids.
Ces trois jeunes vont être confrontés à l'homophobie de leur époque, à la peur d'aimer et de vivre pleinement leur sexualité.
Poignant et émouvant, c’est un livre touchant par sa simplicité d'écriture, ses mots fluides et ses histoires entraînantes qu'on a envie de suivre comme celles de notre bande de copains. L'auteur nous parle avec beaucoup d’intimité je trouve (on sent qu'il a ressenti ce qu'il évoque) de deuil, d'amitié, d'amour, de peur, d'homophobie, harcèlement, de recherche de soi. Mais également de sexualité et de liberté.
Mais attention, bien que certaines scènes soient dans l'émotion, c’est un livre qui m'a donné le sourire, la joie d'aimer et de vivre ma vie comme je le veux. C'est un beau livre tout en douceur sur le pouvoir d'aimer et la peur que la société engendre.
À lire, pour tous pour combattre l'homophobie et le Sida.
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