Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
En renonçant à assumer son identité, l'Europe enchaîne les paradoxes. Le
premier est celui d'une culture universelle qui - Hugo, Valéry ou Camus en
témoignent - , n'a pas posé de problème aux créateurs qui s'en réclamaient. Le
deuxième paradoxe est celui du refus de donner un contenu à l'idée d'Europe :
parler de son identité serait une illusion rétrospective ou le masque d'un
colonialisme culturel plus pernicieux que celui du passé. Le troisième paradoxe
tient à ce que cette critique de l'Europe utilise ses propres outils
intellectuels pour mettre en doute son existence. Mais en suivant la forme de
ses récits, de ses connaissances et de ses oeuvres, il est possible de donner un
sens à la quête de l'identité européenne. Si l'Europe n'ose plus se réclamer de
sa culture en abdiquant son origine et son destin, elle se dissoudra sans voir
qu'elle se prive tout simplement de sa présence au monde. Chantal Delsol,
professeur de philosophie à l'Université Paris-Est, est membre de l'Institut,
auteur d'ouvrages de philosophie, d'essais et de romans. Jean-François Mattéi
est membre de l'Institut, professeur émérite de l'Université de Nice-Sophia
Antipolis, et professeur de philosophie politique à l'Institut d'Études
Politiques d'Aix-en-Provence.
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