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On connaît peu Paul Leni, décorateur puis cinéaste, imprégné d'expressionnisme et émigré aux Etats-Unis en 1926 en même temps que son compatriote Murnau. On le connaît peu parce que sa mort prématurée en 1929 ne lui a pas laissé le temps de faire beaucoup de films. Pourtant c'est un réalisateur dont le théoricien de l'expressionnisme, Rudolf Kurtz, vante la virtuosité. Quant à l'adaptation de L'homme qui rit de Hugo, The man who laughs, les Cahiers de la Cinémathèque déploraient en 1974 qu'elle soit injustement tombée dans l'oubli. Récemment restaurée, cette oeuvre de Leni a donc refait surface. Par delà le caractère parfois un peu daté du film, l'étude que nous proposons tend à en montrer la rigoureuse cohérence esthétique ; Leni réussit en effet à structurer l'espace de la représentation d'une manière qui est tout à fait caractéristique de l'école allemande de cette époque, en ce qu'elle fait naître les significations du strict choix des cadrages et des rapports d'analogie ou d'opposition entre les plans. Il ajoute à cela un ton personnel, fait d'un mélange d'humour et de terreur, qui séduisit particulièrement les studios américains. C'est d'ailleurs l'un des autres centres d'intérêt du film que d'apporter un témoignage de plus sur la façon dont Hollywood s'est enrichi de l'héritage du cinéma allemand des années vingt. Soulignons enfin que The man who laughs offre un terrain d'analyse particulièrement éclairant pour la question des adaptations d'oeuvres littéraires : on peut y voir comment l'oeuvre de Hugo se trouve réactualisée dans celle de Leni, surtout parce que le second prolonge la réflexion du premier sur les liens qui unissent politique et esthétique.
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