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Un matin d'hiver, Reidar Folke Jespersen, antiquaire à Oslo, va se poster dans un café non loin de chez lui. Après quelques heures d'attente, il aperçoit son épouse qui va retrouver son amant. Ensuite, Jespersen quitte le café pour se rendre chez ses frères pour un important rendez-vous d'affaires. La réunion se passe mal et les frères se séparent fâchés.
Le lendemain matin, on retrouve le corps sans vie de Jespersen, placé nu dans un fauteuil de la vitrine de son magasin. Le commissaire Gunnarstranda arrive sur les lieux du crime avec l'inspecteur Frank Frølich. Les indices dont ils disposent ne sont pas nombreux : une série de chiffres tracés au feutre sur le cadavre et des objets volés. L'enquête s'annonce d'autant plus difficile que de nombreuses personnes semblent très contentes de la disparition du vieil homme.
Avec L'homme dans la vitrine, Kjell Ola Dahl signe un roman dense et complexe, une histoire d'amour et de vengeance sur laquelle plane l'ombre du passé et des heures les plus sombres de l'histoire norvégienne.
Par un glacial matin de janvier, le corps de Reidar Folke Jespersen est découvert nu dans la vitrine de sa boutique d'antiquités d'Oslo, assassiné pendant qu'à l'étage, sa jeune épouse s'inquiétait de son absence sans oser partir à sa recherche. Le vieil homme, ancien résistant, était un mari, un père et un frère autoritaire et entêté qui aimait diriger son monde. Il n'avait pas que des amis et le nombre des suspects augmente au rythme des investigations du commissaire Gunnarstranda et de son adjoint Frank Frølich, chargés de l'enquête.
Bien que très intéressant, L'homme dans la vitrine ne révolutionne pas le polar scandinave. Une enquête laborieuse, lente où chaque piste est suivie consciencieusement, surtout basée sur les interrogatoires des témoins et suspects éventuels. Un crime qui trouve ses racines dans le passé de la victime et l'histoire mouvementée de la Norvège au temps de l'occupation allemande, période obscure par excellence, où les bons et les méchants passaient d'un camp à l'autre au gré des évènements.
Rien de nouveau non plus du côté des policiers. On fait la connaissance du commissaire Gunnarstranda, à la vie moins compliquée que son nom de famille. C'est un veuf placide d'une cinquantaine d'années qui jongle entre une enquête prenante et un flirt naissant avec une dame rencontrée dans une association de jardiniers. S'il ne semble pas avoir de problème avec l'alcool, il a du mal à s'empêcher de fumer quitte à indisposer son entourage. Plus jeune, son adjoint, Frank Frølich est un célibataire invétéré. S'il entretient depuis quelques années une liaison avec Eva-Britt, une amie d'enfance, il semble avoir du mal à s'engager. Il a conservé son propre appartement et évite toute discussion sur l'avenir de leur couple.
Les deux enquêteurs se partagent le travail, suivant les pistes et parcourant la ville pour interroger les suspect. Ils collaborent en bonne intelligence sans être ni amis, ni complices.
Pour qui aime les polars venus du froid, celui-ci sera une lecture plaisante dans la veine habituelle.
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