"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La dernière héritière d'une lignée royale doit fuir notre monde et retourner dans celui de ses ancêtres pour échapper aux hommes qui veulent l'éliminer. Là-bas, une princesse rebelle rentre chez elle pour prendre ce qui lui est dû : le trône d'Ombre. Voici l'histoire de deux femmes, de deux mondes imbriqués, de deux retours simultanés qui bouleverseront une fois de plus le destin tortueux du royaume d'Ombre. Coïncidence, ou rencontre orchestrée de longue date ?
J’ai très longtemps été une lectrice solitaire, qui dévorait livres sur livres dans son coin sans jamais en parler avec personne, sans jamais chercher à savoir ce que d’autres lecteurs pensaient de ces romans : je lisais, j’aimais, je n’aimais pas, et c’était tout. Et puis, j’ai découvert Livraddict et la blogosphère, et je suis enfin sortie de ma coquille : j’ai commencé à échangé avec d’autres lecteurs, j’ai ouvert mon blog … Et depuis quelques mois, je m’essaye aux lectures communes, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’adore ça (même si j’ai encore bien du mal à caler mon rythme de lecture avec celui de mon ou mes coéquipiers de lecture) ! C’est tellement sympathique de pouvoir échanger au fil de la lecture, partager nos impressions, questionnements, débattre sur tel ou tel point … Je pense vraiment que je n’aurai pas autant savouré ce roman si je ne l’avais pas lu en lecture commune ! Car désormais, il sera toujours associé au souvenir de ces conversations passionnées !
Le monde d’Enora éclate en morceau le jour de ses vingt ans : toute sa famille – frère jumeau compris – est massacrée par des assassins masqués, elle apprend l’existence d’un monde parallèle au nôtre et découvre par la même occasion qu’elle a le don d’ouvrir des passages entre les deux univers. Elle se réfugie alors au royaume d’Ombre avec Julian et Charly, deux frères l’ayant sauvé des griffes de l’Ordre, et fomente désormais sa vengeance : ceux qui ont tué les siens mourront. Mais il ne fait pas bon être la descendante du dernier Roi-Passeur en Ombre, et Enora devra ici aussi lutter pour rester en vie … Pendant ce temps, la princesse Ravenn, qui avait été exilée du royaume bien des années auparavant, revient afin de faire valoir ses droits d’héritière. Mais son retour et sa détermination à s’emparer du trône contrarient grandement son père, les magiciens et les prêtres, qui avaient déjà tout prévu afin de récupérer le pouvoir, pour l’instant transmis de mère en fille … Les deux jeunes femmes ne le savent pas encore, mais leurs destins sont liés, et c’est ensemble qu’elles combattront pour atteindre leurs objectifs respectifs …
Cela faisait tellement longtemps que ce roman dormait sur mes étagères (j’ai d’ailleurs un affreux trou de mémoire et suis totalement incapable de me souvenir comment et pourquoi il est dédicacé à mon nom alors que je n’ai encore jamais rencontré l’autrice) que je n’avais plus aucun souvenir du résumé … Pour moi, c’était juste un roman de fantasy écrit bien trop petit pour mon bien, mais qui m’intriguait chaque jour un peu plus. Vous imaginez donc ma surprise quand Enora a débarqué en moto, dans ce qui ressemblait trait pour trait à notre monde ! Plusieurs fois, j’ai vérifié que je ne m’étais pas trompée de livre, jusqu’à ce que notre pauvre Enora (qui, le jour de son anniversaire, se retrouve orpheline et privée de son frère jumeau) découvre l’existence d’Ombre, monde parallèle au nôtre, où va finalement se dérouler la majorité de l’intrigue. Autant le dire tout de suite, j’ai été conquise par cette idée d’univers miroirs, et plus encore par le principe des Noirs-Portraits : « pour chaque personne née en Ombre, une autre voit le jour en Rive », et ces deux individus sont liés, leurs parcours de vie seront similaires malgré les différences entre les mondes, et le jour où l’un d’eux vient à mourir, l’autre mourra également … J’aime vraiment beaucoup cette façon de lier inexorablement les deux mondes !
Plus globalement d’ailleurs, j’ai beaucoup aimé ce roman. Quelques détails ont éloigné le coup de cœur, j’y reviendrais tout à l’heure, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à chaque fois que j’ouvrais le livre, celui-ci me captivait tant et bien que je ne voyais plus le temps passer … Je me suis ainsi retrouvé bloquée sur la première marche de l’escalier, car je voulais « terminer le paragraphe » avant de monter, mais ai finalement lu plusieurs chapitres d’affilée (jusqu’à ce que petit frère ait besoin de monter) ! J’avais ce besoin irrésistible de savoir ce qui allait arriver aux personnages, car je me suis vraiment attachée à eux et craignais profondément pour leur vie : Ravenn a beau être rebelle et rusée, il y a tellement de personnes qui fomentent contre elle qu’on a vraiment peur que l’une d’elles parvienne finalement à l’atteindre, et Enora est tellement dévorée par le chagrin et la vengeance qu’on a peur qu’elle ne se méfie pas assez des dangers qui l’entourent … Et puis il y a le petit Lïam, Charly et Julian, que j’ai vraiment beaucoup aimé également. Ce que j’aime beaucoup, finalement, c’est qu’il n’y a ni véritable héros ni grand méchant, uniquement des hommes avec leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et leurs faiblesses : ils sont nuancés, ils sont faillibles, et cela ne les rends que plus attachants encore !
Mon seul véritable regret, finalement, c’est le manque de surprise et d’enjeu : plus le temps passait, plus la mise en place s’éternisait, et plus le dénouement devenait prévisible … J’aurai vraiment aimé que l’autrice aille plus loin que le simple couronnement de Ravenn, plus loin que la quête de vengeance d’Enora : ça, on s’y attend depuis le tout début. Lorsque j’ai tourné la dernière page, les mots « tout ça pour ça ?! » m’ont traversé l’esprit. C’est un peu comme gravir longuement et douloureusement une montagne, pour tomber sur un mur qui bouche la vue : tant d’efforts pour si peu de résultats. Tant de pages pour une histoire qui me laisse tout de même sur ma faim, alors que j’ai pris tellement de plaisir à la dévorer. Je quitte les personnages, ces amis de quelques jours, avec un douloureux sentiment d’inaccompli, comme si leur histoire était terminée alors qu’elle ne fait finalement que commencer. C’est un déchirement tel que j’ai cru qu’il manquait une bonne centaine de pages à mon exemplaire : ça ne peut pas se terminer comme ça, alors qu’il y a encore tellement de questions en suspens ! J’espère vraiment que Les Illusions de Sav-Loar, que je compte me procurer lors des Imaginales, m’apporteront quelques éléments de réponse !
En bref, vous l’aurez bien compris, ce fut une très belle lecture, mais pas un coup de cœur, la faute à une intrigue qui met du temps à se mettre en place et à un dénouement un peu trop prévisible. Je suis tombée sous le charme de l’univers créée par l’autrice, et plus encore sous celui des personnages, et ce fut un tel plaisir que de les accompagner dans leurs quêtes respectives (qui finissent par se rejoindre et s’entremêler, parce que, finalement, nous sommes tous liés les uns aux autres) ! La plume de Manon Fargetton est vraiment belle, c’est un véritable régal ! A travers ce roman, l’autrice explore la question du pouvoir, de l’injustice aussi. Elle nous raconte également une belle histoire d’amour et d’amitié, de courage et de confiance. C’est un récit riche en actions, en rebondissements, mais plus riche encore en émotions : on est tellement immergé dans l’histoire que notre cœur vibre à l’unisson avec ceux des personnages, et on souffre quand ils souffrent, on exulte quand ils exultent, on doute quand ils doutent. Tant et si bien qu’on en oublie tout le reste, qu’on en oublie même nos réserves sur l’intrigue, car une seule chose compte finalement : marcher à leurs côtés, et vivre par procuration toutes leurs aventures. Un beau récit de fantasy que l’on ferme avec une bonne pointe de tristesse car c’est déjà fini …
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/04/lheritage-des-rois-passeurs-manon.html
Nouveau roman acquis grâce à l'événement Explo'Book,
L'héritage des rois passeurs est une histoire qui nous plonge au coeur de deux univers : Rive et Ombre, chaque univers étant le reflet déformé de l'autre. Nous suivons plusieurs personnages dans ce roman, Enora, habitante de Rive, le monde des humains, qui voit sa famille se faire assassiner alors qu'elle découvre un pouvoir unique : pouvoir voyager dans les deux mondes. Et Ravenn, princesse d'Ombre qui revient prendre son trône après 9 ans d'exile, mais elle ne sera pas la bienvenue.
De la première à la dernière page, nous n'avons pas le temps de souffler, l'auteure a une plume légère, mais tranchante, telle une oeuvre d'art chaque mot est soigneusement choisi et positionné de sorte à obtenir un magnifique tableau.
Les personnages secondaires du récits, si on peut les appeler comme ça car ils sont autant présents et nécessaires que nos deux héroïnes.
Julian, Charly et Hank font partis de ces personnages secondaires, ils interviennent dès le début du roman, ils sont attachants grâce à leur comportement fraternel, la manière dont chacun a de compléter l'autre et de l'aider, mais aussi de leur humour.
La disposition des histoires qui se déroulent en parallèles est très bien pensées, et l'auteure nous rajoute un écrit du monde d'Ombre entre chaque chapitre, qu'il soit du passé ou du présent il nous permet de mieux comprendre les choix, les actions et les pensées des personnages ainsi que l'histoire en elle-même.
Chaque personnage évolue rapidement et à sa façon, sauf un qui restera bloqué dans un état-d'âme dont il ne saura guérir.
La fin est mystérieuse, plusieurs réponses nous manquent, mais les mystères font partis intégrantes du récit ce qui ne nous dérange pas.
En résumé, L'héritage des rois passeurs est un livre avec un rythme soutenu qui ne laisse aucun temps mort dans l'histoire Il mêle parfaitement fantasy et fantastique, bien que la majeure partie de l'histoire se déroule dans un univers de fantasy. Le style d'écrit de l'auteure est accrochant, à chaque nouvelle phrase, à chaque nouvelle réponse, à chaque nouvelle révélation et à chaque nouveau retournement de situation, on en redemande encore d'une faim avide.
Si je devais décrire en un seul mot ce roman, je crois que je choisirais celui d’anticonformisme. Ayant déjà lu un certain nombre d’ouvrages d’Heroic Fantasy, je pensais ne plus pouvoir être surprise par les formes de récit choisis par les auteurs de ce type de littérature. C’était sans compter sur Manon Fargetton, qui a su intégrer et adapter les codes et les règles du roman fantastique pour mieux les plier à sa volonté. Et le résultat en est délicieusement génial.
L’Héritage des Rois Passeurs retranscrit l’histoire de deux jeunes femmes, Ravenn et Énora, qui évoluent dans deux mondes complètement différents, formant cependant les deux faces d’une même pièce. La première est l’héritière cachée du Royaume d’Ombre tandis que la seconde a le pouvoir de traverser d’un monde à l’autre. Alors qu’elles n’ont apparemment rien en commun, elles vont se retrouver à jouer sur l’échiquier des Dieux contre leur volonté, et ce pour le meilleur comme pour le pire.
En tant que féministe aguerrie, j’ai particulièrement été touchée par la place faite aux femmes dans ce roman, qui met en scène des personnages féminins n’ayant en aucun cas besoin de partenaires masculins pour faire leurs choix ou accomplir leurs destinées et qui sont, en plus, souvent bien plus puissantes que ces derniers et ne se voient octroyer aucun traitement de faveur en matière de tragédie. Chose qui n’arrive vraiment pas bien souvent dans la littérature fantastique. Prenons l’exemple de Ravenn. Il s’agit de la fille aînée de la Reine d’Ombre mais son amour pour les femmes entraîne son exclusion du Royaume car la future Reine a l’obligation de marier un magicien du Cloître pour monter sur le trône. En neuf ans de disparition, elle devient cheffe de la plus grande Meute chasseuse de dragons de la Terre de Feu ainsi qu’une guerrières aux talents infiniment respectés. Et c’est en sachant rester qui elle est qu’elle arrivera à ses fins. Ce qui est, à mon sens, une belle leçon de vie ainsi qu’un bel exemple.
Parlons à présent des Dieux. Encore une fois dans cette logique de briser les codes, les divinités sont finalement des créatures très humaines dans ce roman, pouvant à la fois être mesquines, manipulatrices, vaniteuses, égocentriques voire barbares. Ils s’immiscent dans la vie -et les corps- des êtres humains, que ce soit par caprice ou pour qu’un plan élaboré deux ou trois siècles auparavant puisse être mené à bien. C’est inhabituel mais c’est la raison pour laquelle c’est si excitant !
Les conflits, les complots, la guerre, la mort, le destin, le sang, l’amour, la trahison, la magie, l’amitié, la fidélité, la vengeance, la torture, les énigmes… Tous ces éléments composent le récit. Ce qui explique qu’on ne parvient pas à lâcher le bouquin très longtemps !
Vous l’aurez compris, j’ai adoré lire ce roman. Il est facile de rentrer dans l’histoire et de se laisser porter par le rythme de l’écriture, la singularité et la force des personnages piquent immédiatement la curiosité et, tel un Sherlock Holmes, on cherche à démêler les fils des légendes et des histoires afin de comprendre quelles sont les règles qui régissent ces deux mondes.
J’aurais juste un petit bémol à souligner, qui ne relève cependant que de mes goûts littéraires personnels. Le récit va (un peu) trop vite, et la psychologie des personnages, auxquels j’ai eu du mal à m’identifier, manquait de développement. Je suis restée sur ma faim, voulais en savoir tellement plus. Trop de questions restent en suspens. Il s’agit d’un de ces romans qui, à mon sens, aurait pu faire trois tomes ! J’en appelle ainsi à Manon Fargetton, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Un bon gros coup de cœur
Ce livre à la sublime couverture a été lu dans le cadre de la Corbeille livresque pour le mois d’août. Il m’a été désigné par Mélisande et je la remercie pour ce superbe choix.
Ravenn, princesse du trône d’Ombre, est le chef d’une meute de chasseurs de dragons. A son retour d’une expédition, elle apprend que la reine, sa mère, est mourante. Il est temps pour elle de rentrer chez elle pour réclamer le trône qui lui revient après neuf ans d’exil. Dans le monde réel, une petite fête est organisée pour le vingtième anniversaire d’Enora et Erwan, son jumeau. Mais elle tourne court. Des hommes débarquent armés d’épées et tuent les parents, la grand-mère et le frère d’Enora ainsi que tous les mâles. Seules les femmes ont échappé au massacre ainsi qu’Enora et Axel, son voisin, qui étaient cachés. Très vite, les assassins comprennent leur erreur et reviennent pour Enora. Celle-ci s’enfuit. Elle est un passeur, la première femme à le devenir depuis le premier d’entre eux. Elle seule peut ouvrir des portes entre le monde réel et celui du royaume d’Ombre. Pour échapper à ceux qui la traquent, Enora n’a qu’un moyen : se rendre au royaume d’Ombre.
Manon Fargetton a tissé une intrigue du tonnerre. C’est une excellente histoire emplie de magie, d’action, de complots… Tous les ingrédients d’une bonne fantasy. Je ne me suis pas ennuyé un instant au cours de ma lecture. Il y a également des passages assez violents, des combats bien sûr, la tuerie chez les parents d’Enora, mais aussi des scènes de torture.
J’ai été envouté aussi bien par Enora que par Ravenn. La première cherche le moyen de venger sa famille et elle trouvera en Ombre une aide précieuse. Quant à Ravenn, elle tente de reconquérir son trône malgré toutes les tentatives de meurtres perpétrées par les sbires de son père et de ceux des magiciens. Ils préfèrent tous que la cadette de Ravenn monte sur le trône pour mieux la manipuler, ce que la force de caractère et l’indépendance de Ravenn empêcheraient à coup sûr. J’ai également beaucoup apprécié le Gris, ce mystérieux dieu disparu en même temps que le dernier roi-passeur. Manon Fargetton nous offre toute une palette de personnages très variés : Julian et Charly, charmants accompagnateurs d’Enora, Liam, le protégé de Ravenn, Jana, la peintre-espionne, Luernios, un disciple du gris…
Beaucoup de monde trouve son intérêt à aider Ravenn à se faire couronner. Son père mène depuis une trentaine d’années une guerre sans merci à son voisin pour une raison mystérieuse, une guerre impopulaire à laquelle nombre de personnes voudraient mettre fin. Les magiciennes rebelles qui sont éliminées dans leur enfance ou contraintes à l’exil verraient d’un bon œil l’arrivée d’une souveraine leur permettant de vivre à nouveau sans crainte. En effet, les hommes font tout pour les écarter de la capitale Astria et les empêcher de développer leurs pouvoirs.
La fin m’a vraiment ému. Ce dénouement était attendu et pourtant j’aurais préféré qu’il ne se passe pas ainsi. Je n’ai malgré tout pas été déçu. J’ai été triste de quitter cet univers très riche et passionnant.
En conclusion, c’est un gros coup de cœur pour cette magnifique fantasy. Je vous recommande vivement ce livre. D’autant que c’est un tome unique, il n’y a aucune suite à attendre.
J’avais quelques préjugés avant de lire le livre. Je savais que c’était un livre fantaisie, et je m’attendais à un roman comme Chronique des mondes émergés (qui est très bien, mais il faut le dire parfois un peu cul-cul)
Je peux le dire maintenant que je l’ai terminé, je retire tout ce que j’ai dit concernant mes préjugés !
La vérité c’est que le premier soir où je l’ai commencé, j’ai fait des cauchemars toute la nuit. Je me faisais poursuivre par des méchants qui voulaient me décapiter !
Manon Fargetton sait raconter des histoires… j’ai trainé le livre partout… même au travail, dès que j’avais un moment je me plonger dans le monde d’Ombre, ce monde parallèle au notre dans lequel Enora a dû se cacher pour échapper aux assassins de sa famille, restaient eux en Rive, notre monde.
Dans ce roman il y a plein de personnages différents, qui ont tous leur importances et, cela m’avais surprise au début dans ma lecture, nous sommes tour à tour dans la tête de chacun de ses personnages : Ravenn ; Enora ; Julian ; Charly, Hank etc…
Il faut absolument lire ce livre ! L’histoire est originale et tient la route. Néanmoins la fin reste pour moi bouleversante, j’ai mis plusieurs jours à m’en remettre…. (Comme de la mort de Jack dans Titanic )
C’était avec impatience et curiosité que j’attendais la sortie de ce roman afin de découvrir une autre création percutante de Manon Fargetton. Je n’ai pas été déçue par les premières scènes : chasse, massacre et course poursuite le ton est donné on va pas dormir !
Bien que différent des autres titres lus il n’en reste pas moins que l’on reconnaît une sorte de dessin en filigrane…
Tout d’abord on retrouve la verticalité, les effets de miroir, des ombres et des lumières, et une énergie qui donnent tout leur sens à la narration.
Des personnages forts, touchant et attachant vont nous emporter dans leur destin tragique.
La magie qui puise dans la nature profonde de l’être et l’air avec ce feu qui embrasse tout.
Les passerelles aériennes qui viennent se substituer au sol qui fait trop penser aux tombeaux. Astria la capitale d’Ombre (dont on ne connaît pas d’autre ville) est cloisonnée en castes où des alliances ont contribué la méfiance et la jalousie ce qui a permis au Roi de diviser pour mieux régner.
Ce qui a attiré mon attention, c’est le nombre trois qui articule les groupes.
La gémellité est néfaste. Cependant j’ai noté l’utilisation de deux noms pour plusieurs personnages principaux. Ou des personnages à multiples facettes, tel Ojaedd. Dans l’idée de parallélisme on a Elouane qui part pour se protéger et être elle même et Lïam pour se révéler… tout deux cherchent leur place dans leur destinée.
Ombre est un Royaume comme dans les contes de fée où l’on ne voit que le château et ses complots, ses rivalités, ses guerres de succession, ses chausses trappes et ses passages secrets.
Ce roman est original par certains aspects, notamment en ce qui concerne la sexualité. Manon Fargetton met face à face des femmes fortes qui sont animées par la passion et leur farouche volonté d’arriver au bout de leur projet. Les hommes sont forts aussi mais ils portent en eux une sorte de fatalité.
J’ai trouvé très « dramatique » le fait que des êtres soient liés entre eux à la vie à la mort sans pouvoir se toucher.
De tous les personnages c’est Julian qui m’a le plus affectée par l’enchaînement des événements qui constituent son parcours, je ne peux dire plus sans dévoiler… D’autres ont un parcours plus terrible mais c’est un peu comme dans les tragédies ont sait qu’il n’auront pas un happy end.
Un roman sur la transmission des pouvoirs… le rôle des ancêtres… les lignées…
C’est un roman qui se dévore car on jongle avec plusieurs tableaux… on suit les personnages par groupes… il y a des êtres solaires et des êtres sombres…
Vous l’aurez compris j’ai adoré ce roman où l’action n’éclipse pas les intrigues
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