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Peintre colombienne renommée, Emma Reyes était également une conteuse hors pair. Encouragée à écrire par Gabriel García Márquez, elle fit de son enfance accidentée dans la Colombie des années vingt le plus étonnant des récits. Dans ces vingt-trois lettres inédites adressées à son ami Germán Arciniegas entre 1969 et 1997, Emma Reyes raconte à travers la lorgnette d'une petite fille à l'imagination fantasque les aventures terribles, cocasses, émouvantes qui ont jalonné son enfance.
Fille illégitime, ses premières années furent cousues d'errances, de misère et de mauvais traitements. Jusqu'à son évasion rocambolesque du couvent où elle fut recueillie avec sa soeur, et dont elle sortit sans savoir lire ni écrire à l'âge de dix neuf ans. Sans détour ni pathos, dans une langue spontanée, éprise de rébellion, Emma Reyes livre des mémoires épistolaires hauts en couleur, qui tiennent à la fois de Márquez, Dickens et des grands récits de la littérature picaresque.
Publié pour la première fois en 2012, Lettres de mon enfance est aujourd'hui un classique, traduit dans le monde entier.
C’est avant tout la couverture qui m’a poussée à lire ce livre. J’ignorais absolument tout de l’auteure. Je n’avais jamais entendu parler ni vu aucune de ses peintures.
J’ai donc entrepris cette lecture sans attente particulière, ouverte à toutes les découvertes.
Dans 23 lettres adressées à son ami Germán Arciniegas, ministre de l’éducation en Colombie, Emma Reyes raconte son enfance malmenée.
Nées de père inconnu, abandonnées par leur mère, Emma et sa grande sœur Helena sont ballotées d’un lieu à un autre, d’une famille à une autre.
Leur premier foyer sera celui de mademoiselle Maria, une mystérieuse jeune femme qui les accueille dès leurs plus jeunes âges, mais les violences qu’elle impose aux fillettes les obligent à trouver refuge dans un four désaffecté, ne devant leur nourriture qu’à la pitié d’un voisin.
Lasse de ce fardeau, Mademoiselle Maria laisse les enfants sur un quai de gare avant de prendre le train.
Les deux fillettes sont recueillies dans un couvent de religieuses et pour Emma, c’est la découverte du dessin par le biais de l’atelier de broderie tenu par les nonnes. On découvre alors avec la petite Emma les stupéfiantes superstitions d’un catholicisme mal compris fait d’intolérance et de brimades. Les bonnes sœurs punissent le pipi au lit de raclées mémorables persuadées d’agir pour le bien des enfants.
J’ai suivi la petite Emma dans sa lente évolution vers la maturité avec attendrissement.
L’écriture brutale, précise et sans fioriture donne l’idée du traumatisme subi et de la force nécessaire qu’il a fallu à l’auteure pour se construire et trouver l’apaisement dans la peinture et le dessin.
Merci à NetGalley et aux Editions Fayard-Pauvert qui m’ont permis de lire un texte bouleversant et de découvrir par une recherche plus approfondie, quelques peintures de l’auteure.
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