Minnie vient de mourir. C'était la grand-mère d'Alma. Où est-elle maintenant ? « Sans âme immortelle, il faut laisser ici toute espérance », lui répond le père Luc de Bellescize, un prêtre ami de la famille, venu célébrer la messe pour Minnie.
S'engage alors un échange épistolaire entre la jeune fille et le prêtre. Alma a-t-elle perdu la foi ? En tout cas, comme l'écrit Bernanos, la foi a cessé « d'informer sa vie ». Il est rare qu'Alma passe le porche d'une église.
À l'heure d'enterrer sa grand-mère, le père Luc lui propose de déterrer Dieu des profondeurs de son coeur, d'entrer dans le sens caché de la vie et de la mort, de l'amour et de l'éternité.
Sans esquiver les questions ni asséner leurs vérités, ces lettres dévoilent avec pudeur le cheminement d'une âme soucieuse de tisser des liens entre la terre et le ciel, la culture et la foi, la vocation de l'homme à contempler Dieu et l'existence du quotidien.
« Ne restez pas au seuil de votre âme, chère Alma, écrit le père Luc. Le Christ n'enlève rien de ce qui fait si belle la vie des hommes. Il n'empêche pas les peines ni la part des larmes. Mais il donne à toute chose la lumière diffuse, la joie mystérieuse d'une invincible espérance, comme une petite fille chemine à travers les ombres. »
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