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La période dite victorienne correspond à l'apogée de la Ghost story au Royaume-Uni, comme aux États-Unis. Jacques Finné dans le prolongement du choix opéré dans Les Fantômes des Victoriennes, que nous rééditons simultané- ment, a retenu huit récits qui montreront, une fois encore, que durant le règne de Victoria les femmes écrivains n'avaient rien à envier à leurs homologues masculins.
Les auteures retenues ont été plus ou moins célèbres, Gertrude Atherton, La femme et la Mort, (56 livres publiés), Gertrude Bacon, La grotte, (première en de nombreux domaines), Mrs. Alfred (Louisa) Baldwin, Sérénade muette, (dont les « aurait pu » jalonnent la vie), Mary Elizabeth Braddon, L'étreinte de glace, (romancière à succès, auteure de 90 romans et 150 nouvelles), Amelia B.
Edwards, Une nuit dans la Forêt noire, (touche à tout de génie), Edith Nesbit, Le pavillon, (pionnière de la littérature pour enfants, où on la cantonne toujours), Margaret Oliphant, Le portrait, (pilier du Blackwood magazine et romancière reconnue), Mrs. Henry (Ellen) Wood, Dormir... peut-être rêver... (l'une des auteures les plus vendues et traduites de sa génération : cinq millions d'exem- plaires).
Si un bon nombre d'entre elles ont été très célèbres ou populaires, saluées par leurs confrères (Wilkie Collins, Henry James et bien d'autres) toutes méri- teraient d'être tirées de l'oubli où elles sont tombées, et tout particulièrement Margaret Oliphant qui dans Le portrait retrouve la grâce dont La fenêtre de la bibliothèque témoignait déjà.
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