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1986. Une famille est assassinée dans sa villa près de Saint-Paul-de-Vence. Le père, la mèreet leurs jumeaux d'à peine deux ans. Un crime monstrueux qui demeurera impuni.2018. Anthony Delcourt sait que la vie de son fils ne tient plus qu'à un fil. Le petit Maxime a été enlevé en plein jour, dans le jardin de la demeure familiale à Nice. Chaque minute qui passe réduit les chances de le retrouver sain et sauf.
Emballement médiatique, services de police et de gendarmerie en ébullition, l'affaire prend rapidement une dimension exceptionnelle. Car l'enfant n'est pas n'importe qui. Il est le petit-fils du millionnaire Claude Cerutti, homme d'affaires à la réputation sulfureuse et puissante figure locale. Celui-ci en est persuadé : à travers cet enlèvement, c'est lui que l'on cherche à atteindre.
Lui, son nom, sa famille. Et ses secrets.
Lentement, l'auteur déroule les fils de son histoire comme on pose des jalons: les investigations d'Anthony; l'enquête de police en arrière-plan; l'enquête de Jacques Belleville en 2015. A charge pour le lecteur de les suivre et de les démêler...
1986. Près de Saint-Paul-de-Vence, toute une famille est sauvagement assassinée dans sa villa. Crime monstrueux, à ce jour impuni, resté dans les mémoires sous le nom de l'Affaire Armand.
Décembre 2018. Maxime, âgé de quatre ans, disparaît soudain du jardin de la demeure familiale dans lequel il jouait tranquillement. Seul indice: le portait donnant sur la rue est entrouvert de quelques centimètres. Seule certitude: le petit garçon a été enlevé dans un laps de temps de seulement dix minutes. Anthony et Estelle, ses parents, savent que chaque minute passée réduit les chances de le retrouver sain et sauf.
Coup de théâtre: Lise, la soeur d'Estelle, et son compagnon Fabrice, soupçonnés d'avoir commandité l'enlèvement, sont arrêtés: "Il reste à espérer que cette avancée dans l'enquête permettra de retrouver l'enfant sain et sauf. L'alerte enlèvement n'a en revanche pas été levée et une véritable chasse à l'homme est engagée depuis hier pour retrouver l'enfant ainsi que le ravisseur ou ses complices." (Page 70).
2015. Jacques Belleville, gendarme à la retraite, bénévole à l'AAFV, reprend le dossier de l'affaire Armand. Il constate que trop de questions sont restées sans réponse. => Quel est le lien avec les événements de 2018?
2018. Claude Cerutti, le patriarche et grand-père maternel de l'enfant, persuadé qu'il s'agit d'un complot contre sa famille, envoie Jo, son homme de main, mener sa propre enquête. Mais les Cerutti reçoivent un colis contenant une demande de rançon et les vêtements que Maxime portait le jour de sa disparition. Une terrible course contre la montre s'engage alors...
L'agencement des lieux démontre le sens de la mise en scène de l'auteur, créant un contraste saisissant entre les événements tragiques et les décors où ces derniers se déroulent:
Rue où habitent les Delcourt: "Mon regard embrassa notre petite rue qui offrait toujours le même tableau de calme e de sérénité. Les bordures fleuries, les haies et les arbustes soignés au millimètre...Constituaient un véritable écrin pour la dizaine de maisons qui s'y lovaient." (Page 17) =>Ce décor de carte postale, empreint d'une fausse sérénité, abrite le Mal et ne peut en protéger ses habitants.
Leur villa: "Une villa magnifique sur les hauteurs de Nice, posée dans un parc forestier millénaire avec un panorama à couper le souffle sur le versant italien de l'une des plus belles baies du monde. cadeau de mariage de mes chers beaux-parents...doté d'un salon d'été et sa terrasse en teck qui avançait sous les arbres pour venir encadrer la piscine à débordement". (Pages 20-22) =>Décor en carton-pâte, digne d'une comédie romantique, sauf que l'histoire que raconte Les Yeux Bleus n'est pas du tout romantique.
Parfait contraste avec la villa des Delcourt, le commissariat où tout "portait le poids des ans et des coupes budgétaires. Murs décrépits, peinture écaillée, carrelage fendu, meubles et matériel informatique hors d'âge", donnant une bien piètre opinion de la police et des moyens dont elle dispose.
Le -: Moi qui suis une lectrice expérimentée de romans policiers et de thrillers, deux faiblesses dans le scénario m'ont sauté aux yeux et mis un petit bémol à mon enthousiasme: rien ne dit comment la police a fait le lien avec Lise au point de l'arrêter pour l'enlèvement de son neveu? Dans l'affaire Armand, comment Patrick Armand a-t-il soupçonné que ses jumeaux n'étaient pas de lui? => Détails-clefs non négligeables car ils sont le facteur déclencheur des événements conduisant aux crimes.
Le +: Mêler la fiction à la réalité en intégrant à l'histoire les frère Mariani et leurs malversations financières, Claude Cerutti étant un homme d'affaires qui a bâti sa fortune avec l'immobilier, secteur grevé par toutes sortes d'escroqueries, les citant comme d'éventuels suspects dans l'affaire Armand, est un vrai coup de maître: "Les Mariani et leur bande étaient les plus belles crapules du monde, de vrais salauds, des cow-boys sans foi, ni loi. Ils étaient tout ce que vous pouvez imaginer. Mais s'il y a bien une chose qu'ils n'auraient jamais faite, c'est buter des gosses." (Page 281)..."Il y a quelques années, j'avais participé à la rédaction d'un dossier qui dénonçait des malversations financières dans bon nombre d'opérations immobilières azuréennes. Terrains acquis illégalement, pot-de-vin pour les permis de construire, pressions lors des votes d'assignation des plans d'urbanisme...La liste était longue. Et devinez qui apparaissait en filigrane à chaque fois. -Claude Cerutti. -Tout juste" (Page 287) => Serait-ce le mobile de l'enlèvement du petit Maxime?? Vous le saurez en lisant Les Yeux Bleus...
Deux histoires en une : une famille sauvagement assassinée en 1986 et 30 ans plus tard l'enlèvement d'un enfant, petit fils d'un milliardaire de pouvoir sur la région niçoise.
Alors que qu'on suit en trame de fond, la reprise de l'enquête du meurtre de 86, c'est l'affaire de 'enlèvement du petit Maxime qui occupe le devant de la scène, les policiers mais surtout le père et le grand père s'en mêlent, chacun à leur façon.
Tellement d'évènements, de précisions, de personnages que ce roman en devient brouillon. De fausses pistes en manipulations, de secrets en médiatisations, c'est un vrai tourbillon, pas toujours facile à suivre. Et puis le final qui n'en finit pas de rebondir.
Tant est si bien que c'est agacée que j'ai fermée ce livre.
1986. Une villa, une famille, des coups de feu.
2015. L’AAFV, Association d’aide aux familles de victimes, demande à Jacques Belleville de revoir l’enquête sur un couple tué chez eux en 1986. Gendarme à la retraite, Jacques va relever plusieurs « anomalies » dans le dossier.
2018. Anthony Delcourt quitte des yeux quelques minutes son fils Maxime… il disparait. Claude Cerutti va user de son influence pour retrouver son petit fils.
Deux narrateurs pour ce roman : Anthony qui nous raconte les faits en direct, ses sentiments, ses craintes… et un narrateur extérieur pour tout ce qui se passe autour de ce drame. Ces deux narrations se complètent très bien.
L’écriture et le style sont fluides et nous mènent sur les chemins d’une intrigue à multiples voies. Les différentes périodes s’entrecroisent pour nous donner des éléments afin d’éclairer les mystères de cette affaire. Car quel lien peut-il y avoir entre une affaire classée vieille de trente ans et l’enlèvement d’un petit garçon de sept ans aujourd’hui ?
L’auteur nous décrit un univers de pouvoir, de contrôle, de manipulations. Le temps ou une poignée de mains scellée un contrat, ou un nom pouvait faire trembler. Un temps où donner sa parole avait encore un sens. Je ne peux m’empêcher de penser au cinéma d’Audiard.
L’intrigue est parfaitement maitrisée. Les destins se croisent, s’entremêlent. Les rivalités, les haines sont bien cachées derrière des masques de fausseté, de convenance.
À aucun moment, je n’entrevoie la finalité. Je serai curieuse de connaitre le cheminement intellect de l’auteur pour ficeler cette intrigue. Je l’imagine déroulant lentement la pelote pour aller au bout du bout des possibles de cette enquête.
Après Je ne t’oublie pas, Sébastien Didier, avec ce deuxième roman, nous révèle l’étendu de son talent. Talent qui à n’en pas douter va nous surprendre encore.
J'ai découvert l'univers de Sébastien Didier dans son premier roman . le talent était prometteur . Avec « Les yeux bleus » il explose littéralement.
Tout commence par un enlèvement : celui du petit Maxime , quatre ans , en ce dimanche 2 décembre 2018, dans les hauteurs de Nice.
Son père , Anthony Delcourt , inconsolable de l'avoir laissé jouer seul , décide de mener son enquête alors que son beau -père , Claude Cerutti , riche entrepreneur immobilier niçois en mène une autre , aussi discrète , grâce à l'aide du dévoué Joseph - Marie , ami de longue date du clan Cerutti . Il n'a pas le choix : sa fille cadette , Lise , vient d'être arrêtée , soupçonnée par la police d'être la responsable du kidnapping de son neveu , ayant été repérée à bord d'un véhicule suspect par des caméras à proximité du rapt . Même si Claude Cerutti sait qu'il peut compter sur le talent de son avocat Bruce Jenkins , il tient également à ce que son passé ne soit pas sondé trop profondément. Il souhaite surtout qu'on oublie le meurtre de son ancien associé, Patrick Armand , assassiné avec toute sa famille en décembre 1986 , affaire sur laquelle a précisément travaillé Jacques Belleville , un flic à la retraite , trois ans plus tôt ...
Avalé en quelques heures , le récit a d'emblée chatouillé mes méninges et attisé ma curiosité. L'auteur aime jouer avec nos nerfs en nous embarquant dans de splendides culs de sacs . Eh oui cher lecteur vous n'êtes pas au bout de vos surprises ! Entre nombreux retournements de situation et des enquêtes multiples , vous ne vous ennuierez pas un seul instant .
Deux époques . Deux drames . Un passé qui va progressivement laisser découvrir ses zones d'ombre . Des personnages aux multiples facettes . Un scénario où l'on suit l'avancée d'investigations à trois ans d'intervalle . Tout se croise . S'entremêle. Les actions s'enchaînent et se déchaînent. Quels liens entre ces deux épisodes dramatiques ? Quel mobile se cache derrière ces actes criminels ? La jalousie ? La quête de pouvoir ? L'argent ? La vengeance ? Eh bien je vous laisse le découvrir.
Bonne lecture !
Quelle histoire ! Angoisse et rebondissements sont au rendez-vous ! Tout commence par un enlèvement, celui d’un petit garçon de 4 ans, Maxime, qui joue tranquillement dans le jardin de ses parents, sur les hauteurs de Nice… Le calme avant la tempête : une camionnette passe, quelques minutes d’inattention des parents et l’enfant disparaît…
Cet enlèvement et l’enquête qui va suivre vont en partie être racontés par Anthony, le père de Maxime, un homme épris d’angoisse et de culpabilité, prêt à tout pour retrouver son fils. J’ai, pour ma part, éprouvé beaucoup d’empathie pour ce père de famille, subitement plongé en plein désarroi. D’emblée, il va mener sa propre enquête en parallèle de la police, à l’instinct pour tenter de comprendre pour quelles raisons quelqu’un en veut à sa famille. Car sa famille justement, ce n’est pas n’importe laquelle : son épouse, Estelle, est la fille de Claude Cerutti, homme d’affaire multimillionnaire , lui-même fils de l’ancien maire de Nice… Dès le départ, le ton est donné, on sent bien que les relations entre les personnages seront primordiaux dans cette intrigue: la tension entre les membres de cette illustre famille est palpable, deux soeurs qui ne s’entendent pas, un couple qui se délite avant même la disparition de leur fils… Entre secrets de famille et affaires douteuses, voilà le clan Cerutti fortement déstabilisé par la disparition de Maxime. Mais si Claude le patriarche n’a pas la conscience tranquille, il a toutefois les moyens de faire avancer une enquête qui va le plonger dans ses erreurs passées…
Quelques années plus tôt, Jacques Belleville travaille pour le compte d’une association qui s’occupe de crimes non élucidés : il enquête sur une famille effroyablement décimée dans sa villa de Saint-Paul-de-Vence, un soir de 1986..
Une nouvelle pièce d’un puzzle complexe et intrigant, qui finira par trouver sa place dans ce récit on ne peut plus efficace: le style est fluide mais il faudra cependant s’accrocher niveau concentration pour suivre les nombreux rebondissements, les allers-retours entre plusieurs époques, et les multiples liens entre les personnages. Mais le jeu en vaut la chandelle car l’intrigue est riche et sombre, et comporte à la clé un ingénieux dénouement.
J’ai tant apprécié cette histoire que je l’imaginerai bien en adaptation télévisuelle : série ou téléfilm… J’ai trouvé les personnages de ce roman très bien cernés, les lieux facilement imaginables tant ils sont bien décris, et l’intrigue, aussi tortueuse soit-elle, pourrait bien inspirer un scénario… Ce n’est qu’une suggestion…
Merci beaucoup aux Editions Hugo et à Net Galley pour la lecture très plaisante de ce roman.
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