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Tino n'existe pas !
Tombé du ciel il y a près de trente-cinq ans, son père, un marginal sans nom porteur d'un lourd mystère, a oublié de le déclarer à l'État-Civil. Ils vivent tous deux à la périphérie de la civilisation et de ses dangers, sans autre identité que leur statut fragile de vendeurs nomades à la sauvette. Mais un jour, le patriarche meurt, laissant Tino seul face à un immense défi : s'inscrire dans le monde des hommes, en respectant la promesse qu'il lui avait faîte un jour de vivre plusieurs vies !
Il est de certains livres comme de la vie : il arrive un moment où on se rend compte qu'on ne peut plus revenir en arrière. On a parcouru trop de route, c'est trop tard, on va droit au mur, on le sait, mais on ne pleut plus reculer… à moins d'abandonner, mais ça, ce n'est pas envisageable…
A un moment donné, je ne voulais plus. Je ne voulais plus ouvrir la boîte, je ne voulais plus me cacher dans les toilettes avec Nazia, je ne voulais plus être Mary Poppins, non, plus du tout. Parce que, voyez-vous, Alejandro Palomas sait très bien jouer et découvrir la psychologie de ses personnages, avec tact et talent, mais il découvre la notre également. Finalement, nous non plus, nous ne voulons pas savoir, nous refusons de voir ce qui est évident et qui nous pend aux yeux depuis le début, êtres informes à l'intériorité si confuse, même en simple spectateurs-lecteurs, nos mécanismes de protection se mettent en place dès les premières pages de ce roman viscéral : on ne veut pas savoir.
Je ne voulais plus avancer, je ne voulais plus faire le puzzle, je ne voulais plus enfoncer ma main dans celle de ce père dont je ne savais pas si c'était un connard ou un poltron ou les deux à la fois, j'en avais marre de cette Mme MARIA qui me cassait les pieds à s'insinuer en moi, j'en pouvais plus de cette attente et de la machine à laver qui tournait en rond et du film, qui tournait lui aussi… Je voulais revenir à cette délicieuse couverture verte, à ce titre énigmatique et mignonnet.
J'ai échafaudé tant et tant d'hypothèses toutes plus improbables les unes que les autres, et au bout d'un moment, j'avais le coeur tellement gonflé que je rêvais même de le transpercer avec une petite, une toute petite aiguille… je ne sais pas où je l'aurais trouvé cette aiguille, mais elle prenait une place de plus en plus importante, j'avais besoin qu'elle permette au trop plein de sortir, juste un peu, de s'épancher un moment, pour faire un peu, un tout petit peu de place à la vérité. C'est par les yeux que c'est sorti finalement.
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