"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
William Drever, un comptable sans histoires, vient d'être condamné pour le meurtre de trois femmes. Après plus de vingt ans de mariage, son épouse Carol est sous le choc. William est coupable, cela ne fait de doute pour personne. Il s'est défendu sans conviction, il n'a pas fait appel. Pour sa famille, désormais, c'est comme s'il avait cessé d'exister. L'homme qu'ils ont connu n'est plus. Alors que Carol essaie tant bien que mal de reprendre une vie normale, une certaine Ruth Linley cherche à la contacter. Avec une nouvelle stupéfiante à propos de William. Qui va conduire les siens à reprendre l'enquête pas à pas, à la recherche des pièces manquantes.
John Wainwright était l'un des auteurs de chevet de Simenon. À la lecture de ce livre, on comprend aisément pourquoi. On retrouve en effet chez l'écrivain anglais tout ce qui nous charme chez l'auteur des Maigret : un don incomparable pour les portraits de personnages complexes, englués dans leur vie quotidienne, une attention sans pareille au facteur humain, alliés à un sens de l'intrigue phénoménal.
Comme il s’agit d’un roman policier je ne m’étendrai pas sur l’intrigue pour ne rien dévoiler
Mais je vous encourage à lire ce livre original. La traduction respecte un style fluide et des descriptions de personnages complexes. On est agréablement surpris.
Son épouse a bien du mal à comprendre, à imaginer son mari coupable de meurtre. Elle est relativement entourée, mais à y regarder de près, il s’agit surtout d’un noyau dur familial, dont certains membres sont un peu trop collants, ou pas vraiment aimant. Ce noyau se résume à la famille ; une sorte de rempart qui isole Carol, l’épouse. Jusqu’au jour où elle reçoit la visite d’une femme convaincue de l’innocence de William.
Comme dans le précédent roman de l’auteur, cet opus est une décortication minutieuse de chacun des personnages évoluant autour du couple, de ses faits et gestes, et évidemment ses petits secrets.
Il règne une ambiance de huis-clos dans cet opus, où chacun se révèle bien plus tordu qu’il n’y parait. Le rythme y est lent, l’action réduite à sa plus simple expression. Un thriller anglais sur toute la ligne. Si j’avais été agréablement surprise et séduite lors de la lecture de son précédent roman Une confession, celui-ci sans me paraître désagréable, m’a laissé un peu sur ma faim.
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