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« Elle a l'indignation contagieuse. Dans l'usine, une fois la journée achevée, Emma est la seule à prendre des photos des combinaisons maculées d'hémoglobine déposées dans le grand bac à laver. Elle envoie ces clichés à des proches. Pourvu qu'ils comprennent qu'il y a ceux qui en bavent dans leur chair, et les autres. Ceux qui triment quelques mois, et ceux qui sont cimentés à ce malheur toute leur vie. Êtes-vous au-dessus ou au-dessous du seuil de pénibilité ? » Ils s'appellent Emma, Ronan, Farid, Carole. Dans la symphonie métallique des moteurs et des scies, au rythme pervers de la répétition et des cadences à tenir, ils sont les petites mains d'une industrie vorace : AgroPig, l'abattoir du bourg. Une de ces cités françaises qui a l'usine pour coeur battant, centre névralgique d'un monde qui tente de se maintenir à flot. Bientôt, ils vont se heurter à un espoir qui se perd, une peur qui s'installe.
Fresque composite et roman social haletant, Les Têtes baissées est le récit d'un drame populaire, au plus près du quotidien qui vacille et des êtres que rien ne semble vouloir épargner.
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