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Les Territoires perdus de la République, né du constat alarmé de professeurs de l'enseignement secondaire de la région parisienne, a paru pour la première fois en 2002. Les auteurs des attaques terroristes de 2015 étaient collégiens dans des établissements peu ou prou semblables à ceux évoqués dans le livre, au sein desquels il se produisait des « incidents » à caractère antisémite, raciste et sexiste.
La violence perpétrée en milieu scolaire donnait à voir la décrépitude déjà grande des valeurs qui fondent la République et assurent l'intégration des nouveaux citoyens et de leurs enfants. L'offensive islamiste se renforçait de la démission et du déni auquel notre livre se heurta encore. Aujourd'hui, il nous faut bien ouvrir tout à fait les yeux. Ce n'est plus seulement l'institution scolaire qui est confrontée à l'antisémitisme, à l'islamisme et au sexisme, c'est toute la société : à force de déni, le mal s'est étendu bien au-delà des banlieues et de leurs écoles.
Avec les contributions de Élisabeth Amblard, Rachel Ahrweiler, Arlette Corvarola, Emmanuel Brenner, Sophie Ferhadjian, Élise Jacquard, Valérie Kobrin, Gabrielle Lacoudre, Barbara Lefebvre, Iannis Roder, Élisabeth Sternell, Marie Zeitgeber et d'autres professeurs de collège et de lycée.
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