La comtesse Antonina règne sur le domaine d'Angelkov où elle mène une existence luxueuse mais solitaire aux côtés de son mari, un homme dur et redouté de tous. Antonina vit pour sa passion de la musique et pour son fils Micha qu'elle aime plus que tout.
Son quotidien est ébranlé quand Micha est enlevé par des Cosaques, son mari sortant grièvement blessé de l'échauffourée. Terrassée par le chagrin, la belle et délicate Antonina se retrouve sans défense quand le comte décède des suites de ses blessures.
Désormais seule au monde, Antonina s'en remet à Gricha, le mystérieux intendant du domaine, pour l'aider à retrouver son fils. Dans sa quête, elle affrontera des trahisons assassines et puisera en elle des forces insoupçonnées. Son destin est celui de son fils dépendront du pouvoir qu'a l'amour d'apaiser la haine, même la plus profonde.
Une odyssée familiale bouleversante dans la Russie prérévolutionnaire et un vibrant hommage à l'amour maternel.
Russie, province de Pskov, 1861. Mariée très jeune à Konstantin, un homme âgé, dur et égoïste, la comtesse Antonina noie sa tristesse et sa solitude dans la vodka. Sa seule joie lui vient de son fils Micha, un enfant sage et doux qu'elle a initié à la musique, au grand dam de son père qui le préfère armé et sur un cheval plutôt que devant un piano. Leur destin bascule le jour où Micha est enlevé, contre rançon, par des cosaques lors d'une promenade à cheval avec son père. Blessé durant l'altercation, Konstantin sombre peu à peu dans la folie. Démunie et folle de chagrin, Antonina ne peut plus compter que sur sa volonté farouche de revoir son fils vivant, la fidélité de Gricha, l'intendant du domaine, et l'amitié de Lilia, sa servante personnelle. Quand le comte meurt, sa jeune veuve se retrouve à la tête d'Angelkov mais les caisses sont vides et les serfs, affranchis par le tsar, s'installent sur le lopin de terre auquel ils ont droit. Quasiment ruinée, plus seule que jamais, Antonina garde l'espoir d'arracher Micha à ses ravisseurs, sans être sûre de pouvoir se fier à ceux qui la servent.
Bilan mitigé après la lecture de ce roman dont l'intrigue se situe dans la Russie de la fin du XIXè siècle. Le tsar règne en maître sur le pays mais doit faire face à des contestations de plus en plus vives. Pour calmer les conflits, il affranchit les serfs qui jusque là faisaient partie des biens d'un seigneur au même titre que la terre qu'ils exploitaient. Des conditions de vie aussi difficiles qu'inhumaines qui sont bien décrites par Linda HOLEMAN et qui sont le point fort de cette histoire qui par ailleurs est une bluette sentimentale sans trop d'intérêt. Le personnage d'Antonina, femme-enfant fragile, mal-aimée par son père puis son mari, victime de son rang qui l'empêche de faire une carrière musicale, de choisir ses amis, de connaitre le véritable amour est en bref une pauvre fille qui a connu bien des malheurs et qui n'est pas au bout de ses peines. On admire sa beauté et sa force mais elle a plutôt tendance à l'auto-apitoiement et à l'alcool pour oublier qu'elle est terriblement malheureuse. Au fil de ses aventures, elle va finalement connaître l'amour, mais aussi la trahison, la jalousie, les médisances, la ruine. Les personnages secondaires sauvent ces caricatures que sont la comtesse et son époux. Gricha l'intendant venu de Sibérie et Lilia la serve sont mieux travaillés psychologiquement et suffisamment ambivalents pour être plus intéressants.
Au final, Les secrets d'Angelkov est une romance historique classique qui n'échappe pas aux clichés mais reste agréable à lire. Une lecture d'été, en somme.
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