« Les scaphandriers de chair Nous avons revêtu les lambeaux de chair Empêchant à nos âmes la vitesse de l'éclair Notre vision contiguë aux statures de nos pas Limitant nos acquis aux frontières du trépas. Ces scaphandriers lourds brisent nos marches Mais calquent les montées qui recréent l'arche Sans laquelle les fondations n'ont pas leurs appuis Sans laquelle les hommes se délectent de l'ennui. Mais lorsque ces tenues auront massé la lumière Nous pourrons disloquer nos habits de matières Et nos visages humiliés se nimberont de dorures. Nous n'aurons jamais déplacé un seul instant Nous aurons seulement cheminé en dedans Nous succéderons aux plaies et aux morsures. » Philippe Gambino égraine dans ce recueil un grand nombre des thèmes propres au genre poétique et en particulier celui de la foi, en variation avec l'ensemble des religions. Cette ouverture aux croyances et aux diverses réalités qu'elles peuvent recouvrir, nous rappelle l'universalité de nos doutes, de nos espoirs et des questionnements qui en résultent.
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