#RL2017 ça y est, c’est parti ! Découvrez les avis de nos lecteurs sur cette sélection
J'aimerais bien le lire celui-ci! Une amie bibliothécaire m'en a dit autant de bien que toi...
Une terrible sécheresse a fait de la Californie un paysage d'apocalypse. Fuyant Central Valley devenue stérile, les habitants ont déserté les lieux. Seuls quelques résistants marginaux sont restés, prisonniers de frontières désormais fermées, menacés par l'avancée d'une immense dune de sable mouvante qui broie tout sur son passage.
Parmi eux, Luz, ancien mannequin, et Ray, déserteur « d'une guerre de toujours », ont trouvé refuge dans la maison abandonnée d'une starlette de Los Angeles. Jusqu'à cette étincelle : le regard gris-bleu d'une fillette qui réveille en eux le désir d'un avenir meilleur. Emmenant l'enfant, ils prennent la direction de l'Est où, selon une rumeur persistante, un sourcier visionnaire aurait fondé avec ses disciples une intrigante colonie...
Salué par la presse américaine, Les Sables de l'Amargosa surprend autant par son réalisme, d'une brûlante actualité, que par sa dimension prémonitoire. Portée par une langue d'une beauté brutale, ponctuée de scènes mémorables, cette fable réinvente le roman de l'errance dans la lignée de John Steinbeck et Cormac McCarthy.
« Un roman exaltant, dérangeant, hypnotique et audacieux, qui impose Claire Vaye Watkins comme une voix majeure de la littérature américaine. » Louise Erdrich
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Mad Max et The Walking dead
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Un roman d'anticipation + du post-apo + La Californie + ma collection d'édition préférée = je suis intéressée, je le lis.
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La Californie est devenue un paysage d'apocalypse. Une sécheresse transformant la vallée en un terrain stérile. La population a déserté excepté quelques marginaux dont Ray l'ancien soldat et Luz, jeune mannequin. Une rencontre avec une petite fille mystérieuse contraint cette petite famille à émigrer vers l'Est, vers un eldorado. Une rumeur qui promet de l'eau et une vie meilleure. Illusion ou réalité ? Ils vont vite le découvrir à leurs dépens...
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On rentre directement dans une Amérique fragilisée en proie à une crise écologique sans précédents. Un événement incontrôlable qui montre les failles de cet Etat suprématique. Les institutions n'existent plus, il est temps de se regrouper en petites communautés auto-suffisantes.
L'atmosphère sombre ressemble à une ambiance à la Mad Max : chaleur, sécheresse, fureur, violence, clans, recherche de ressources, la survie à l'état pur.
Mais plus qu'une sensation, on peut aussi retrouver les thèmes chers à la série The Walking Dead avec le fonctionnement primitif de l'être humain dans un groupe (loi du plus fort, bouc émissaire, exil des plus faibles, parole d'évangile d'un gourou...).
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C'est une lecture incroyable tant par l'atmosphère surréaliste très cinématographique et quelques touches oniriques qui rajoutent une touche poétique imagée. Une peur obsédante qui colle à la peau rend le récit hypnotique que j'ai lu presque en apnée.
L'auteure a cette plume sensible, audacieuse et tendre qui permet de se détacher par moments tellement le sujet est terrifiant. (oui, c'est de l'anticipation, voire une dystopie et c'est ça qui est effrayant).
Il y a tout de même un passage que j'ai trouvé incohérent avec le catalogue animalier.
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C'est noir, dérangeant, désespérant, prophétique peut-être.
Un roman original et maîtrisé de bout en bout avec des questionnements d'actualité (gestion des déchets, réchauffement climatique, manipulations).
LES SABLES DE L'AMARGOSA de Claire Vaye Watkins
Traduit par Sarah Gurcel
Éditions Albin Michel, collection "Terres d'Amérique"
Quand un ami, dont je respecte les avis littéraires, a avoué avoir jeté l'éponge à la 150ème page de ce livre, ma curiosité a tellement été piquée que je l'ai aussitôt sorti de ma PAL...
4ème de couverture :
Une terrible sécheresse a fait de la Californie un paysage d'apocalypse. Fuyant Central Valley devenue stérile, les habitants ont déserté les lieux. Seuls quelques résistants marginaux sont restés, prisonniers de frontière désormais fermées, menacés par l'avancée d'une immense dune de sable mouvante qui broie tout sur son passage.
Parmi eux, Luz, ancien mannequin, et Ray, déserteur "d'une guerre de toujours", ont trouvé refuge dans la maison abandonnée d'une starlette de Los Angeles. Jusqu'à cette étincelle : le regard gris-bleu d'une fillette livrée à elle-même, qui réveille en eux le désir d'un avenir meilleur. Emmenant l'enfant, ils prennent la direction de l'Est où, selon une rumeur persistante, un sourcier visionnaire aurait fondé avec ses disciples une intrigante colonie...
A mon avis, avec "Les sables de l'Amargosa" Claire Vaye Watkins a réussi l'exploit d'écrire un livre majeur de la littérature nord-américaine dès son premier roman. Cette dystopie nous met en garde contre le réchauffement climatique, la gestion des déchets nucléaires, la déportation des êtres humains et les différentes manipulations, qu'elles proviennent des gouvernements ou des faux prophète.
Je comprends que le style narratif du livre, de par son originalité, peut en rebuter certains. Mais personnellement j'ai adoré la façon dont Claire Vaye Watkins donne de la perspective à son histoire.
Petite précision biographique qui permet d'encore mieux comprendre "Les sables de l'Amargosa" : Claire Vaye Watkins est la fille de Paul Watkins qui était le bras droit de Charles Manson (Paul Watkins était chargé du recrutement des jeunes filles destinées au gourou et il a été gravement brûlé dans l'incendie du van où il dormait juste après avoir pris la décision de témoigner contre Manson).
Plus d'eau. Une chaleur intenable. Plus de végétation. Une apocalypse qui pourrait déferler sur le monde aussi sûrement que la dune qui avance, son sable recouvrant tout, érodant les paysages. Un destin sinistre, une ambiance de désolation dans laquelle se dessine un espoir : rejoindre une colonie près de la frontière. Vivre auprès de ce type qui trouve l'eau et qui règne sur ce petit monde en sursis.
Drôle de roman ! Je me suis laissée tenter parce qui s'apparentait à une dystopie et qui finit par mélanger un peu les genres, se faisant aussi roman d'apprentissage, roman d'amour, mais creuse plus loin en abordant d'autres thèmes (écologie, manipulation mentale, addiction, désinformation, instinct maternel, guerre).
C'est souvent très bizarre, comme si la narration partait dans tous les sens (quelques épisodes un peu fouillis ont failli me décourager de poursuivre la lecture), mais c'est aussi très addictif dans la mesure où l'on devine que le gourou n'est pas si "inspiré" qu'il le prétend.
L'histoire prend des tours désespérants, dans une ambiance de fin du monde, puis s'éclaircit dans un sursaut d'espoir...jusqu'à ce que la pluie se décide à tomber !
Voila un roman qui m'a troublée, je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas...
A vous de voir !
Une dune de sable géante ravage l’ouest américain. C’est encore une fois, comme dans beaucoup de romans d’anticipation la Californie qui s’y colle.
Seuls restent sur place quelques laissés pour compte dont un jeune couple qui fait l’expérience de la parentalité dans des conditions extrêmes et peu orthodoxes. Rationnement, soif et frontières verrouillées… Bizarrement, la romancière ne plombe pas le récit. Les deux personnages rivalisent d’originalité et deviennent presque immédiatement attachants. Avec beaucoup de savoir-faire, les no man’s land entre jungles « favelisées » et Camden Town londonien sont mis en contraste avec les luxueuses villas abandonnées sur les hauteurs de L.A.
Il y a plutôt urgence pour le couple très « seventies » de quitter la cité des anges et de remonter vers le nord. Un road-book s’annonce mais s’arrête aussi rapidement qu’il a démarré. Comme ce véhicule dans lequel ils voyagent qui rend l’âme au beau milieu d’un désert. Alors un nouveau chapitre de l’histoire va s’écrire dans un univers à la Mad Max foisonnant de personnages archi-connus et reconnus. Le problème de la romancière est d’hésiter pour son premier roman entre l’influence d’Antonioni et son « Zabriskie point » (Tiens, un personnage s’appelle justement Levi Zabriskie !!) et toute la mythologie post-apocalyptique américaine allant de Georges Miller déjà cité pour le meilleur, à « Bad Batch » pour la série Z indépendante (Tiens, le personnage féminin traverse également une partie du désert avec une petite fille !!)
Impression de « déjà vu », de « déjà lu » aussi même si ce roman se réfère beaucoup plus au cinéma qu’à la littérature (On est loin de Corman Mc Carthy ou de Richard Matheson)
Pourtant, une fois que l’on a facilement vérifié tout ça, on ne peut qu’avoir de la sympathie devant ce coup d’essai, qui multiplie tout de même les tentatives d’innovations comme ce petit traité sur la supposée Néo-Faune vivant dans la dune géante et évolutive. Le rythme est soutenu. L’écriture riche de détails sans tuer le récit. Les personnages principaux restent aussi attachants à la fin de l’histoire qu’à son début. Ceux qui sont moins sympathiques nous font réagir, ce qui n’est pas si mal. Et de surcroît nous n’avons pas droit à un happy-end fadasse mais à une vision très personnelle de Claire Vaye Watkins sur la fin d’un monde et l’impossibilité de l’amour.
Un roman qui aurait pu être plus puissant s’il n’était pas tombé dans des schémas trop classiques mais qui se laisse tranquillement parcourir de bout en bout.
Un roman d’anticipation écrit avec virtuosité par Claire Vaye Watkins qui alterne gravité, fantaisie et audace au fil des pages. La Californie dans un futur indéterminé est envahie par le sable, désertée par ses habitants réfugiés plus à l’est. La chaleur est suffocante, l’air est vicié, l’eau est introuvable, les denrées rationnées, le sable s’immisce partout.
Quelques-uns sont restés pourtant : Luz, ancienne mannequin, et Ray, soldat déserteur. Ils forment un couple atypique installé dans la propriété abandonnée d’une starlette où la piscine est vide, les pièces à l’abandon, la végétation du jardin sèche depuis longtemps. Le rythme est donné dès les premières pages : Luz trompe son ennui en fouillant le dressing de la starlette, un amoncellement improbable de vêtements hors de prix, aux couleurs extravagantes, aux matières satinées, brillantes. Luz se déguise, bottes de caoutchouc (bien inutiles) et vison pour conjurer le présent et surprendre son compagnon. Ray de son côté s’affaire à construire une rampe de lancement de skateboard avec des restes de fenêtres au bord de la piscine. Ensemble ils festoient avec des biscuits secs et du soda, boivent de l’alcool et se défoncent dès que l’occasion se présente.
Pourtant, ironie du sort, Luz fut l’égérie d’un mouvement de protection de l’environnement dans son enfance ! Sous le sobriquet « Baby Dunn » elle était porte drapeau d’une cause militant pour des lendemains prospères et fertiles.
C’est lors d’une virée hors de la propriété en quête de denrées introuvables que Luz et Ray croisent la route d’une petite fille qui va littéralement s’accrocher aux jambes de Luz. Un moment d’émotion pour Luz, un retour à la vie avec ce lien invisible qui la lie déjà à cette enfant. Ray aussi s’attache à cette petite fille étrange, pensive ou enragée, tendre, au rire à la limite de l’hystérie, des yeux clairs, une grosse tête, elle est craquante. Tous deux décident de la protéger, ils l’enlèvent à la bande de jeunes dépenaillés qui voyageait avec Ig.
Le trio est constitué. Ils embarquent alors vers l’est à bord d’une vielle voiture Le Melon, dont la climatisation va lâcher puis carrément tomber en panne. Ils espèrent des jours meilleurs, trouver cette colonie prospère dont ils ont entendu parler.
La route est jonchée d’embuches, de mirages, des vestiges d’antan (dépôts de borax, odeurs de soufre), l’eau vient à manquer. Ray doit se résoudre à partir seul chercher du secours, à laisser Luz et Ig en plein désert avec la promesse de revenir très vite.
La suite sera source de surprises, émaillée de rencontres avec des personnages bienveillants ou inquiétants : Tout d’abord, Dallas, mystérieuse et imposante femme qui allaite Ig. Surtout Levi, sourcier/sorcier, gourou, étrange puis pervers et manipulateur qui va prendre Luz dans ses filets. Plus qu’une colonie, Luz se retrouve au centre d’une secte dirigée par un Levi, tout puissant, aux pouvoirs infinis.
Rien n’est prévisible dans ce récit particulier, jamais plombant, plein de fantaisie (une couche improvisée pour Ig avec un foulard Hermes !). L’avenir de Luz, Ray et Ig n’est pas tracé car ils évoluent dans un monde incertain peuplé de colonies étranges qui ont adapté leur mode de vie à l’environnement désormais hostile.
On pourra reprocher certaines longueurs au récit, quelques digressions aussi, pour autant le livre ne m’est jamais tombé des mains. J’admets cependant avoir trouvé certains passages (certes instructifs) trop longs à force de précision, de documentation. Ainsi, le catalogue animalier de Levi aux deux tiers du livre nuit à la cohérence du récit, j’ai perdu un peu le fil.
Le style est soigné sans être redondant, l’auteure fait preuve d’une imagination sans limite et surtout d’une fantaisie bienvenue dans ses descriptions.
En résumé, une belle découverte de cette rentrée littéraire, ambitieuse, documentée, dense, originale, aux personnages hauts en couleur, dont la lecture ne laissera pas indifférent.
A la fois prophétique et imaginaire, le récit questionne sur l’environnement, les dérives sectaires, l’avenir de l’humanité, le sort réservé aux générations à venir.
AVIS DE LA PAGE 100 :
Dans une Californie désormais envahie par une dune de sable, l’Amargosa, et désertée, rares sont ceux qui ont choisi de rester, un air vicié a envahi l’atmosphère, la poussière et le sable s’immiscent partout, il n’y a plus d’eau. Luz, ancienne mannequin, et Ray, soldat déchu, forment un couple atypique ; ils sont restés et se sont réfugiés dans la propriété abandonnée d’une starlette. Des frontières artificielles ont été érigées désormais quasi impossibles à franchir. Luz et Ray s’accommodent d’une vie au jour le jour, alcool, poèmes, ils s’adaptent dans ce quotidien sans lendemain.
Et puis, une petite fille leur tombe du ciel qu’ils vont protéger contre les hordes qui rodent.
Quel avenir pour ce trio ?
Je poursuis le récit un peu décontenancée parfois car j’ai un peu de mal à suivre le fil conducteur. Qui sait si les prochaines pages sauront me convaincre ?
Dans un avenir pas si lointain la Californie est gagnée par la sécheresse et envahie par une dune qui avance et grossit, obligeant ses habitants à fuir leur maison. Seuls quelques paumés y restent s'installant dans les demeures abandonnées. Ainsi Luz, ancien mannequin et Ray, déserteur de l'armée, vivotent dans la maison d'une ancienne starlette qui a pris la fuite laissant tous ses objets et effets personnels qu'ils vont s'approprier.
Un taré et sa bande de désœuvrés pas vraiment sympathiques débarquent dans leur vie sans relief avec une enfant qui ne semble pas être à eux. La rencontre avec cette enfant, leurs regards qui se croisent, va les bouleverser et leur donner envie de croire en un monde meilleur, ailleurs. Enlevant l'enfant, ils font route vers l'est où parait-il une colonie a été fondée par un sourcier visionnaire et charismatique mais l'essence vient vite à manquer et Ray est obligé de laisser sa nouvelle petite famille au milieu de nulle part pour aller chercher de l'aide. La suite va les séparer, et on découvrira ce qu’est la vie au sein d’une colonie dominée par un leader qui aime les femmes et professe la bonne parole.
Je suis très partagée face à ce livre, parfois enthousiaste et avalant les pages avec plaisir, parfois dubitative face à certaines lourdeur dans le traitement de certains sujets. Le thème nous donne à penser à une vision prémonitoire de ce qui va se passer dans un futur proche avec le réchauffement climatique (en plus ça tombe bien car cela se passe chez les américains qui viennent de dénoncer l'accord de Paris sur le climat). Pour autant ce gourou manipulateur, malsain, qui domine sa colonie en rendant ses adeptes dépendant à une racine m'a souvent mise mal à l'aise car trop souvent glauque. On sent poindre l'apocalypse, aucune rédemption ne semble possible, le mal va donc gagner et c'est donc un certain dépit que je referme ce livre.
Le rdv de la page 100
La faute à l'humanité, la Californie symbole de richesse est devenue terre aride et abandonnée ...
Tout cela est bien étrange : le couple formé par une ex mannequin (Luz),et un déserteur (Ray) qui ont pris possession de la villa d'une starlette. Un taré et sa bande qui débarquent de nulle part avec une enfant qui ne leur appartient pas. Tout les habitants ont du quitter cet endroit devenu inhabitable et fréquenté par des gens paumés et désœuvrés. L'enfant va bouleverser cet ensemble improbable et obliger Luz et Ray à partir vers un autre monde ... à suivre donc
Le rendez-vous de la page 100 pour
Les sables de l'Amargosa.Claire Vaye Watkins.
Un roman d'anticipation, dans un futur proche, en Californie.L'eau vient à manquer sévèrement.
Un couple improbable,une ex mannequin Luz et un déserteur Ray survivent dans la maison d'une starlette qu'ils squattent.L'arrivée dans leur vie d'une enfant motive leur départ vers l'Est pour rencontrer un sourcier visionnaire.
C'est une ambiance loufoque qui me plaît bien.Il faut parfois relire plusieurs fois les phrases pour bien saisir les images des descriptions, qui nous illustrent un nouveau monde fait de bric et de broc.
J'aime ce genre d'univers, je continue impatiente de connaître la suite de l'aventure.
CHRONIQUE LES EXPLORATEURS:
Un roman d'anticipation, dans un futur proche, en Californie. L'eau vient à manquer sévèrement. Les piscines des villas de luxe sont vides, les habitants ont fui dans les bus affrétés par le gouvernement. Un couple improbable, composé d’un ex-mannequin, Luz, et d’un déserteur, Ray, survit dans la maison d'une starlette qu'il squatte. L'arrivée dans sa vie d'une enfant qu’il a « kidnappée » à un groupe de marginaux motive son départ vers l'Est pour rencontrer un sourcier visionnaire.
C'est une ambiance loufoque qui me plaît bien. Il faut parfois relire plusieurs fois les phrases pour bien saisir les images des descriptions, qui nous illustrent un nouveau monde fait de bric et de broc. A l’heure où l’on s’interroge sur les conséquences du réchauffement de la planète l’auteur traite ce sujet avec humour et dérision.
On suit donc les personnages dans un road-trip vers l’Est, dans la direction opposée à celle des pionniers donc. Exit la Californie de la Gold, Fame and Citrus, titre américain du livre ( la Californie de la ruée vers l’or, de la gloire et des agrumes) et en route pour les sables de l’Amargosa, la dune de sables mouvants, nouvelle terre promise. Les personnages sont désorientés tout au long du roman, aveuglés par le soleil, abrutis par la chaleur ou l’addiction aux racines hallucinogènes, et la mouvance des sables ne les aide en rien.
Dans un tel contexte, cette population est la proie facile d’un gouvernement manipulateur (la pénurie d’eau est-elle réelle ou masque-t-elle autre chose liée aux déchets nucléaires ?) mais aussi des pseudo religions représentées par Levi , le gourou-prophète-charlatan ex-fonctionnaire qui surfe sur la vague et tire profit de la situation.
J'aime ce genre d'univers où les personnages sont déjantés et les situations cocasses avec une intrigue complexe mais j’avoue être, à l’instar des protagonistes, un peu déroutée quant à la compréhension des clefs du roman.
Pourtant l’auteur semble joncher le récit d’indices et multiplie les formes d’écritures pour faire passer son message: un bestiaire illustré, intitulé « Néo-faune de la mer de Dunes de l’Amargosa », un témoignage des habitants du site nucléaire, un compte-rendu de psychiatre ( ?), un chorus de personnages secondaires donnant leurs avis, autant d’aides potentielles à la compréhension, de pièces au dossier.
Mais quel message au juste? Claire Vaye Watkins veut-elle nous mettre en garde et éclairer l’Amérique contemporaine d’une lumière terrifiante en nous présentant une société dystopique avec ce premier roman?
J'aimerais bien le lire celui-ci! Une amie bibliothécaire m'en a dit autant de bien que toi...
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