Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Mad Max et The Walking dead
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Un roman d'anticipation + du post-apo + La Californie + ma collection d'édition préférée = je suis intéressée, je le lis.
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La Californie est devenue un paysage d'apocalypse. Une sécheresse transformant la vallée en un terrain stérile. La population a déserté excepté quelques marginaux dont Ray l'ancien soldat et Luz, jeune mannequin. Une rencontre avec une petite fille mystérieuse contraint cette petite famille à émigrer vers l'Est, vers un eldorado. Une rumeur qui promet de l'eau et une vie meilleure. Illusion ou réalité ? Ils vont vite le découvrir à leurs dépens...
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On rentre directement dans une Amérique fragilisée en proie à une crise écologique sans précédents. Un événement incontrôlable qui montre les failles de cet Etat suprématique. Les institutions n'existent plus, il est temps de se regrouper en petites communautés auto-suffisantes.
L'atmosphère sombre ressemble à une ambiance à la Mad Max : chaleur, sécheresse, fureur, violence, clans, recherche de ressources, la survie à l'état pur.
Mais plus qu'une sensation, on peut aussi retrouver les thèmes chers à la série The Walking Dead avec le fonctionnement primitif de l'être humain dans un groupe (loi du plus fort, bouc émissaire, exil des plus faibles, parole d'évangile d'un gourou...).
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C'est une lecture incroyable tant par l'atmosphère surréaliste très cinématographique et quelques touches oniriques qui rajoutent une touche poétique imagée. Une peur obsédante qui colle à la peau rend le récit hypnotique que j'ai lu presque en apnée.
L'auteure a cette plume sensible, audacieuse et tendre qui permet de se détacher par moments tellement le sujet est terrifiant. (oui, c'est de l'anticipation, voire une dystopie et c'est ça qui est effrayant).
Il y a tout de même un passage que j'ai trouvé incohérent avec le catalogue animalier.
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C'est noir, dérangeant, désespérant, prophétique peut-être.
Un roman original et maîtrisé de bout en bout avec des questionnements d'actualité (gestion des déchets, réchauffement climatique, manipulations).
LES SABLES DE L'AMARGOSA de Claire Vaye Watkins
Traduit par Sarah Gurcel
Éditions Albin Michel, collection "Terres d'Amérique"
Quand un ami, dont je respecte les avis littéraires, a avoué avoir jeté l'éponge à la 150ème page de ce livre, ma curiosité a tellement été piquée que je l'ai aussitôt sorti de ma PAL...
4ème de couverture :
Une terrible sécheresse a fait de la Californie un paysage d'apocalypse. Fuyant Central Valley devenue stérile, les habitants ont déserté les lieux. Seuls quelques résistants marginaux sont restés, prisonniers de frontière désormais fermées, menacés par l'avancée d'une immense dune de sable mouvante qui broie tout sur son passage.
Parmi eux, Luz, ancien mannequin, et Ray, déserteur "d'une guerre de toujours", ont trouvé refuge dans la maison abandonnée d'une starlette de Los Angeles. Jusqu'à cette étincelle : le regard gris-bleu d'une fillette livrée à elle-même, qui réveille en eux le désir d'un avenir meilleur. Emmenant l'enfant, ils prennent la direction de l'Est où, selon une rumeur persistante, un sourcier visionnaire aurait fondé avec ses disciples une intrigante colonie...
A mon avis, avec "Les sables de l'Amargosa" Claire Vaye Watkins a réussi l'exploit d'écrire un livre majeur de la littérature nord-américaine dès son premier roman. Cette dystopie nous met en garde contre le réchauffement climatique, la gestion des déchets nucléaires, la déportation des êtres humains et les différentes manipulations, qu'elles proviennent des gouvernements ou des faux prophète.
Je comprends que le style narratif du livre, de par son originalité, peut en rebuter certains. Mais personnellement j'ai adoré la façon dont Claire Vaye Watkins donne de la perspective à son histoire.
Petite précision biographique qui permet d'encore mieux comprendre "Les sables de l'Amargosa" : Claire Vaye Watkins est la fille de Paul Watkins qui était le bras droit de Charles Manson (Paul Watkins était chargé du recrutement des jeunes filles destinées au gourou et il a été gravement brûlé dans l'incendie du van où il dormait juste après avoir pris la décision de témoigner contre Manson).
Plus d'eau. Une chaleur intenable. Plus de végétation. Une apocalypse qui pourrait déferler sur le monde aussi sûrement que la dune qui avance, son sable recouvrant tout, érodant les paysages. Un destin sinistre, une ambiance de désolation dans laquelle se dessine un espoir : rejoindre une colonie près de la frontière. Vivre auprès de ce type qui trouve l'eau et qui règne sur ce petit monde en sursis.
Drôle de roman ! Je me suis laissée tenter parce qui s'apparentait à une dystopie et qui finit par mélanger un peu les genres, se faisant aussi roman d'apprentissage, roman d'amour, mais creuse plus loin en abordant d'autres thèmes (écologie, manipulation mentale, addiction, désinformation, instinct maternel, guerre).
C'est souvent très bizarre, comme si la narration partait dans tous les sens (quelques épisodes un peu fouillis ont failli me décourager de poursuivre la lecture), mais c'est aussi très addictif dans la mesure où l'on devine que le gourou n'est pas si "inspiré" qu'il le prétend.
L'histoire prend des tours désespérants, dans une ambiance de fin du monde, puis s'éclaircit dans un sursaut d'espoir...jusqu'à ce que la pluie se décide à tomber !
Voila un roman qui m'a troublée, je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas...
A vous de voir !
Une dune de sable géante ravage l’ouest américain. C’est encore une fois, comme dans beaucoup de romans d’anticipation la Californie qui s’y colle.
Seuls restent sur place quelques laissés pour compte dont un jeune couple qui fait l’expérience de la parentalité dans des conditions extrêmes et peu orthodoxes. Rationnement, soif et frontières verrouillées… Bizarrement, la romancière ne plombe pas le récit. Les deux personnages rivalisent d’originalité et deviennent presque immédiatement attachants. Avec beaucoup de savoir-faire, les no man’s land entre jungles « favelisées » et Camden Town londonien sont mis en contraste avec les luxueuses villas abandonnées sur les hauteurs de L.A.
Il y a plutôt urgence pour le couple très « seventies » de quitter la cité des anges et de remonter vers le nord. Un road-book s’annonce mais s’arrête aussi rapidement qu’il a démarré. Comme ce véhicule dans lequel ils voyagent qui rend l’âme au beau milieu d’un désert. Alors un nouveau chapitre de l’histoire va s’écrire dans un univers à la Mad Max foisonnant de personnages archi-connus et reconnus. Le problème de la romancière est d’hésiter pour son premier roman entre l’influence d’Antonioni et son « Zabriskie point » (Tiens, un personnage s’appelle justement Levi Zabriskie !!) et toute la mythologie post-apocalyptique américaine allant de Georges Miller déjà cité pour le meilleur, à « Bad Batch » pour la série Z indépendante (Tiens, le personnage féminin traverse également une partie du désert avec une petite fille !!)
Impression de « déjà vu », de « déjà lu » aussi même si ce roman se réfère beaucoup plus au cinéma qu’à la littérature (On est loin de Corman Mc Carthy ou de Richard Matheson)
Pourtant, une fois que l’on a facilement vérifié tout ça, on ne peut qu’avoir de la sympathie devant ce coup d’essai, qui multiplie tout de même les tentatives d’innovations comme ce petit traité sur la supposée Néo-Faune vivant dans la dune géante et évolutive. Le rythme est soutenu. L’écriture riche de détails sans tuer le récit. Les personnages principaux restent aussi attachants à la fin de l’histoire qu’à son début. Ceux qui sont moins sympathiques nous font réagir, ce qui n’est pas si mal. Et de surcroît nous n’avons pas droit à un happy-end fadasse mais à une vision très personnelle de Claire Vaye Watkins sur la fin d’un monde et l’impossibilité de l’amour.
Un roman qui aurait pu être plus puissant s’il n’était pas tombé dans des schémas trop classiques mais qui se laisse tranquillement parcourir de bout en bout.
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