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Ainxin regardans cestes paines qu'ilz prennent pour joies, (...) me suis delicté, en les regardant noez en la nasse ou ilz sont si bien embarrez, a escripre icelles .xv. joies de mariage a leur consolation, sachant cependant qu'en icelles joies demourront tourjours et fineront miserablement leurs jours.
Cette fin du prologue des .XV. joies de mariage résume bien le contenu de l'oeuvre : misère inéluctable des hommes mariés et contents de l'être, incapables de mesurer à leur juste douleur les tourments que leur font subir leur épouses, toutes plus perverses les unes que les autres !
C'est au coeur de la misogynie médiévale la mieux ancrée dans les mentalités que nous plonge l'auteur anonyme des .XV. joies, sans doute clerc de son état au coeur d'une hypocrisie assumée sans vergogne aussi, puisqu'il prétend in fine avoir rédigé ce réquisitoire contre les femmes a leur louenge et honneur, elles dont l'habileté ne faiblit jamais lorsqu'il s'agit de se venger - parfois par anticipation ! - des grans tors, griefs et oppressions que les hommes leur font subir, en sachant toujours abestir ces naïfs qui se croient forts et sages, quand ils ne sont que des asnes aiguillonnés ou des ours muselés.
Stratagèmes, jeux de rôles, coups de théâtre, réparties vives et âpres..., le lecteur moderne pourra goûter, dans cette satire du mariage, les ingrédients d'une guerre des sexes longtemps recommencée...
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