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De la naissance du chien Beluga, qui devait mourir quatre ans, deux mois et un jour plus tard, on ne sait pour ainsi dire rien, sinon qu'elle eut lieu le 15 février de l'année 2012. L'endroit n'est pas connu, en pays de Vaud croit-on savoir, au sein d'une famille, éventuellement dans quelque arrière-cour de ferme. Des circonstances de cette mise au monde on ne sait encore rien, sinon qu'elle se déroula suffisamment bien pour que le chien vécût.
Elégie au compagnon des jours sombres ou lumineux, la nouvelle qui donne son titre au recueil narre avec sensibilité et finesse les années de vie d'un bouvier appenzellois au sein de la famille de l'auteur; une vie de chien en somme, absurde comme toutes, brève et, aimerait-on croire, vécue de manière heureuse. Les éléments d'ordre biographique sont ici utilisés pour construire une méditation mélancolique sur la fin, l'absence et puis le manque, hors de tout pathos.
La mort traverse l'ensemble des quatre nouvelles proposées par Julien Sansonnens, elle est un fil rouge offrant une cohérence à des récits aux formes disparates, entre rêverie poétique et portrait d'une désolation.
De quoi se demander avec l'auteur: que reste-il de soi-même, quand tout est fini?
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