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Henry D. THOREAU, infatigable arpenteur des espaces sauvages, nous rappelle dans ces deux textes qu'il n'est qu'une richesse digne d'être cultivée, celle de notre vie intérieure, et que ce travail profitable entre tous passe par la vie en plein air et l'attention portée aux fruits de la nature. Les Pommes sauvages serait comme le versant pratique, vivifiant, incarné dans un fruit, de la critique acerbe des fondements d'une société qui sacrifie le spirituel à l'argent défendue dans La Vie sans principe. Dans Les Pommes sauvages, un de ces magnifiques textes littéraires bordés d'observations naturalistes qui caractérisent l'écriture de Thoreau, l'auteur, après avoir dressé une histoire des pommiers en Occident et de leur essaimage en Amérique, migration inséparable de celle des hommes et qui avance toujours plus vers l'Ouest (« Cette année, un million de pommiers au moins sont ainsi emportés plus loin vers l'Ouest »), s'épanche sur les qualités à la fois gustatives, olfactives et esthétiques des pommes sauvages.
Non, la pomme n'est pas un fruit défendu. C'est un des trésors de la nature qu'il faut voir, goûter et apprécier à sa juste valeur. Et tout comme les pommes sauvages, « Poètes, philosophes et hommes d'État jaillissent ainsi dans les pâturages du pays et survivent aux légions d'hommes sans originalité ».
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