"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1926, des hommes mystérieux en costume, chemise blanche et cravate prospectent la région du nord-ouest Jura, cherchant à acheter des terrains. Il n'en faut pas plus pour engendrer les rumeurs les plus farfelues dans les campagnes environnantes. Un important industriel étranger souhaitant implanter une usine de produits chimiques achète des terres marécageuses à un prix défiant toute concurrence. C'est le sujet de conversation principal dans les villages encore traumatisés par la perte de jeunes gens tués à la guerre. Un énorme besoin de main-d'oeuvre s'ensuit. La tentation est grande pour les enfants de paysans attirés par le gain et l'aventure. Bon nombre de petits cultivateurs franchiront le pas au détriment de l'exploitation familiale, le statut d'ouvrier d'usine étant particulièrement valorisant. Ce roman, "Les oiseaux de l'espérance", est l'histoire d'une famille qui, parmi d'autres, a vécu ce bouleversement... "À l'usine Solvay de Tavaux, on y travaille de père en fils depuis 1944", explique Jacques Tétu, Jurassien ayant lui-même servi durant quarante et un ans au sein de différents services. Cette belle aventure industrielle s'est parfaitement intégrée dans l'histoire régionale, et, en évoquant ses débuts à travers une grande histoire familiale, l'auteur souhaite rendre hommage aux milliers de salariés, fiers d'avoir contribué à cette belle expansion.
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