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Pigalle, la RougePigalle, novembre 1954. Le quartier entier est un repère de malfrats et maquereaux de la pire espèce. Guy, patron ambitieux et relativement intègre du club La Perle noire, s'apprête à acheter un nouveau cabaret. Sauf que la vente ne se conclut pas vraiment comme prévue... Lors d'une fusillade, Guy perd son frère, ne devant la vie sauve qu'à un clochard qui s'interpose entre lui et les balles. En homme d'honneur, il a maintenant une dette à payer. Mais d'abord, il doit trouver celui qui a essayé de l'assassiner...Après Pornhollywood, Noël Simsolo et Dominique Hé se retrouvent pour un récit noir digne d'un film de Melville, servi par une ligne claire très inspirée à la puissance cinématographique. Un polar ficelé et référencé qui, à l'instar des Nestor Burma du duo Malet/Tardi, nous replonge avec force dans l'ambiance des soirées de brume du Paname des années 1950.
Chronique précédemment publiée sur le blog sambabd.be
Voici un polar efficace servi par une ligne claire très agréable. Les auteurs nous entraînent dans les années 50, à une époque où il neigeait encore au mois de novembre sur Paris et sa banlieue, pour une histoire se déroulant dans l’arrière-cours du divertissement à la parisienne, des clubs de jazz et autres boites de nuit en vue de Pigalle et ses alentours. On y croise des flics un peu limite, des malfrats plutôt racistes (enfin, de ce qui se faisait à l’époque…), des gros bonnets intraitables et cruels, des gros bonnets avec un peu plus d’éthique, Jean-Pierre Melville, un clochard aussi héroïque que mystérieux, des mitrailleuses et des grosses voitures chromées. Le tout sous une pluie quasi incessante.
On rentre assez facilement dans l’histoire avec un assassinat de flic dès la troisième page et un mitraillage en règle du personnage principal 3 ou 4 pages plus tard… Bref, ça dépote dès le départ ! L’intrigue se développe petit à petit avec quelques rebondissements (assassinats) par-ci par-là, mais sans incohérence, ce qui est toujours appréciable.
Le dessin, tout de même assez détaillé pour une ligne claire, accorde une importance particulière à la couleur et à son traitement, ce qui rend le tout très abouti d’un point de vue esthétique. Certes, quelques perspectives (notamment des intérieurs chez le médecin – intérieurs qui font penser au Cercle Rouge) peuvent poser question, mais l’ambiance générale qui se dégage de ces planches colle parfaitement au scénario. Il faut dire que depuis Tardi, on s’est habitué à ce style de dessin pour des polars.
Personnellement, j’attends le tome 2 (fin du diptyque) avec impatience.
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