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Scènes d'horreur à Monplaisir ! Un psychopathe s'en prend à de vieilles femmes. Il les assassine d'une manière particulièrement abjecte et signe ses forfaits d'une rose bleue. Ne laissant aucune trace derrière lui, il parvient même à orienter les policiers sur une fausse piste. Sa hiérarchie et le parquet mettent la pression sur le commissaire Abel Séverac pour qu'il neutralise l'auteur de cette morbide série dans les plus brefs délais. Plus facile à dire qu'à faire ! Pendant ce temps, l'équipe de la capitaine Sensibon mène l'enquête sur l'exécution d'un ancien flic. Elle va croiser la trajectoire d'un couple de tueurs à la cruauté sans limites...
Les roses bleues fleurissent à Lyon, plus particulièrement dans le quartier de Monplaisir. Mais elles n'accompagnent pas vraiment de doux messages puisque retrouvées sur des scènes de crime.
Abel Séverac, le commissaire fétiche de Jacques Morize, se voit charger d'enquêter sur des meurtres de dames âgées et d'interrompre ce qui s'annonce comme la série d'un tueur du même nom.
La PJ de Lyon hérite en parallèle de l'assassinat d'un ancien de la maison en la personne de Pierre Camora, ex-boss de la BRB. Séverac confie cette affaire au groupe de la capitaine Annie Sensibon pour se consacrer à la traque du tueur de femmes avec l'équipe de son fidèle Javelas, dit « Culbuto ».
L'auteur nous a concocté dans cet opus une double intrigue rythmée et riche en rebondissements, comme toujours bien servie par une plume alerte et colorée.
L'enquête pour identifier le tueur de vieilles dames reste dans le classique du roman policier, avec auditions et recherches d'indices pour trouver une piste permettant de remonter jusqu'à un psychopathe difficile à cerner pour le spécialiste en psychologie criminelle. Alors que dans celle concernant le meurtre de Pierre Camora, la psychologie cède vite la place à l'adrénaline, la BRB n'étant pas de trop pour apporter son aide à la Crim' face à quelques fondus de la gâchette.
Les deux enquêtes avancent de conserve avec pour chacune leur lot de morts violentes. Mais l'auteur a l'art d'adoucir la noirceur du propos par une écriture qui fait la part belle à un humour discret mais efficace.
La somme des deux affaires permet de maintenir l'intérêt du lecteur à son maximum et de découvrir un nombre important d'enquêteurs tous aussi attachants les uns que les autres.
Une visite de la capitale des Gaules, la spécialité de Jacques Morize, ne serait pas complète sans quelques arrêts-buffet pour découvrir la bonne cuisine - locale ou pas -, ainsi que quelques petits gorgeons sans prétention mais néanmoins fort tentants. Abel Séverac et ses collègues ne rechignent pas à servir de guide, avec parfois quelques lendemains difficiles, surtout pour le commissaire lorsque la gent féminine a de plus agréablement écourté sa nuit.
Cette balade dans le huitième arrondissement de Lyon - avec tout de même quelques escapades périphériques - tient toutes ses promesses. Séverac et ses équipiers sont en grande forme, tant au niveau de l'action que du verbe.
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