Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
Une bande d'adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d'Arcachon. Justine arrive d'Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan.
De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l'océan. Cette vie d'insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains. Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont très certainement coupables. La bande est devenue bestiale.
Dans un style haletant et incisif, le nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy dessine le portrait d'une jeunesse aussi cruelle que prodigieuse.
Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
https://animallecteur.wordpress.com/2019/11/20/les-indifferents-julien-dufresne-lamy/
Voilà une histoire qui ne laisse pas indifférent contrairement à son titre ou plutôt à ses personnages. Ce roman a un goût de vacances, de peau dorée au soleil, d’odeur de pins, de sel marin mais avec un arrière goût amer. On y trouve paradoxalement une certaine chaleur du sud de la France mais aussi un vent glacial qui s’abat sur ce lieu. Ce qui pourrait être en apparence une histoire banale de 4 adolescents qui forment une bande soudée cache un suspense lourd. On le sait dès le départ qu’une tragédie se profile. On alterne entre l’histoire de l’arrivée de Justice au Cap Ferret et des courts chapitres qui décrivent l’événement épouvantable sans révéler les acteurs ni la victime. Des indices sont dévoilés petit à petit ce qui rend cette histoire addictif, on n’a pas envie de quitter ce roman, on veut évidement qui est la victime, ce qui s’est passé, comment va se finir cette histoire.
Ce roman est une critique sociale de la petite bourgeoisie de ce coin de paradis, de l’ambiance festive et superficielle qu’on y trouve, il révèle la sombre nature humaine où le poids des secrets est lourd, où les adolescents cachent des choses impensables pour les adultes.
Evidemment c’est le genre de roman que j’adore et qui m’a beaucoup fait pensé aux histoires de Monica Sabolo ou Maëlys de Karengal. C’était le première fois que je lisais cet auteur mais je vais rapidement me pencher sur ces autres romans.
Mais quelle découverte ce livre ! Merci Belfond et Netgalley !
Nous sommes à Arcachon, un groupe d'adolescents, insouciants, qui profitent de la vie, se lancent des défis, indifférents à ce que pensent les autres… Une bande d'amis, peut-être pas si soudée et heureuse qu'elle en a l'air, certains qui viennent de familles aisées du bassin et l'autre, celle qui est la fille de l'employée, et qui vient d'arriver dans cette nouvelle région, un nouveau départ, du bonheur, mais pas que… car pour faire partie du clan, un bizutage est de rigueur, il va falloir dépasser ses limites physiques et morales.
"J'annonce à ma mère que je déteste vivre ici et que Théo parle à ses amis imaginaires. Je promets au garçon boutonneux que je lui écrirai des lettres en latin à son départ du bassin. Ego te requiro, revertemur."
L'adolescence, comme cette période pendant laquelle on cherche toujours sa place et son identité. L'adolescence, comme ce moment où l'on se teste soi-même et où l'on teste les autres, souvent jusqu'à la provocation, parfois jusqu'à l'humiliation et la destruction. L'adolescence comme ce moment on ne pense qu'à soi, où tout le reste nous paraît injuste. L'amitié et les jeux peuvent conduire aux défis et parfois jusqu'à la haine et jusqu'au pire. D'un ami dont on avait confiance peut se révéler une personnalité perverse, cruelle et sans scrupule, la vengeance peut être malsaine voire fatale.
"Moi, je le sens, c'est très fort. Écoute le vent, regarde les oiseaux. Il y a une agitation dans l'air, quelque chose de supermalsain."
Tout au long du récit, Julien Dufresne-Lamy fait monter la tension et sème des indices. A nous de comprendre, de faire le lien, d'imaginer, de trembler, parce que oui, on a peur, on sait que le pire est arrivé, c'est angoissant, c'est terrifiant. Et quand on comprend, alors il est trop tard.
La plume de Julien Dufresne-Lamy est percutante et poétique à la fois. Avec ses mots toujours d'une justesse absolue, il nous entraîne dans le tourbillon et les vagues de cette période charnière de la vie qu'est l'adolescence et dont personne ne ressort tout à fait indemne. le roman est rythmé, les phrases courtes, pas de mots superflus, juste ce qu'il faut. Un texte juste, clair, net, précis qui ne peut pas laisser indifférent, tant par le style que par ce qu'il raconte. C'est dur, c'est beau, c'est la vie peut-être… dans toute la cruauté dont elle peut faire preuve parfois.
"Les Indifférents ont dix-sept ans. Ils ont la tête pleine d'illusions. Avocat, médecin, vedette du monde. Ils ont des utopies et des lubies et c'est leur corps qui hallucine.
Mais ce matin-là, la mort surgit sur la plage.
La mort, elle ne s'annonce jamais, elle ne dit rien à personne. Elle est l'animal sauvage détalant sur la route. Elle nous regarde droit dans les yeux, immobile, prise par la lumière aveuglante des phares.
La mort a été rapide ce matin. Une seconde. Une lumière qui s'allume et qui claque. Elle fait silence, elle ne crie jamais comme un loup. Elle endort les esprits, la mort s'en va toujours en demoiselle avertie.
Ce jour-là les Indifférents ont commis le pire. Ils n'ont pas regardé la mer, ils n'ont pas regardé le ciel. Ils ont pensé à eux et à leurs rêves.
Ils n'ont que dix-sept ans."
Vous aurez d'ores et déjà compris que j'ai adoré ce roman. Je l'ai lu sans m'arrêter, en apnée, (sans mauvais jeu de mots, si vous le lisez vous comprendrez ce que je veux dire). J'ai frissonné, j'ai pleuré, mais j'ai souri aussi. Julien Dufresne-Lamy a su susciter en moi tout un panel d' émotions, merci d'avoir écrit ce bijou.
Les Indifférents… c'est un livre que je ne peux que vous conseiller si vous aimez la littérature française, les beaux écrits, la poésie et l'originalité. Une lecture marquante, un auteur que je vais suivre.
https://ellemlireblog.wordpress.com/2018/03/28/les-indifferents-julien-dufresne-lamy/
Ils sont l'adolescence. Cet âge de toutes les inconsciences.
Ils sont des enfants qui grandissent. Ils sont « les indifférents ». Arrogants, et insolents, comme on peut l'être à 17 ans. Surtout lorsqu'on est bien né.
Pourtant leur histoire va vous emporter.
Comme ce jour là, sur la plage …
Dés le départ, le lecteur sait qu'un drame est arrivé. Mais il ne saura qu'à la toute fin la nature exacte des événements. Tout juste si le lecteur comprend que l'indifférence tue …
Alors, tout va aller crescendo, on fait connaissance avec cette bande de jeunes « bourges » qui vient d'inclure en son sein Justine, issue d'un milieu plus modeste … Elle va découvrir la plage et intégrer cette bande.
Hiérarchies inavouées, jalousies souriantes. Julien Dufresne-Lamy décrit avec un brio un âge, un milieu, un lieu.
Un thriller peut être. Un très bon livre, c'est certain dans une construction implacable qui pousse à dévorer les pages.
Roman captivant sur une période charnière de l'existence, cette adolescence par certains aspects insupportable et pourtant si émouvante, si éprouvante.
Je découvre une plume. Percutante. Ironique. Insidieuse.
Et je sais déjà que je ne vais pas m'arrêter là.
Si vous lisez ce roman, il y a de fortes chances que vous le refermiez la rage au ventre et le coeur serré. Vous risquez de chercher la morale à cette histoire mais il n'y en a pas. Dans Les indifférents, Julien Dufresne-Lamy dresse le portrait d'une jeunesse dorée sur le bassin d'Arcachon. Une bande de gamins qui a tout sauf une morale, une éthique, un savoir-être en société, une conscience des autres. Ces indifférents au monde qui les entoure ne font que reproduire un schéma familial qui veut que, quand on a l'argent, rien n'est un problème, les autres n'existent pas vraiment puisqu'avec de l'argent, beaucoup d'argent, on contrôle tout et tout le monde. C'est aussi simple que ça, la vie vue par les Indifférents. Et gare à ceux qui oseraient défier leur pouvoir : on n'échappe pas aux Indifférents, jamais !
Ce récit féroce et révoltant me fait beaucoup penser aux Garçons de l'été car il a su éveiller en moi les mêmes sentiments de malaise et d'injustice. C'est le genre de roman qui vous happe et ne vous lâche plus, un roman fort avec, cette fois, une fin inoubliable.
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Julien Dufresne-Lamy sait décidément écrire sur l’adolescence. Après l’avoir découvert avec Dans ma tête je m’appelle Alice, c’est avec un plaisir identique que j’ai lu Les indifférents. Par la voix de Justine, il nous parle de l’adolescence, de l’amitié, de la recherche d’identité. Il dresse de beaux portraits d’adolescents privilégiés, parfois écorchés, mais toujours libres et protégés.
Mais il nous offre également une analyse sociale sans complaisance d’une bourgeoisie qui élit soigneusement les membres de son clan mais surtout les empêche ensuite d’en sortir et de parler. La loi du secret est plus forte que tout, au point de se transmettre de générations en générations sans possibilité de s’en affranchir, y compris s’il s’agit du pire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, un drame que l’on devine dès les premières pages et qui nous accompagne en silence tout au long du récit. Un monde où le sentiment d’impunité rend indifférent aux autres et au mal que l’on peut leur faire.
Vous l’aurez compris : un tableau critique et engagé qui ne peut laisser indifférent, d’autant qu’il est particulièrement bien écrit, avec un ton incisif, une construction (un huit-clos en l’occurrence) soignée, qui entretient le rythme (alternant légèreté et violence), le suspense et la tension pour nous porter d’un seul souffle jusqu’à la dernière page.
https://accrochelivres.wordpress.com/2018/04/19/les-indifferents-julien-dufresne-lamy/
Lorsque Justine quitte l’Alsace ce matin-là, elle ne s’imagine pas combien la vie peut être différente. Différente de ce qu’elle a connu, de ce qu’elle a imaginé, de ce qu’elle croyait possible. Le Cap, c’est un autre monde, pas seulement l’autre bout de la France avec la mer et le soleil. C’est une élite autoproclamée que l’on doit suivre, bon gré mal gré. Quitte à tout détruire sur son passage.
Dans l’immense villa des Castillon où l’on se parle sans s’écouter, elle pense ne pas avoir sa place. Sa mère, insondable, veille à ce qu’elle file droit. Rapidement, Théo Castillon se rapproche de Justine. Il lui présente Léonard, puis Daisy. Désormais, elle marche avec les Indifférents. Comme s'il en avait toujours été ainsi. Les adolescents ne maîtrisent pas leur pouvoir. Ils marchent, insolents, la tête haute, méprisent le petit peuple. Ils déambulent d'une soirée à l'autre, enquillant drogues et alcool comme on donne une poignée de main.
Justine oublie la province et la tapisserie défraîchie. Elle oublie le besoin, presque l'envie. Jusqu'à l'arrivée de Milo, qui fait tache sur la carte postale. Lui lui rappelle qu'elle n'est pas de ce monde, elle qui décrit ceux qu’elle croise dans les rues avec la bonhomie de Brel qui chantait Ces gens-là. Elle a beau se pavaner au bras d'un fils de, elle n'est qu'une fille d'employés. Devenue l'image qu'on lui renvoie d'elle, elle souffre toutefois de devoir tourner le dos à celui qui lui ressemble, car sa nouvelle amitié n'est pas du goût des autres. On ne mélange pas les torchons et les serviettes. On ne lâche pas les Indifférents. Ou bien on en paie le prix.
Les Indifférents sont cette adolescence intolérante, provocatrice, cruelle. Ils sont cette liberté dont on ne jouit qu’une fois. L’insouciance qu’on craint et qu’on jalouse. Perchés en haut du Cap, ils se croient à l'abri du drame. Ils sont le poids de la famille, qu’on brandit et qu’on renie. Ils sont apparence et méandres, opportunisme et vérité. Ils sont cette passerelle qu’on est forcé d’emprunter sans trop regarder en bas. Ils sont à l’image de ce décor idyllique que la marée peut ensevelir à tout moment. Un décor magnifié par les mots de Julien Dufresne-Lamy. On referme ce roman avec le goût du sel sur les lèvres, pas tout à fait sûr d’avoir détesté les personnages. Qu'importe, on aurait pu les suivre n’importe où.
Subtil et violent.
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2018/03/30/36275720.html
L’adolescence, une période difficile où l’on se cherche sans parvenir complètement à se trouver. Qui n’a pas eu sa petite (ou grosse) difficulté personnelle durant cette phase de la vie ? On se crée une famille de cœur, qui vient parfois suppléer celle du sang quand les relations avec les parents ne sont pas bonnes. On forme des clans avec des codes plus ou moins implicites. On s’émancipe. On fait l’apprentissage de la vie en somme. Mais que se passe-t-il quand cette période charnière se complique davantage avec des enjeux de pouvoir, de hiérarchies sociales ? Qu’arrive-t-il quand on brise les règles ?
Julien Dufresne-Lamy, à travers Les indifférents, évoque ces questionnements. « Les indifférents » sont trois jeunes bourgeois du bassin d’Arcachon. Nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, leurs vies ne sont qu’insouciance et jouissance. Et puis de toute façon, s’il y a un problème, papa et maman interviennent et règlent ça d’un coup de baguette magique ! Justine, quatorze ans, débarque dans ce milieu particulier. Elle a quitté son Alsace natale en raison de la séparation de ses parents. Avec sa mère, elle s’installe chez Paul Castillon, un riche entrepreneur. Bien qu’issue d’un milieu très modeste, Justine parvient à entrer dans le groupe des Indifférents et découvre par la même occasion leurs passe-droits mais aussi leurs soucis identiques à ceux de n’importe quel ado. Mais, dès le début du roman, nous savons qu’il s’est passé quelque chose de très grave dans ce groupe et cet événement est le fil rouge du roman. Les différents chapitres qui se succèdent sont là pour expliquer pourquoi on en arrive à ce drame, ce qui maintient le lecteur en haleine.
Julien Dufresne-Lamy nous livre un roman captivant, d’une écriture fluide. La psychologie des personnages est très fouillée. Les portraits de ces jeunes et de leurs parents sont francs, sans concession. Je me suis sentie proche de cette jeune fille, comme une amie. J’ai eu une drôle d’impression, celle de revivre mon adolescence par procuration (mais en moins dramatique je vous rassure). Et puis force est de constater que l’auteur a aussi l’art de brouiller les pistes sur l’événement grave. Je ne me suis doutée du dénouement que peu de temps avant la révélation finale de l’affaire. Je vous le conseille sans réserve.
L'histoire, c'est celle de Justine, une jeune Alsacienne qui débarque à Arcachon. Projetée dans les problèmes matrimoniaux de ses parents, ce départ elle ne l'avait pas anticipé. Pourtant sa mère, cette destination, elle ne l'a pas choisi au hasard. Sur place, elle rencontre Théo, le fils du nouveau parton de sa mère. Un jeune du cru, plus bourgeois que le mot bourgeois. Il va rapidement la prendre sous son aile et se lier d'amitié avec elle. Il va l'inviter à partager les aventures des Indifférents, son crew. Avec elle, on découvre le quotidien de la bande. Ils vont devenir inséparables, partager une routine (presque) ordinaire et s'accompagner dans toutes leurs petites combines. Tout leur est permis, tout leur est accessible. Les Indifférents sont puissants, parce que intouchables ! Jusqu'au moment où un drame les touche et les divise ! Ce drame se dessine dans les premières pages et c'est lui qui va donner la cadence du récit. Une cadence qui avance selon trois temporalités : avant, pendant et après.
La grande question étant : de quel drame il s'agit ? Grande question qui entraîne une nuée d'autres : pourquoi, comment et surtout qui ?! L'auteur arrive, avec intelligence, à susciter les questions en dispersant des indices avec parcimonie sur la gravité de la situation. Dans ce roman tout est mystérieux ! Les petits riens qui font les grands tous. Ainsi, le lecteur grappille des informations au gré de chaque confession, chaque témoignage et reconstitue le puzzle de la grande histoire, mais aussi le puzzle de l'identité des personnages. Ici, les détails comptes, rien n'est laissé au hasard. Au fur et à mesure qu'on approche de la fin, l'étau se resserre.
C'est cruel et féroce. Ce roman il a le rythme d'un thriller et l'intelligence d'un essai sociologique. Le tout est porté par une écriture d'une sobriété titanesque. À la fois acérée et incisive tout en étant dynamique et fluide.
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