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Dans la littérature antique qui s'apparente au genre romanesque et dans les oeuvres plus proprement romanesques qui la prolongent aux époques byzantine puis moderne, la relation des hommes aux dieux occupe nécessairement une place importante : les héros de ces oeuvres appartiennent à des sociétés qui étaient fortement religieuses, vivaient
naturellement dans la familiarité du divin et des cultes qui lui étaient liés ; quant aux auteurs de ces oeuvres, et aux lecteurs auxquels ils s'adressaient, leur mentalité et leurs catégories intellectuelles étaient tout imprégnées du religieux, que l'on prenne le mot au sens fort de croyance ou dans le sens plus large de culture commune partagée.
Ce sont ces liens entre les hommes et les dieux que le Ve colloque sur la littérature romanesque antique et ses prolongements, organisé à Tours en octobre 2009, s'était fixé comme thème d'étude, sur un corpus assez large puisqu'il a conduit de l'époque hellénistique (avec Évhémère) jusqu'au xixe siècle (avec les romans grecs de M. Perdikaris, P. Soutsos, A. Papadiamantis ou E. Rhoïdis), en passant par les époques impériale (avec les Métamorphoses d'Apulée ou les cinq « grands » romans grecs antiques de Longus, Chariton, Achille Tatius, Xénophon d'Éphèse ou Héliodore) et byzantine (avec Rhodanthe et Dosiclès de Prodrome, Drosilla et Chariclès d'Eugénianos, Hysminé et Hysminias de Macrembolite, Aristandre et Kallithéa de Manassès), sans oublier des textes d'inspiration chrétienne ou
juive (les Actes d'André ou Joseph et Aséneth).
Si les rapports entre les dieux et les hommes ont le plus souvent été compris et étudiés, lors de ce colloque, comme une forme ou une métaphore de la relation entre l'auteur et le lecteur, si l'on s'est attaché à faire ressortir le rôle structurant de la religion ou des divinités dans la matière romanesque ou à mettre en lumière la fonction métalittéraire parfois allouée par les auteurs à la religion ou à ses représentants, une approche plus classique, voire historique, a également été adoptée lorsque ont été scrutés le message spirituel ou philosophique de l'oeuvre considérée, et ses éventuelles relations avec des problèmes contemporains de sa rédaction. Deux principaux angles d'approche ont ainsi été adoptés : le religieux en tant que matériau utilisé pour l'écriture du roman ou comme mode, voire comme « potentialité d'écriture » (c'est le titre de la première partie de cet ouvrage) ; et le
religieux en tant qu'objet du discours ou fondement de l'univers romanesque, autrement dit le « fonds religieux » (c'est le titre de la seconde partie).
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