"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La «Comédie humaine» du XXe siècle.
Prévue, redoutée, honnie, la guerre s'installe en Europe et ravage bientôt le monde. L'« usine d'usure », le « mur » de fer et de feu se dressent entre les pays du vieux continent. Jerphanion, Clanricard, pour ne parler que d'eux, subiront de plein fouet cet « impensable événement » et en porteront des traces toute leur vie. Placés ainsi au sommet de l'oeuvre, Prélude à Verdun et Verdun donnent sa signification aux Hommes de bonne volonté et permettent à Jules Romains de dresser un réquisitoire sans appel contre la « mauvaise volonté »... Mais, la tragédie finie, les personnages poursuivent leur passage sur cette planète. Troublé, Quinette assiste à l'arrestation de son double Landru, sous l'oeil un rien diabolique du poète Vorge, recherchant le nouvel « ange noir » et persuadé de l'avoir découvert sous ce relieur bourgeoisement criminel... Jallez, niçois d'adoption, retrouve un peu de la « douceur de la vie » d'autrefois, avant de se plonger dans l'immensité russe dévorée par la famine. Il y sera rejoint par Jerphanion qui tente de démêler les saveurs d'un monde nouveau, tandis que le brasseur d'affaires Haverkamp poursuit son irrésistible ascension dans l'univers de l'argent. Jules Romains, en abordant la guerre de 1914-1918, puis les dix années suivantes, continue de recréer l'image complexe de son époque et les nouvelles lignes de force idéologiques qui trouveront leur épanouissement dans les derniers tomes.
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