Quand les dames du noir se dévoilent !
Les Hauts de Hurlevent Emily Brontë Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique . Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Les Hauts de Hurlevent (d´autres traductions françaises du titre existent : Haute Plaine, Hurlevent, Les Hauteurs tourmentées, Hurlevent des Monts, Les Hauts des tempêtes etc.) (titre original : Wuthering Heights) est l´unique roman d'Emily Brontë, publié pour la première fois en 1847 sous le pseudonyme d´Ellis Bell.
Il choque certains lecteurs de l´époque, notamment par le manque de respect pour les conventions morales, ainsi que par la noirceur de ses personnages et des situations. Il intrigue la critique qui, si elle n´est pas toujours hostile, n´en reste pas moins décontenancée devant la violence de certaines scènes. Les ventes sont bonnes pour un premier roman. La réussite des Hauts de Hurlevent a fréquemment été sous-estimée en raison de l´éclatant succès de Jane Eyre écrit par Charlotte Brontë, soeur d´Emily, et publié la même année.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Hauts_de_Hurlevent Téléchargez gratuitement notre catalogue en indiquant "Catalogue Culture commune" dans le champ de recherche de votre libraire numérique. Vous aurez accès aux premières pages de chaque titre.
Grâce à la newsletter de 10/18 et lisez.com j'ai relu ce classique.
Récit d'amour contrarié, les hauts de Hurlevent est une chronique d'un chaos familial et d'une passion déchirante et violente entre Catherine Earnshaw et Heathcliff. L'autrice y dépeint une nature sauvage et dangereuse. Plusieurs narrateurs, des personnages cruels, le thème d'une mort obsessionnel présent. Une histoire d'amour et de vengeance. Emily Bronte décortique l'âme humaine. Un classique que je recommande.
"J'ai fait dans ma vie des rêves dont le souvenir ne m'a plus jamais quittée et qui ont changé mes idées : ils se sont infiltrés en moi, comme le vin dans l'eau, et ont altéré la couleur de mon esprit."
"Mes grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heathcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leur origine. Ma grande raison de vivre, c’est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister ; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessité. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être."
Je vous met ci-dessous le liens offert dans la newsletter pour lire ou redécouvrir ce roman :
https://www.calameo.com/read/006189501c737195df6d0?ob_hash=afd510656a562e217a73f33bc96e3a55c4b984d9f8952dd2e3f6f7b71c6492d4
C’était en 1963, j’avais 15 ans…je découvrais avec ravissement le roman d’une jeune anglaise, son premier mais aussi son dernier. Et, comme Catherine Earnshaw, je crois bien que je tombais amoureuse du sombre Heathcliff. Vous avez deviné, naturellement, je vous parle d’Emily Brontë et de son célèbre ouvrage "Les hauts de Hurle-vent".
C’est pour cocher l’item du mois d’août du défi littéraire proposé par mon amie Sylvie "un livre de plus de cent ans" que j’ai exhumé cet ouvrage toujours bien rangé sur mes étagères, jauni à souhait, et qui n’avait pas bougé depuis une éternité. Déjà, j’adore la couverture que l’on ne trouve plus. Elle traduit parfaitement l’ambiance qui se dégage de ce récit, noire, dans un décor de landes balayées par le vent. Il faisait d’ailleurs nuit lorsque Monsieur Earnshaw déposa, en rentrant de Liverpool, "un enfant malpropre, déguenillé, aux cheveux noirs…" Il devint bien vite le préféré de son sauveur et l’ami de Catherine sa fille, au grand dam de Hindley le fils de la famille. Et puis il y avait aussi les Linton, des voisins…
Je ne vous en dévoilerai pas davantage eu égard au nombre considérable de lectrices et lecteurs connaissant l’histoire. Je souhaite aussi préserver l’intérêt de celles et ceux qui ne l’auraient pas encore découverte. Si je n’avais rien oublié de l’intrigue, des heurs et malheurs des familles Linton et Earnshaw, si je me souvenais parfaitement de la noirceur de certaines âmes, si j’avais encore en mémoire le nombre de morts assez impressionnant et surtout l’arrivée de chacune à point nommé, il est trois choses que je n’avais pas mémorisées.
J’avais totalement occulté l’existence de Monsieur Lockwood, locataire de Heathcliff, totalement dénué d’intérêt à mes yeux. Je n’avais pas davantage gardé Mrs Dean, la narratrice, en mémoire. Et surtout, j’avais effacé l’écriture et notamment l’emploi, quasiment inexistant désormais, du subjonctif imparfait. Je me suis régalée de cette écriture au charme désuet, de la description détaillée des paysages mais aussi des intérieurs et des personnages.
Une langue d’une grande richesse, une construction originale, une histoire d’amour impossible, des tourments humains aussi noirs que la lande un soir d’orage, une vengeance implacable font de ce roman un véritable plaisir de lecture.
J’ai adoré le redécouvrir.
https://memo-emoi.fr
Un très livre
Ma maman a choisi mon prénom grâce à ce roman.Quelle fierté !
Il est l'un de mes romans préféré avec Anna Karénine
Roman noir s'il en est, Les Hauts de Hurle-Vent offre un tel étalage de violence, de folie et d'âpreté que j'en ai souvent été oppressée, mais j'ai également été émerveillée par la beauté et la puissance se dégageant de ces mots.
Rien d'étonnant à ce que sa parution à la fin du 19ème siècle ait fait scandale, ses personnages extrêmes choquant les esprits victoriens.
Toute l'intrigue se déroule à huis clos et s'étale sur quarante années. Elle est presque entièrement narrée par des témoins de l'histoire et nous n'avons que très rarement le point de vue des principaux intéressés. Nous n'avons donc que des transcriptions de dialogues, de faits et de gestes, de manifestations de passion incontrôlables mais jamais l'explication ou l'origine de leurs sentiments.
Cependant, cette narration indirecte et parfois à tiroirs, le témoin rapportant des faits qu'on lui a racontés, n'en rend les scènes que plus intenses, plus prenantes, parfois à la limite de l'exagération.
Heathcliff en est l'exemple frappant, menant une vengeance personnelle et machiavélique qui n'épargnera personne, ni son propre fils, ni même la fille de celle qu'il a tant aimée. Il n'a de cesse de faire payer à ceux qui lui ont fait subir un terrible affront dans sa jeunesse ainsi qu'à leur descendance et ne cherche qu'à les détruire, lentement si possible.
Pour cela, il emploiera tous les moyens à sa portée : domination physique et mentale, manipulation, tortures mentales infligées à ses victimes augmentées par la crainte quasi-divine qu'il inspire. Heathcliff joue avec les gens comme avec des poupées vaudous et n'en retire cependant aucun plaisir.
Les lieux sont superbement décrits et sous la plume d'Emily Brontë, la lande balayée par les éléments devient le sombre théâtre de cette passion exaltée. La jeune femme dissèque l'âme humaine et livre ainsi un des romans les plus puissants de la littérature anglaise.
"Les Hauts de Hurle-Vent" est un roman classique profond qui sonde la noirceur de l'homme et son machiavélisme au travers de la manipulation des âmes. Il dresse un portrait critique de la société anglaise de l'époque mais surtout des amours impossibles.
Petit résumé de l'histoire : Monsieur Lockwood est un jeune homme nouvellement arrivé à Thurscross Grange et est le nouveau locataire du sombre Monsieur Hearthcliff qui l'intrigue de par son côté taciturne et son énigmatique sourire en coin. Désireux de connaître l'histoire de son propriétaire et de sa famille, notamment de Catherine, cette jeune femme aux grands yeux noirs et aux boucles dorées, il interroge sa servante, Mrs Hélène Dean, qui a servit pendant de longues année les deux maisons de Thurscross Grange et Hurle-Vents. Il va dès lors découvrir les tréfonds de cette famille recomposée dont les amours ravageurs ont laissé des traces. Au fil des chapitres, le lecteur découvre la dure jeunesse de l'orphelin Heartcliff et de ses frère et soeur d'adoption, Hindley et Catherine Earnshaw, jeune fille avec laquelle il va nouer des liens dangereusement et passionnément forts. Constamment rejeté de par son côté bohémien et donc de par sa différence, Heatcliff va développer une force mentale et un machiavélisme que la jalousie et la vengeance vont entretenir. Au-delà de cette personnalité hors norme et sombre, on découvre également des histoires d'amours torturées, entre père et fils, entre femmes et hommes. Les sentiments humains sont parfaitement mis en avant.
Tout au long du récit, on assiste à l'évolution du caractère de chaque personnages. Catherine Earnshaw Linton va s'avérer être une chipie capricieuse et actrice invétérée, manipulant elle aussi son entourage. Hindley, son frère, va quant à lui sombrer dans la mélancolie et l'alcoolémie suite au décès de sa femme, et développer une aversion à l'encontre de son fils Hareton, enfant que Heartcliff va prendre sous son aile mais non moins sans arrières pensées. Edgar Linton, ancien voisin et mari de Catherine Earnshaw, est un jeune homme au caractère docile mais pas servile, et va être la figure de la stabilité maritale dans le récit contrairement à sa soeur, Isabelle qui va être l'une des victime collatéral du bohémien.
De son côté, Mrs Hélène Dean, est à la fois la confidente, la grande-sœur, la nounou de tout ce beau monde. Elle est le point central et le pilier des deux familles Linton - Earnshaw, pilier et spectatrice des frasques de chacun. Elle est en quelque sorte le Jiminy Cricket de Catherine Earnshaw-Linton, puis de sa fille Catherine Linton. Elle possède une force de caractère et une empathie pour l'ensemble des personnages qui la rend, en quelques sortes, neutre et beaucoup plus perspicace.
En lisant ce roman, on s'insurge de la manipulation dont Heartcliff fait preuve, de sa rancœur et de sa vengeance qui le rendent impassible et joyeusement violent envers les êtres faibles, dont son fils Linton Heathcliff . Il possède un esprit vif, impertinent et se moque du quand dira-t-on. Il est la figure de l'opposition, l'oxymore du peuple civilisé.
En ce qui concerne l'écriture d'Emily Brontë, je l'ai trouvé très agréable, très fluide. Une pincée de dialogues, quelques descriptions mais peu comparé aux autre romans du 19ème siècle, des personnages passionnés et profonds, l'auteure nous emmène dans les abysses de l'âme humaine avec une innocence certaine. Elle met en avant le fait qu'à cette époque le statut social importe davantage que l'amour, la place dans la société étant la porte de sortie d'une âme pauvre. Ce qui est étonnant, c'est que l'auteur a écrit ses lignes en imaginant parfaitement chaque traits de son histoire, n'ayant vécue que recluse dans un village du Yorskshire et n'ayant que peu d'expérience sur la vie. On pourrait cependant trouver un effet miroir entre la rudesse de sa vie et celle de Heartcliff.
En conclusion, un très bon roman qui mérite une lecture attentive et qui nous accroche du début à la fin.
Lu en 1968, pour mes treize ans, ce roman d'Emily Brontë ne m'a plus jamais quitté !
Le plus puissant livre d'amour, de haine et de passion écrit depuis la nuit des temps !
Mon livre de chevet, celui que j'emporterais sur une ile déserte si je devais n'en prendre qu'un seul et unique !
Cette passion (destructrice) entre Catherine et Heathcliff, mais aussi tous ses personnages attachants tels que Linton, Hindly, Hareton et Nelly (exception faite de Joseph ...) ont toujours eu leur place dans mon coeur de lectrice depuis bientôt 50 ans ...
Parfois les classiques ont cette difficulté de prendre le temps avant de nous embarquer. Avec les Hauts de Hurle-Vent, je me suis très rapidement attachée à l'histoire et je me suis vite sentie à l'aise.
C'est la sœur de lait puis la gouvernante d'Heatcliff et de Catherine, Mrs Dean qui compte à Mr Lockwood, nouveau locataire des lieux, cette tragédie familiale. Bien installée a côté du feu, tout comme Mr Lockwood, j'ai été hypnotisée par l'histoire des habitants du domaine. L'histoire d'amour, de haine entre Heatcliff et Catherine, qui bouleversera tragiquement plus d'un destin, est tellement captivante qu'elle ne vous laissera pas indifférente. Vous les détesterez ou les aimerez mais ils ne passeront leur chemin sans soulever chez vous quelques fortes émotions en vous.
Les nombreux flash backs et le style d'écriture d'Emily Brönte en font un récit très moderne bien qui celui-ci fut publié en 1847. Quel modernisme dans ce roman, j'ai été bluffée !
Les personnalités des personnages sont d'une complexité impressionnante. Pousser le désir de vengeance d'un homme sur plusieurs générations est glaçant. J'ai aimé l'ambiance du roman, j'ai frissonné face à la colère et au dessein cruel d'Heatcliff envers la fille de Catherine !
Ce roman est une pépite ! Pour ceux qui hésitent à se lancer, je vous le recommande chaudement et pour cet automne c'est une lecture idéale !
Un conseil ? Accrochez-vous au début ! Parfois cerner la composition et la hiérarchie de la famille peut s'avérer laborieux. Une fois que Mrs Dean prend les rênes de la narration c'est un pur moment de bonheur littéraire !!
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