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Antoine, Louis et Mathieu Le Nain sont tous trois nés à Laon d'un père qui exerçait la profession de sergent royal au bailliage de Vermandois et dont la charge était attachée au grenier à sel. Ils étaient par conséquent de condition modeste, probablement issus d'une descendance de paysans et une branche de leur famille était composée de vignerons et de laboureurs. Antoine et Louis reçurent la qualification de « peintres de bambochades », qui signifiait alors peintres de genre car leur penchant naturel et le premier maître qu'ils eurent à Laon, les avaient poussés à retracer les scènes de la vie familière. Bien qu'ils aient rejoint la capitale, l'influence de leur ville natale et de leur province est au coeur de leur oeuvre : ils ont sans cesse pris autour d'eux les éléments du monde réel dont ils ont reproduit l'image et conservé un caractère tout à fait local, forts de leur connaissance profonde des différents milieux qui les entouraient. Ils ont connu la vie des bourgeois de la ville au sein de leur famille ; ils pouvaient observer les détails de la vie rurale lorsqu'ils accompagnaient leur père dans leur maison de campagne ; ils assistaient à de multiples scènes de la vie ouvrière dans les ruelles de la cité. Leurs voisins, les chanoines, leur commandèrent le tableau du maître autel de l'église Sainte-Benoîte et les aidèrent à se faire connaître. Mais si les nécessités de la vie les incitaient à accepter un certain nombre d'ouvrages de commande, les frères Le Nain, dont les voyages à Laon étaient très fréquents, revenaient toujours à leurs sujets de prédilection. Parmi leurs tableaux les plus caractéristiques, La Forge présente une scène de labeur dont chaque détail traduit la vie quotidienne aux difficultés telles qu'elles insufflent aux expressions une résignation instinctive qui laisse la place à un silence lourd et profond. Le Repas de paysans met en lumière l'extrême pauvreté mais aussi la solidarité envers ceux qui sont plus démunis encore, car nul ne sait si le lendemain n'apportera pas davantage de misères sur cette terre qui laisse le paysan à la merci de toutes les calamités amenées par les guerres et les discordes civiles, soumis aux redevances seigneuriales et aux impôts, et tributaire de ses maigres récoltes. Les tableaux des frères Le Nain prennent alors la dimension d'un enseignement historique, mettant en scène un petit cycle rustique qui se développe autour du logis laonnois.
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