"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lyon, avril 1473. Dans la ville cernée par une épidémie de peste, une succession de meurtres frappe les frères du couvent des Cordeliers et l'on découvre bientôt le cadavre d'un notaire influent. Devant chaque corps, le meurtrier a déposé un extrait de la prophétie d'Isaïe qui identifie les victimes comme des cibles de la colère divine. Quel est donc le secret dissimulé par les religieux qui leur vaut ce sort terrifiant ? Qui est en vérité ce saint homme qu'ils tiennent reclus dans une de leurs cellules et dont ils affirment qu'il est un miraculé de la Vierge Marie ?
L'enquête que mène le prévôt Arthaud de Varey le conduit tour à tour au coeur des couvents où se révèlent des rivalités et des vices inavouables, dans la société des imprimeurs tout récemment implantée à Lyon, auprès du jeune et dynamique médecin François Montpansier, protégé par un célèbre physicien qui a ses entrées chez le roi.
Si des reliques prétendues miraculeuses semblent à l'origine des crimes, c'est pourtant du passé des suspects et des victimes que surgira, mêlant amour et mort, l'insoutenable vérité.
Création Studio Flammarion Photomontage d'après église © Jim Richardson / Getty Images / National Geographic RF et chaîne © Dave Wall / Arcangel
Après un très bon premier roman policier, Le crime de la rue de l'Aumône, Nicole Gonthier récidive avec brio dans ce second opus des enquêtes du prévôt Arthaud de Varey.
Dès les premières pages, nous voici transportés dans le Lyon du XVème siècle. Les descriptions et les dialogues, extrêmement vivants, nous emportent dans la cité où la peste a fait son grand retour. A l'angoisse de la mort soudaine qui peut toucher tout un chacun s'ajoute l'effroi de la découverte de meurtres mystérieux. A travers l'enquête du prévôt de police, nous faisons connaissance avec des personnages hauts en couleur : religieux sincères ou dévoyés, médecins, consuls, imprimeurs, domestiques, jeune fille de bonne famille, prostituée... c'est tout un quartier qui se dévoile, avec ses règles et ses coutumes, et dont nous suivons la vie quotidienne pendant quelques semaines, entre célébrations liturgiques et avancée de l'épidémie de peste, jusqu'au tragique dénouement.
C'est très bien fait, c'est intelligent, et bien que j'ai découvert qui étaient les coupables avant l'enquêteur cela ne m'a pas de tout gâché le plaisir de la lecture.
J'ai tout de même un petit regret : que l'auteur n'ait pas plus développé le personnage d'Arthaud de Varey. En tant que personnage récurrent, j'aurai aimé en apprendre plus sur lui... Son caractère et sa philosophie sont bien décrits dans le roman, mais il manque à mon avis quelques indications sur sa vie personnelle, son parcours, etc. pour le rendre plus attachant.
Je vous recommande quand même fortement la lecture des Fers maudits, d'autant plus qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu Le crime de la rue de l'Aumône pour l'apprécier. Quant à moi, je vais de ce pas attaquer le troisième volume des enquêtes d'Arthaud de Varey : Meurtre d'un maître drapier.
http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2014/02/les-fers-maudits-de-nicole-gonthier.html
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