La liste idéale pour alimenter vos lectures estivales !
« Un roman réaliste et sans concession. Une jeune autrice qui ira loin. » Margaret Atwood, autrice de La Servante écarlateRéveillée en pleine nuit par son nouveau-né, Stella assiste depuis sa fenêtre à une violente agression. Elle appelle la police, mais les assaillants et leur victime s'enfuient avant l'arrivée des agents. Ce drame et l'énigme qu'il fait planer vont ébranler toute la communauté amérindienne du North End, un quartier défavorisé de Winnipeg.Donnant voix à neuf femmes et un homme, ce roman retrace les événements qui ont conduit à cette nuit tragique. De Cheryl, qui pleure la mort de sa soeur à Paulina, mère célibataire; de Phoenix, adolescente sans repères, à la vieille et malicieuse Kookom, sans oublier Tommy, le jeune policier métis qui ne trouve pas sa place parmi les Blancs : tous racontent leurs espoirs et leurs échecs, jusqu'au dénouement, déchirant et lumineux. Fresque intergénérationnelle sur l'identité et la résilience des femmes autochtones au Canada, ce premier roman impose Katherena Vermette comme une nouvelle voix puissante et engagée de la littérature nord-américaine contemporaine. Un roman fort, dur, brillant et malgré tout lumineux Page des libraires Puissant, impressionant de maitrise. L'Obs
La liste idéale pour alimenter vos lectures estivales !
Ce n'est pas un roman qui m'aurait attiré, suivant le résumé, au vu de la violence des faits relatés.
Mais il est arrivé entre mes mains et je l'ai commencé, sans plus pouvoir le lâcher.
Certes, les faits relatés qui démarrent l'intrigue sont violents.
Une jeune mère assiste depuis sa fenêtre à une agression, et elle le signale finalement à la police, témoigne.
Elle était seule avec ses deux enfants tout petits.
À partir de là, va se tricoter un récit de plusieurs histoires nous permettant de comprendre la vie ( survie) des personnes autochtones sur le territoire du Canada actuel.
Toute une famille avec ses ramifications, les enfants en rupture, celles qui ont maintenu les liens, la difficulté de rester vivre dans les traditions donc la réserve, ou bien vivre en ville, avec un très relatif confort, mais confrontés au racisme que l'on soit métis ou pas.
Les enfants placés dans des foyers, ceux qui sont restés dans leur famille, l'école au modèle occidental...
Tout, l'Histoire et l'actualité contemporaine a créé de la violence, de la dureté.
Et, pourtant, au milieu de ces incroyables histoires d'une dureté folle, il reste encore des liens magnifiques, propres à la culture autochtone.
La façon de resserrer tous autour de celle qui en a besoin, savoir écouter si bien, la grand-mère ( kokoom ) qui diffuse son expérience avec douceur et compréhension.
La façon dont les femmes savent seules réconforter en caressant le dos en dos, d'une façon inimitable.
Et bien d'autres choses.
Je ne veux pas dévoiler plus.
Je déteste en savoir trop avant de lire moi-même...
Mais, vraiment, c'est un très bon bouquin.
Le récit est magistralement mené, l'intrigue est très bien construite, sans oublier l'essentiel, la bonté, les valeurs d'une histoire qui rejoint subtilement la grande Histoire sans être lourde.
Il y a quelque chose de spécial dans ce livre, une vérité qui n'exclut pas l'ombre, une grâce de la l'espoir dans les gestes de bonté, dans le silence présent, et une fin qui ne se contente pas de clore, mais qui réussit à ne pas nous anéantir sous le désespoir, sans renier la réalité racontée, mais allumant des possibilités lumineuses pleine de solidarité et d'amour et de tendresse.
Magnifique et rare.
( Pour compléter, je me permets de vous conseiller la superbe et bouleversante série '' Little bird '' diffusée sur Arte. )
Dans le quartier déshérité du North End à Winnipeg, on rencontre les femmes de la famille Traverse.
L'agression violente d'une jeune fille est le point de départ de ce roman : une agression qui ne laissera aucun des personnages indifférents, et qui amène chacun à regarder son histoire personnelle, à se retourner sur "un passé comme le sien". Les voix mélangées de neuf femmes et d'un homme se succèdent au fil des chapitres et racontent la violence, la misère, les enfants placés par les services sociaux, les gangs et toute cette vie quotidienne d'une communauté autochtone en souffrance. Mais au coeur de ce quotidien dune grande noirceur, ces femmes sont puissantes, résilientes, et font preuve entre elles dune solidarité sans faille.
Il m'a fallu un peu de temps au début de la lecture pour identifier les personnages - nommés indifféremment par leur prénom ou leur surnom - et les liens entre eux, mais l'arbre généalogique au début du livre m'a bien aidée. Mais une fois passée cette difficulté, ce roman se dévore et les récits s'enchaînent de façon très fluide.
Servi par une écriture très enlevée et rythmée, ce roman réussit le tour de force de raconter une histoire à la fois atroce et lumineuse. On se surprend, sous l'impulsion de ces femmes fortes, à regarder vers l'avenir et à croire en des jours meilleurs...
Stella habite dans une maison, pas loin de la Brèche, sorte de terrain vague. Une nuit, Réveillée par son bébé, elle est témoin d’un drame, elle pense à un viol. Elle ne sait si elle doit porter secours à la victime ou s’occuper de ses enfants, dont un bébé, qui hurlent, alors elle appelle la police. Un jeune policier métis, avec son binôme un peu frustre, raciste et totalement désabusé sont chargés de l’enquête.
La victime ? Emily, adolescente qui rêvait d’un certain garçon. La façon de procéder dans ce viol est aussi atroce qu’absurde et, très inattendue.
Katherena Vermette, à partir de ce fait divers sordide raconte une famille qui tourne autour de Kookom, l’aïeule et pivot de la famille dans le quartier défavorisé du North End à Winnipeg habité par les amérindiens et les métis. Dix personnages, dix voies ou voix tous de la même famille racontent . Neuf femmes et un seul homme, Tommy le jeune policier.
Pour se raccrocher aux branches, il y a l’arbre généalogique en début d’ouvrage et cela me fut très utile au début, mais rapidement, les personnages sont entrés en moi.
A tour de rôle, les protagonistes parlent. Quatre générations de femmes racontent leur vie pendant que le seul homme, le jeune policier continue d’enquêter malgré le sarcasmes de son collègue blanc. Pas facile de trouver sa place dans un monde de blancs. On suit pas à pas leurs relations, les liens qui les unissent, la mise à jour des circonstances du viol.
Ces femmes forment un cocon autour de la victime et, petit-à-petit, dévoilent leur intimité, les secrets de famille, leur inaptitude à garder leur homme ou à bien le choisir. La violence, la drogue, l‘alcool sont monnaies courantes dans ce quartier défavorisé ou habitent les amérindiens.
Ce que j’aime chez elles, c’est qu’elles ne s’effondrent pas ou peu longtemps et savent faire face, peuvent-elles faire autrement ? L’entraide est leur force, les liens familiaux quasi indéfectibles. Kookom est leur centre. Elles sont vivantes, à la fois dures et fragiles.
Leurs hommes, elles les aiment, mais voilà, ils ne pigent pas. La réponse de l’aïeule « ils sont tous comme ça. Ce n’est pas leur rôle de comprendre ».
Un livre rude, poignant, d’actualité sur ces femmes seules, fières, libres, en colère et tellement attachantes. Pardonnent-elles, oublient-elles ? Non, mais elles veulent avancer, font avec, la résilience leur permet de vivre et d’avancer. Je n’oublie pas Tommy qui ne lâche rien.
« A la fin tout ce qui compte c’est ce qui est » Maxime préférée de Kookom
https://zazymut.over-blog.com/2022/07/katherena-vermette-les-femmes-du-north-end.html
Les femmes du North End est un premier roman puissant, souvent noir, qui se déroule dans le quartier de Winnipeg où vit la communauté amérindienne. Le quartier de North End est de sinistre réputation, son taux de criminalité y étant très élevé. Gangrené par l'alcool et la drogue, la violence est quotidienne et des gangs font la loi
Katherena Vermette, qui est elle-même métis, décrit avec beaucoup d'empathie une lignée d'Amérindiennes, dont certaines ont un caractère bien trempé. C'est un roman choral à 10 voix, dont une seule masculine. Un nuit, une jeune femme, de sa fenêtre, est témoin d'une scène d'une extrême violence. A l’hôpital, une famille fait bloc autour d'une jeune ado victime d'un viol. Les femmes qui sont toutes liées, parfois de manière fusionnelle, vont s'exprimer tour à tour. Le seul homme à prendre la parole est un jeune policier métis. L'enquête est intéressante, mais ce qui m'a passionnée c'est de suivre et essayer de comprendre cette famille amérindienne.
Toutes les femmes sont soudées dans le malheur et, de génération en génération, les mêmes calamités s'abattent sur elles. Dans la société moderne, elles ont perdu tous leurs repères. Les hommes sont brutaux mais quasiment inexistants au sein des familles. Elles n'ont aucune confiance en eux et doivent tout assumer seule. L'alcool et la drogue les aident un temps mais entraînent certaines au plus bas.
Les conditions de vie de la communauté amérindienne et le racisme sont au cœur de ce roman. Les Amérindien regroupés à North End, sont généralement pauvres et mal considérés par les Blancs, même dans les couples mixtes. Ils semblent, eux aussi, avoir beaucoup de préjugés peu flatteurs sur les Blancs. Katherena Vermette donne l'impression que ses personnages se considèrent Amérindiens, avant d'être hommes ou femmes ou tout simplement humains. Ils sont déchirés entre leur attirance pour le mode de vie contemporain et le retour à celui de leurs ancêtres.
L'auteur a eu la bonne idée de mettre un arbre généalogique au début de son récit. Néanmoins je me suis parfois un peu perdue, aux 10 voix qui tour-à-tour s'expriment, il faut ajouter de multiples autres personnages. De plus, les prénoms sont parfois étranges et les diminutifs insolites. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour bien réaliser que Paul est une femme (diminutif de Paulina).
https://ffloladilettante.wordpress.com/2022/07/10/les-femmes-du-north-end-de-katherena-vermette/
#PicaboRiverBookClub
Un soir d'hiver, alors qu'elle est tenue éveillée par les pleurs de son petit garçon, Stella est témoin d'une agression. Elle appelle la police mais au moment ou les agents arrivent, les bourreaux ainsi que leur victime, ont disparus. Il ne reste qu'une mare de sang pour certifier ses dires.
C'est sous forme d'un roman polyphonique que Katherena Vermette a fait le choix de nous raconter les évènements qui ont précédés et suivis cette nuit. Ainsi la parole est donnée principalement aux femmes d'une même famille d'autochtones ainsi qu'à Tommy, un jeune agent de police métis. Difficile de ne pas s'attacher à ses personnages qui clairement n'ont pas connu que des jours heureux.
J'ai vraiment beaucoup aimé car au-delà même de cette tragédie, l'auteure nous permet de mesurer la complexité des rapports entre les blancs et les autochtones et elle nous dresse le tableau d'une société en mal-être. C'est souvent dur, à la limite du roman noir et pourtant je retiendrai également la beauté des liens qui unissent toutes ces femmes, toujours présentes les unes pour les autres.
C'est un premier roman et pourtant il est digne des plus grands. Nul doute que cette auteure fera parler d'elle.
Un premier roman très réussi, sensible et vibrant, au coeur d'une communauté autochtone du quartier du North End, à Winnipeg-Canada. On y entend successivement les voix de neuf femmes et d'un homme, tous issus de cette communauté, appartenant pour la plupart à la même famille, chacun vivant à sa façon un drame qui les touchent dans leur chair, celui de l'agression terrible de l'une des leurs.
Dans une atmosphère urbaine glaciale, Katherena Vermette déploie une intrigue complexe autour de Kookom, la grand-mère sage et espiègle (mon personnage préféré), ses filles, leurs enfants et petits-enfants, jusqu'à la résolution de ce crime. Si le mystère de l'identité du ou des criminels est un des moteurs de la narration, ce sont surtout ces femmes qui constituent la grande richesse du texte : leurs blessures, les hommes de leur vie (et leur absence), leur passé, leurs addictions, leurs espoirs, et l'incroyable lien qui les unit les unes aux autres, d'une génération à l'autre, vivantes ou mortes.
La famille, celle dont on hérite, celle qu'on se compose, devient alors un refuge salutaire face à ce que subissent ces communautés autochtones coupées du lien avec la nature, confrontés à la misère, la pauvreté, au racisme aussi, et à l'inévitable cercle vicieux de la violence qu'on transmet parfois à ses enfants.
Un portrait douloureux et réaliste, un récit choral fort, dans lequel je me suis parfois perdue (j'ai dû regarder l'arbre généalogique inclus en début de volume beaucoup trop souvent) notamment dans la première partie. Mais si au départ j'ai mis du temps à vraiment entrer en empathie avec les personnages qui se multiplient, j'ai ensuite été complètement happée par le choeur de ces femmes, jusqu'à la fin que j'ai trouvée si belle et poétique. Une autrice à suivre !
Roman aux personnages principaux multiples, neuf femmes et un homme, qui nous offre des tranches de vies, mais des vies difficiles, celles des Autochtones, indiens et sang-mêlé.
Qu'elle m'a semblé douloureuse la vie de ces Amérindiens dans ce monde de blancs qui leur ont tout volé, sur la terre de leurs ancêtres mais amputé de leurs racines et de leurs coutumes, moqués et subissant le racisme au quotidien.
À chaque chapitre un personnage, et ils sont nombreux avec ceux qui gravitent autour. On découvre peu à peu les connexions familiales et quatre générations, majoritairement des femmes. J'ai eu un peu de mal à me repérer à cause des prénoms, souvent doublés de diminutifs, Reet pour Rita, Cher pour Cheryl, Paul pour Paulina… J'ai néanmoins été happée par l'histoire immédiatement.
Ce roman dépeint toute une ambiance quand les personnages, tous citadins, reviennent sur leurs souvenirs, avec des grands-parents ou parfois parents, hommes et femmes des bois, vivants en harmonie avec la nature comme leurs aïeux. Car la famille semble être un microcosme indispensable à l'équilibre de chaque individu. Puis on revient dans la dure réalité du North End à Winnipeg, cette espèce de ghetto pour Amérindiens où règne la dure loi des gangs, la violence et la drogue.
À travers ces femmes et cet homme, l'autrice nous invite dans leurs vies, leurs histoires, leurs blessures, leurs secrets, leurs douleurs enfouies, leurs démons et nous fait voyager sans cesse d'avant en arrière pour mieux nous faire comprendre ce qui se joue. Il y a ce terrible sentiment que ce qui arrive aux mères, les filles le paieront parfois.
Une agression sauvage est le fil conducteur du roman, sans victime au départ mais juste une énorme flaque de sang dans la neige.
J'ai été happée par cette histoire de femmes, par l'envie de savoir comment ça allait se passer, car le choc des violences faites aux femmes est omniprésent et provoque un grand sentiment d'injustice, d'autant que c'est l'histoire sans fin à travers le temps. Ce sentiment que les femmes sont en danger, toujours, partout, est totalement révoltant. Pourtant elles arrivent à garder le cap, à mener leurs vies tant bien que mal, car les femmes sont tellement résistantes.
J'ai énormément aimé ce roman et ces femmes qui vivent entre deux mondes, deux civilisations.
Cette histoire est sans doute aussi un peu celle de Katherena Vermette d'une certaine façon puisqu'elle à grandi dans le North End et qu'elle est née d'une mère mennonite et d'un père métis.
Merci beaucoup au Picabo River Book Club et aux Editions Albin Michel pour ce partenariat qui m'a permis de recevoir ce beau roman.
Tout d’abord, je tiens à remercier Albin Michel / Terres d’Amérique et le Picabo River Book Club – dont je suis membre – pour ce sympathique Partenariat, qui m’a permis de découvrir ce splendide roman !
Stella a appelé la police : elle a vu de sa fenêtre une (toute petite) femme se faire agresser sexuellement, dans la rue enneigée … Emily a treize ans et est amoureuse de Clayton : elle rêve de se rendre à une fête où il l’a invitée, en compagnie de sa meilleure amie Ziggy … Phoenix (seize ans) vit dans un foyer de jeunes délinquantes et fugue régulièrement pour aller voir son oncle Alex, qu’elle adore … Lou regarde Gabe partir (une fois de plus) « rendre visite à sa famille » : ce coup-ci, elle en est presque certaine, il ne reviendra pas … Cheryl, la cinquantaine « arthrosée » artiste-peintre (et alcoolique) est hantée par la mort de sa soeur Rain … Zegwan (Ziggy pour les intimes) plus raisonnable que son amie Emily va pourtant se retrouver piégée, avec cette dernière … Tommy, un jeune policier, a du mal à se faire accepter par ses collègues et encaisse (plus ou moins bien) les propos racistes de Evans et de Christie … Sans oublier Paulina, Rita et la « Kookom » (la grand-mère) …
Un très beau premier roman, construit en quatre parties, dans lesquelles l’auteure nous présente les principaux protagonistes de cette intrigue (tous d’origine indienne et vivant à Winnipeg, dans le quartier pauvre du North End …) On y entrevoit, au fil des chapitres, leurs différents liens de parenté ou d’amitié. Ainsi que les récentes circonstances qui ont conduit au délit (ou plutôt devrais-je dire : au crime !) perpétré sous les fenêtres de la maison de Stella … L’écriture est sobre et néanmoins percutante.
« Double peine » pour ces femmes et adolescentes courageuses, qui ont simplement le tort d’être des filles, amérindiennes de surcroit … Katherina Vermette, elle-même issue de la population autochtone de Winnipeg (capitale du Manitoba, au Canada) nous livre un récit poignant et ô combien intolérable, donnant la parole à ses compatriotes malmenées. Des femmes solidaires et résilientes, pour la plupart … Même si – pour certaines d’entre elles – ne pas plonger dans la drogue, l’alcool ou la violence représente un énorme challenge !
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