"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si William Stark n'avait pas été intrigué par un SMS envoyé du Cameroun, René Ericksen, son boss au Bureau d'aide au développement, n'aurait pas été obligé de se débarrasser de lui. Si Marco, un jeune voleur gitan, n'avait pas trouvé refuge là où le cadavre putréfié de Stark végète depuis trois ans, son oncle, chef d'un réseau mafieux, n'aurait pas lancé ses hommes à ses trousses à travers Copenhague pour l'empêcher de révéler à la police l'existence de ce corps qu'il a enterré de ses propres mains...
Pour stopper cet engrenage de violence, l'inspecteur Carl Mørck et l'équipe du Département V doivent retrouver Marco. Et remonter la piste d'une affaire dont les ramifications politiques et financières pourraient bien faire vaciller l'intégrité politique du Danemark.
Il est des séries qui ne s'essoufflent pas : c'est le cas des polars de Jussi Adler-Olsen. Ce thriller se lit avec plaisir grâce à son intrigue bien ficelée et son humour discret. Abel Mestre, Le Monde des livres.
Cinquième opus des enquêtes du Département V, dirigé par l’inspecteur Carl Mørck, danois doté d’un fort caractère et son inénarrable équipe : la punk Rose Knudsen et l’imperturbable Hafez el-Assad. Série policière, prévue pour compter onze volumes, traduite dans plus de quarante pays et vendue à plus de dix millions d’exemplaires dans le monde ; sans compter les prix scandinaves et étrangers.
Plusieurs thèmes pour ce thriller, la participation d’un pays, en l’occurrence le Danemark, à fournir une aide à la population des Pygmées baka du Cameroun. En effet, conséquence de la déforestation et de la destruction des forêts, de la pression des agriculteurs et de leur sédentarisation, leur mode de vie est en voie d’abandon. Or donc, des programmes se mettent en place, pour tenter de diminuer la pression de la « civilisation »...Également, l’esclavage des enfants immigrés des pays de l’Est notamment : dont le quotidien consiste à voler, mendier, et cambrioler dans la ville de Copenhague, et ce au profit du chef de clan.
Marco, jeune gitan, entre en conflit avec Zola, le gourou de la bande d’enfants à son service. Il s’échappe et se cache la nuit, dans les bois à proximité de leur habitation. Caché dans une profonde ornière, il découvrira qu’il a passé la nuit au-dessus d’un cadavre ! Par ailleurs, René E. Eriksen responsable du bureau de la coordination des aides humanitaires, répond avec quelques réticences pour aider un ami d’enfance : Teis Snap, dont la banque Karrebæk manque de liquidités, ce qui fragilise et met en péril la survie de l’établissement.
Une enquête mouvementée, pour l’inspecteur, sauver Marco, et comprendre les ramification entre celui-ci et les malversations bancaires commises par de hauts fonctionnaires. Une préparation minutieuse de l’intrigue réalisée par « Jussi Adler-Olsen », qui tient en haleine jusqu’au bouquet final. Le tout entrecoupé des maximes de son collaborateur et ses histoires de chameaux qui autorisent un rictus. Malgré tout , le fond de ce polar cruel dans la précision des faits ne doit pas voiler la responsabilité des pays occidentaux dans la destruction d’habitats naturels auxquels sont confrontées des populations ; ainsi que la détresse des individus déracinés, par l’intervention humaine et indirectement par les conditions climatiques et économiques...Mais tout va bien dans le meilleur des mondes, n’est-il pas ?
Un pavé que j’apprécie par son étude lové dans une intrigue policière, mêlant humour, suspens et violence. Une mention pour la traductrice : Caroline Berg qui a su générer des moments d’hilarité dans ce polar taraudé par la noirceur de certains personnages.
Quand Rose voit l'échelle d'un colleur d'affiche restée en plan face à la photo d'un homme disparu depuis trois ans elle décide de pousser ces deux acolytes Carl et Assad vers une enquête qu'ils étaient loin d'avoir imaginée. Malgré leurs réticences, ils aligneront leurs pas sur ceux d'un jeune gitan en cavale pour découvrir un trafic financier de grande envergure, oû ceux qui savent doivent se taire.
D’un coté il y a Marco, un jeune gitan qui fait la manche et dérobe des portefeuilles dans Copenhague. Le jour où il comprend qu’il va être mutilé pour pourvoir mendier de façon plus « rentable », il prend la fuite. Dans sa fuite, il tombe sur le cadavre d’un homme tué et dissimulé par son oncle et son père : ce cadavre porte un collier africain, il le dérobe et s’enfuit. De l’autre côté, il y a Rose, la collaboratrice du Département V qui à l’occasion d’une enquête sans grand intérêt, tombe sur l’avis de recherche d’un homme portant un collier africain. La 5ème enquête du Département V est sur les rails.
Encore très marqués physiquement et psychologiquement par leur enquête précédente (« Dossier 64 »), les enquêteurs atypiques du département des cold case de la Police de Copenhague tombent par hasard sur un petit morceau de laine. De l’autre coté, le jeune Marco tombe sur l’autre petit morceau de laine de la même pelote. Et chacun va tirer tout au long du roman sur son petit morceau, jusqu’à démêler ce gros sac de nœuds (bien vilain) dans un final brutal comme il se doit. Le roman alterne entre Marco et le Département V. Le premier fuit inlassablement ses poursuivants qui deviennent de plus en plus nombreux et enragés au fur et à mesure qu’il leur échappe. Cette course-poursuite perpétuelle met les nerfs du lecteur à vif car le pauvre Marco n’a jamais une seconde de repos et se retrouve sans arrêt dans des positions de plus en plus périlleuses. Le Département V de son côté déroule son enquête comme d’habitude, en devant gérer en plus un changement de hiérarchie (qui promet pour l’avenir!), un audit et les désillusions sentimentales de Carl ! Ce que j’aime dans cette saga, c’est d’abord les trois enquêteurs du Département V : Carl et sa mauvaise humeur chevillé au corps, qui traine avec lui, outre ses problèmes sentimentaux, sa culpabilité sur l’affaire du pistolet à clou (voir « Misericorde »), ses soucis avec son ex-femme et tout les reste, Assad et les mystères de son passé (qui se dévoilent au fur et à mesure des romans) et ses proverbes à base de dromadaires, et Rose et son caractère de cochon. Et puis, il y a justement ces fils rouges qui courent de romans en romans, qui donnent une totale cohérence à la saga quand on prend la peine de les lire dans l’ordre. Ici, Jussi Adler-Olsen met en scène un personnage secondaire, Marco, qui rappelle tous les autres personnages des tomes précédents, en quête de quelque chose, ou en fuite, ou les deux. Et les codes son respectés : des chapitres alternés, une tension qui va crescendo, une plongée dans ce que le Danemark a de plus laid (corruption, crime organisé…) , le final est brutal, explosif même et pas grand monde n’en sortira intact. C’est efficace, on dévore ce gros roman facilement et avec un vrai plaisir. Il est peut-être, du fait des thèmes abordés, un peu plus moins enthousiasmant que le précédent mais l’envie de continuer l’aventure du Département V est toujours aussi forte.
nous voici de nouveau à suivre l'improbable trio du département V, toujours aussi hétéroclite, invraisemblable.
Un jeune immigré clandestin doit, sous la férule d'un oncle tyrannique, écumer les rues de Copenhague pour voler. Révolté contre ce qu'on lui impose il veut échapper à l'emprise de la famille. De leur côté, l'inspecteur Mock, son fidèle adjoint Assad, et Rose doivent élucider une disparition aussi étrange que brutale survenue quelques années plus tôt.
Si l'auteur maîtrise parfaitement les enquêtes à tiroir celle-ci est un peu "tirée par les cheveux". En effet Marco le jeune immigré doit faire face à de nombreuses situations dangereuses mais tout à fait rocambolesques et bien trop nombreuses. Du coup cela en devient vraiment pas crédible. Ce qui a fini par me lasser. Il y a des longueurs qui n'apportent rien à l'histoire. L’apparition d’un quatrième larron réveille notre intérêt. La question étant bien entendu de savoir s’il va réussir à s’immiscer dans le trio, et surtout le retrouvera-t-on dans les prochaines enquêtes ?
L'auteur dénonce ces bureaucrates corrompus qui sous couvert d'aide humanitaire s'enrichissent et ne cherchent que leur propre profit. Il met aussi le doigt sur l'exploitation des hommes dans la misère par d'autres.
J. Adler Olsen a su garder son ton humoristique, parfois acide mais s'est essoufflé et le tempo est trop lent. Je n’y ai pas trouvé l’intérêt des précédents tomes. J’espère que pour le sixième l’inspecter Mock aura retrouvé la pêche.
5ème enquête du département V. La mayonnaise "Adler Olsen" qui mélange intelligemment thriller, préoccupations sociétales et politiques avec en prime une bonne dose d'humour prend toujours. Dans cet opus on suit Marco un adolescent de 15 ans qui a passé toute sa vie au sein d'une bande de jeunes voleurs exploités par son oncle Zola et qui découvre le cadavre d'un homme lié à des affaires de corruption internationale.... le papillon a battu des ailes....
Mention spéciale au traducteur !
C'est le premier roman de Jussi Adler-Olsen que je lis et j'adore ! Une équipe de 3 policiers au caractère bien trempé, ne manquant pas d'humour et d'humanité, diverses intrigues qui s' entrecroisent, une peinture sociale du Danemark. Il est vrai que c'est un peu trop manichéen mais ne boudons pas notre plaisir, voici un bon polar à lire sous la couette par un temps pluvieux.
Pour les polars à épisodes, idéalement, j’aime pouvoir suivre les épisodes dans l’ordre pour mieux appréhender les acteurs. Après avoir débuté par lire le premier, puis continué par le dernier (le 7ème), me voilà en train de lire le 4ème volet. Autant dire, qu’avec la série de Jussi Adler-Olsen, je renie complètement mes convictions. Je me retrouve dans l’obligation d’aborder chaque opus comme indépendant en essayant de recoller les morceaux quant à l’évolution des personnages.
Une nouvelle fois, on assiste aux enquêtes du Département V. Cette équipe étant spécialisée dans les affaires classées (Cold Case), il ne faut pas s’attendre à vivre un suspense intense, digne des thrillers, afin de deviner l’identité du coupable... Celui-ci est connu dès le départ. Le lecteur est omniscient grâce aux points de vue de différents protagonistes et suit en parallèle, les responsables du drame et les investigations de la section criminelle. L’objectif du livre étant de savoir de quelle manière ces enquêteurs vont résoudre cette énigme. On s’intéresse donc plus aux moyens qu’au résultat. Mais malgré cette carence de mystère dans l’intrigue, le rythme n’en pâtit pas trop. L’auteur saupoudre son aventure de scènes d’action et de scènes de poursuites qui permettent de nous garder un minimum sous pression.
L’écriture de Jussi Adler-Olsen est toujours aussi simple et fluide. La lecture s’en retrouve facilitée et on tourne les pages sans interruption, malgré quelques longueurs. Comme à son habitude, la condition sociale de son pays est abordée en filigrane. L’auteur traite des détournements et des trafics qui profitent de la pauvreté et de la jeunesse des gens. Ce sont des thèmes forts mais assez habilement menés pour rendre cette aventure accessible à une grande partie du lectorat.
Mes retrouvailles avec Carl, Assad et Rose se sont bien passées. Ce quatrième volume est une cuvée honorable, sobre, sans être transcendante. Ce n’est pas le plus dynamique mais il sait être efficace à sa manière. Dans l’espoir de retrouver la fougue du premier épisode, je continuerai la série, même dans le désordre !
Encore un très bon tome !!! Encore une enquête résolue avec brillo, on s'y attend pas, et tout s'enchaîne, on ne quitte pas son livre !!!!
C'est toujours un plaisir de retrouver Carl, Assad et Rose :)
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